Tous les poètes habitent Valparaiso
de Carine Courajoud
Mise en scène : Dorian Rossel
Cie Super Trop Top
Je n'ai guère été passionnée par la pièce dont j’ai parfois eu du mal à suivre le fil conducteur.
Néanmoins, le thème choisi, la poésie et la transmission du Poème à travers les temps et les pays est intéressant. S’y greffe l’engagement politique avec la tragédie chilienne. Ambitieux de transposer ce puzzle et de jouer tous ces rôles parfois en plusieurs langues.
Bref, il ya du travail, de la réflexion, un peu trop peut-être.
Des trouvailles aussi dans la scénographie. Le plastique mural qui devient sculpture… mais des planches un peu encombrantes.
Une construction subtile de mises en abîme entraine le spectateur dans une réflexion sur la pérennité de la Poésie et sur la transmission du Poème à travers tous les temps et tous les pays.
La quête de Juan Luis Martinez, poète chilien qui, curieusement, revit en Suisse (est-ce le même ou un autre ?), sert de fil conducteur à cette pièce « éclatée » où se greffe un rappel de la tragédie chilienne.
Les trois comédiens endossent avec bonheur plusieurs rôles en différents lieux et époques. Les vers du poète engagé, clamés en plusieurs langues, nous invitent, à l’instar du peuple chilien à résister à « ne jamais baisser les yeux ».
A noter de belles trouvailles en scénographie : Des planches (indispensables pour un comédien !) servent à construire ou déconstruire des lieux, à encadrer des portraits vivants… Un plastique ondulant et omniprésent devient par magie une belle statue murale en fin de spectacle.
Bravo!
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Pour ma part, j ai adoré : le jeux subtil, posé, ciselé des comédiens d’une part et d’autre part le récit en lui même…la philosophie de l’histoire : peu importe l’identité de l’auteur, son ego, c’est la force du récit, son contenu qui sublime l’universalité de sa pensée. Magnifique message.