Samedi 30 mai, « La Tectonique des sentiments » a été la dernière soirée du Festival. A la joie d’avoir vécu ces quinze jours au théâtre et d’avoir mis à l’arrière-plan nos autres activités a succédé un peu de mélancolie. Quoi, C’était déjà fini ? Sans théâtre, qu’allions-nous faire maintenant ?
Selon la tradition, le Président de l’association, Jean-Francois Gabillet, assisté des Vive-présidents, Claude Domenech et Jean-Claude Grimal, a réuni ensuite les amis du Festival et tous les bénévoles dans la salle de spectacle pour dresser un premier bilan de cette quinzaine.

Il a d’abord rappelé que les conditions financières avaient été particulièrement difficiles cette année, puisque le 23 décembre, la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Picardie avait fait savoir qu’elle ne subventionnerait plus à compter de cette année le Festival. Le budget était déjà serré. Pour l’équilibrer et en tenant compte de la subvention de 15 000€ escomptée de la DRAC il fallait 36 000€  de recettes. La Drac retirant sa subvention, le Festival était en péril. Après bien des négociations, les organisateurs ont eu l’assurance de deux aides exceptionnelles, l’une de la Drac pour financer un spectacle régional (Toby) à hauteur de 3 500 €, et l’autre de 8 000 € du Ministère de la Culture, grâce à l’intervention d’Eric Woerth auprès de Christine Albanel.
Or, il semble que cette année l’affluence au Festival ait battu son record puisque, bien que le bilan définitif ne soit pas encore établi, on peut estimer le nombre d’entrées à plus de 5 500 et la recette supérieure à ce qui était prévu, soit près de 38 000€. Par ailleurs, connaissant les difficultés du Festival,  deux Compagnies ont accepté de diminuer chacune de 2 000€ le tarif de leur représentation, et la commune elle-même a augmenté son aide, ce dont Jean-François Gabillet se félicite et remercie Monsieur Philippe Vernier, présent aussi ce soir-là.

Jean-François a donc exprimé sa satisfaction pour ce bilan positif et la qualité exceptionnelle des spectacles proposés dont certains comme le « Résister c’est exister » laisseront des souvenirs indélébiles dans les esprits et dans les cœurs. Cette très bonne programmation explique peut-être aussi que les spectateurs soient venus si nombreux.
Il ajoute que, ayant informé les compagnies théâtrales de la défaillance de la Drac et des difficultés financières qui pourraient avoir raison du Festival, l’association avait été très sensible aux très nombreuses lettres de soutien qu’elle a reçues de troupes qui s’étaient produites à Coye les années passées. « Cela nous a beaucoup encouragés et nous a donné la volonté de nous battre. » Claude Domenech a ajouté que, suite à l’article paru la veille dans Le Parisien sur le sujet, il avait reçu un appel du Théâtre de La Paillasse, de Creil,  qui proposait de venir jouer l’an prochain gratuitement pour apporter son aide.
« Je devrais pouvoir dire ce soir, conclut le Président, qu’il y aura un 29° Festival. Nous allons travailler pour obtenir de nouvelles aides, pour que tous les partenaires qui nous ont aidés continuent à le faire et enfin pour vous donner ce qu’il y a de meilleur. » Et avant de nous inviter autour d’un buffet bien garni préparé par les bénévoles de l’Association , le Président a remercié tous ces bénévoles sans lesquels rien ne serait possible : Michèle D., Sylvie, Laurence, Madeleine, Michèle D., Alain, Bernard, Isabelle, Jacques, Ghislaine, Geneviève, Coralie, Laura, Christiane et Catherine. Il a aussi tenu à remercier Franck Martin, le responsable de l’équipe technique, pour la qualité du travail réalisé pendant toute la durée du Festival.