Jour de fête
Association Convivialité
Dimanche 25 septembre 2016
« Jour de fête », ça inspire d'abord la nostalgie. On se dit : tiens, il y aura le vélo du facteur, le manège, les gamins en culottes courtes, le mât de cocagne, la séance de cinéma. Pas tout à fait !
Mais c’est quand même une fête avec musique, bonne chère, sport et jeux.
En bordure de stade, Convivialité a tout organisé.
Le matin, place aux sportifs ! Marcheurs, coureurs, cyclistes. Un parcours en forêt les attend, une chasse au trésor jalonnée de repères et d'indices à découvrir. Au stand, on vient chercher le matin sa carte d’état major et sur la table attendent les coupes pour les meilleurs. « L'année dernière, dit Karine, coiffée du casque de cycliste, on est arrivés seconds sur le parcours en famille. Cette année, à mon avis, on sera les premiers. J’espère qu’on aura la coupe.»
Pas de mât de cocagne, mais un mur d'escalade qui se voit de loin — huit mètres de haut . Moniteurs et grimpeurs professionnels prodiguent les conseils et assurent la sécurité. C'est le Club Escalade Cantilienne et Montagne, présidé par Roger Laurent, qui initiera les volontaires à la grimpette. Tous les âges s'y sont aventurés. Le mur a été loué pour la journée. On dirait du carton. C’est du polyester. Le rêve serait d'en avoir un vrai à Coye, disent les amateurs.
Musique, escalade, jeux
Au fil de la journée les Coyens sont venus, peuplant peu à peu l’aire de réjouissance. Ils ont parfois déjeuné sur place, ont amené les enfants car il y avait de quoi les occuper, jeux d'adresse divers, maquillage, coloriage, parc à boules pour les petits. Les organisateurs sont sur le pont ainsi que de nombreux bénévoles pour gérer les jeux, vendre les billets de tombola, proposer des boissons et des pâtisseries maison : on s’y exerce à la dégustation des gâteaux au chocolat.
Les boulistes sont très actifs, on s'occupe du cochonnet dans toutes les directions, les enfants adorent et ne sont pas les moins habiles.
Il y a aussi les badauds, ceux qui sont juste là pour voir la fête, se distraire le dimanche, rencontrer les connaissances et bavarder autour des tables tout en mangeant. Très actif le stand cuisine ! Ils sont au moins trois — Valère, Elvis et Johan — pour alimenter les barbecues, produire frites et accras. La carte est raffinée avec son colombo de poulet et ses « papillotes de saumon sur lit d'achards de légumes ».
La musique est là bien sûr. Sur l'estrade le DJ Niko est à son affaire. À lui l'animation de la journée : il fait des commentaires, organise les jeux, lance la musique qui décidera les danseurs à venir sur le parquet. Avec la Macarena, succès garanti ! Tout le monde est partant pour la chorégraphie. Entre temps, Phil et Ève — guitariste et chanteuse — auront offert leur répertoire, Michel Sardou, Montand, Piaf.... non, rien de rien, non je ne regrette rien ! C'est le quart d'heure nostalgie. On chantonne.
… Et même la poésie
À l’heure du café, une pause. Dans le silence Michel Chatrian offre la lecture de son poème et fait partager le bonheur de vivre à Coye, près de son jardin.
Mon jardin
Quoi de plus beau que cette verdure,
Ce potager superbe en pleine nature ?
Se lever le matin et regarder cet endroit magnifique,
Tous ces légumes vivant en harmonie, c’est fantastique.
Bêcher, semer, arroser, bien sûr c’est du travail,
Mais nous avons poireaux, radis, carottes, ail.
Tout est planté, désherbé, surveillé avec amour.
On ne peut pas s’en passer et que cela dure toujours.
Bien sûr il y a aussi quelques fleurs,
Il y en a de toutes les couleurs.
Ce jardin est vraiment merveilleux !
C’est un endroit où je suis très heureux.
Ici tout le monde est réuni,
Arbres, fleurs, légumes sont tous de grands amis.
J’adore écrire dans cet endroit divin.
Je ne trouve plus mes mots, c’est la fin.Pinsons, rouges-gorges, continuez de chanter à tue-tête,
J’ai fini mon poème, vous pouvez faire la fête,
Voici quelques morceaux de pain.
Au revoir, bien sûr on se revoit demain.
Michel sourit, heureux des applaudissements nourris qu’il reçoit. « La poésie, dit-il, ça m’est venu comme ça, un jour, je ne sais pas pourquoi, j’ai eu envie d’écrire. »
Coup de chapeau aux organisateurs
Cette journée conviviale, où se mêlent tous les Coyens dans la plus grande liberté, c'est à Dominique Pellet et Guy Heugues qu'on la doit, et aux membres de leur association. Dominique a la responsabilité d’une caisse, Guy vaque de-ci de-là, observe, aide quand besoin est. Il dispose d’un peu de temps pour bavarder :
« Convivialité, c’est Gilbert Balayn, ancien maire de Coye, qui l’a créée en 1995. À l’époque c’était un triptyque d’épreuves sportives, course d’orientation, parcours à vélo et parcours à cheval. Le tout était chapeauté par un professionnel. Ensuite les activités ont été élargies aux enfants, la journée est devenue familiale.
C’est Paul Audibert qui est aujourd'hui le président de l’association, j’en suis le trésorier et je peux dire que Dominique en est la clé de voûte, comme responsable animation et coordinatrice de la Conviviale. Le bureau se compose de onze personnes. Deux recrues pour les jeunes cette année : Cécile et Corine qui ont fait un travail extraordinaire en amont et le jour de la Conviviale, en recrutant des bénévoles pour que tout soit au point. C’est du travail, cette journée, c’est vrai. Mais ce n’est rien. C’est les trois mois de préparation qui nous sollicitent beaucoup et sont assez fatigants. La logistique est extravagante ! Il nous faudrait des plus jeunes pour prendre la relève. Nous engageons beaucoup de dépenses — la location du mur, l’achat des lots de tombola comme la croisière — et nous comptons sur le succès de la journée pour équilibrer le budget. À chaque fois, c’est un pari. »
Il semble que le pari ait été gagné, le temps a été clément, le public était là, la gaieté aussi.
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J’ai été impressionnée par les bénévoles de Convivialité, et particulièrement par les initiateurs et les responsables de la kermesse. J’admire leur énergie, leur générosité et leur dévouement pour mettre en œuvre et animer cette opération de grande envergure à notre échelle villageoise