Sécurité et SNCF : des mesures annoncées
PARIS (AFP) - La SNCF a présenté vendredi 20 février une série de mesures visant à renforcer la sécurité dans ses trains, alors que les agressions envers les voyageurs sont en léger recul mais celles contre les agents de la compagnie en nette augmentation.
La SNCF a dénombré, en 2008, 3.294 agressions envers les voyageurs, soit un recul de 3% par rapport à 2007.
Les agressions à l'égard des agents sont, en revanche, en augmentation de 6% sur toute la France et de 10% sur l'Ile-de-France; les contrôleurs sont la principale cible de ces atteintes (30%), suivis des agents dans les gares (20%) et des conducteurs (5%).
Face à cette situation, la SNCF va expérimenter une série de mesures visant à améliorer la sécurité.
La SNCF a dénombré, en 2008, 3.294 agressions envers les voyageurs, soit un recul de 3% par rapport à 2007.
Les agressions à l'égard des agents sont, en revanche, en augmentation de 6% sur toute la France et de 10% sur l'Ile-de-France; les contrôleurs sont la principale cible de ces atteintes (30%), suivis des agents dans les gares (20%) et des conducteurs (5%).
Face à cette situation, la SNCF va expérimenter une série de mesures visant à améliorer la sécurité.
"Nous avons décidé ce plan d'action à la suite du meurtre d'Anne-Lorraine Schmitt", la jeune fille de 23 ans poignardée le 25 novembre 2007 dans le RER D, a déclaré Guillaume Pepy, président de la SNCF, lors d'une conférence de presse en présence du ministre du Budget Eric Woerth.
"Ces mesures représentent un investissement annuel de plusieurs dizaines de millions d'euros", a-t-il ajouté.
La compagnie va mettre en place dans chaque voiture un bouton d'appel d'urgence qui ne communiquera plus, comme c'est le cas actuellement, avec le conducteur, mais sera relié, pour plus d'efficacité, à un centre d'appel d'urgence. "Nous allons installer ce système sur la ligne du RER D dès le premier semestre 2009 et il sera généralisé s'il nous donne satisfaction", a précisé M. Pepy.
La SNCF va également expérimenter cette année un numéro à quatre chiffres afin que le voyageur puisse téléphoner en cas d'urgence à un centre d'appel spécialisé.
La vidéo surveillance va aussi être développée, dans un premier temps dans les gares d'Ile-de-France, puis sur l'ensemble du réseau.
"La France a pris beaucoup de retard", a estimé M. Pepy, qui a rappelé que ce système était présent dans 145 gares fin 2007 et 177 fin 2008.
En 2009, la compagnie compte équiper 46 gares supplémentaires. Fin 2012, la vidéo surveillance devrait être en place dans les 398 gares de la région Ile-de-France.
"Cela représente un investissement de 50 à 70 millions d'euros chaque année", a chiffré le président de la compagnie.
Une soixantaine de médiateurs vont être également placés, cette année, à la gare Saint Lazare, sur la partie nord du RER D et la ligne H du transilien, pour tenter de désamorcer les conflits.
Une brigade d'intervention rapide va aussi être créée. "Elle sera mobile sur l'ensemble du réseau d'Ile-de-France", a détaillé M. Pepy.
"A chaque terminus d'un train, un de nos agents va l'inspecter afin de pouvoir le cas échéant pouvoir porter secours le plus vite possible à une personne blessée par exemple", a-t-il ajouté.
Enfin, "nous désirons que nos agents soient plus visibles à l'intérieur des trains; ils devront désormais signaler leur présence à l'ensemble des voyageurs et indiquer où ils se trouvent à bord", a encore dit le président de la compagnie.
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