... PROLOGUE AU 44e FESTIVAL THÉÂTRAL
Une femme qui hurle, traits crispés par la colère, c'est l'affiche du Festival 2025, dans nos boîtes aux lettres début avril. Elle annonce le vent nouveau qui soufflera sur le programme de ce mois de mai. Les femmes seront là, réactives, résistantes.
La fureur des femmes contre les hommes en guerre, Jean-Pierre Siméon la décrit déjà dans « Stabat mater furiosa », le poème-spectacle que la compagnie Tous en scène a présenté le 27 avril à Coye, comme un prologue au Festival. La violence des hommes et la colère des femmes sont dans l’air du temps.
Dès l’ouverture du Festival, le 9 mai, c'est dit par une petite fille: « Non, je veux pas ». C'est un bon début. Les femmes refusent.
Le lendemain,10 mai, « La Poésie de l'échec » fait voler l’image du père en éclats.
Le 12 mai, avec « Une Histoire subjective du proche Orient… », la guerre entre au programme, à Beyrouth, à Jérusalem. On peut ajouter Kiev, Gaza et autres lieux.
Le 13 mai, « Les Larmes de crocodile » déboulonnent le patriarcat.
Le 14 mai, « La ligne solaire », c'est la vie de couple ou le match de boxe.
Le 15 mai, une option : si la femme est dépressive, séquestrez-la.
Le 19 mai, les femmes de la mythologie se révoltent des trahisons subies.
On pensera à celle que l'on préfère,
"Ariane ma sœur de quel amour blessée vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée..."
Le 22 mai, « Revolt she said, Revolt again », tout est dit.
Le 23 mai, la femme est-elle non rééducable ? En tout cas, en Tchétchénie, quand elle est journaliste, elle sait courageusement regarder les hommes en guerre.
Le 24 mai, on rit. « La Folle de Chaillot » lève une armée de petites gens contre les spéculateurs. Giraudoux prophétique. Les spéculateurs sont toujours là. Les petites gens aussi.
Bon Festival !
PARTAGER |
Laisser un commentaire