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Il est parti...

Posted by Jacqueline Chevallier on 31 Aoû 2021 in Entretiens-Portraits, Carnet
Il est parti...

Il aimait la vie. Il regardait la mort en face. Il ne sera pas allé jusqu'à cent ans, mais il s'en est rapproché en gardant jusqu'au bout sa lucidité, sa curiosité intellectuelle, son amour de la nature et son plaisir à être en compagnie, particulièrement en compagnie féminine.

Les premières fois que j'ai rencontré Maurice, c'était dans le cadre des randonnées du lundi qu'il avait organisé depuis une dizaine d'années au sein de La Sylve avec son ami Pierre Bardeau. J'ai apprécié la façon qu'il avait de vouloir transmettre son savoir, s'arrêtant pour nous montrer une particularité botanique, ou faisant un détour pour nous révéler les bornes de pierre qui délimitaient autrefois les territoires de chasse. Il aimait partager. Il n'avait pas pu être instituteur comme il l'envisageait à l'adolescence, mais il est certain qu'il avait la fibre pédagogique. Un jour je l'ai vu essayer de discuter avec des jeunes qui faisaient de la moto dans la forêt. Il leur expliquait que cela abîmait la nature et dérangeait les animaux. Je ne suis pas sûre que sa leçon ait été entendue, mais j'étais impressionnée par son calme et son courage. Il parlait sans animosité, avec la conviction que rien n'est jamais perdu, qu'il ne faut pas laisser passer, pas baisser les bras. Il avait conclu par : « Je vous le dis, c'est pour vous, car vous êtes jeunes. Pour moi...» Il allait gaillardement vers ses quatre-vingts ans.

Il aimait la vie. Malgré les deuils et malgré la solitude, il a décidé de continuer à savourer le bonheur d'être là, dans ce qu'il appelait une « nostalgie heureuse », sans oublier le passé, sans renoncer au présent et sans craindre l'avenir. Il était en juin dernier au pique-nique organisé par La Sylve dans la clairière de Champoleux, au bout du sentier botanique dont il avait été l'initiateur avec son épouse, Janine. Jusqu'à cet été, accompagné par les unes ou les autres, il a continué à aller au restaurant, au concert ,au théâtre et à se promener tranquillement tous les jours autour de sa maison pour admirer les fleurs qu'il connaissait par leur nom et parler aux grands arbres. Il aurait voulu retourner voir la mer une dernière fois mais les caprices de la météo ne le lui ont pas permis.

Sa dernière aventure fut l'écriture de son livre "La Norine", principalement rédigé pendant le confinement du printemps 2020. Maurice ne pouvait plus lire mais il pouvait encore écrire , rappelant ses souvenirs d'enfance et de jeunesse pour en faire des histoires à nous transmettre. Tandis qu'il faisait vivre ses personnages, ses personnages le faisaient vivre. Heureusement il a pu voir son livre édité (c'était son angoisse : « J'aimerais quand même bien le voir avant de mourir », disait-il). Il n'aura pas eu la chance de le distribuer lui-même et c'est un grand regret.

Maurice est parti rejoindre Riri le petit berger, Jean le Résistant, Julien l'amoureux. Il est certain que la lecture de "La Norine" maintiendra vivant en nous le souvenir de son auteur.

Il est parti...

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Et j'en oublie...

Posted by Olivier Manceron on 22 Aoû 2021 in Tribunes Libres
Et j'en oublie...

Pas de violence, c’est les vacances ! Gardons la belle humeur, avec le ciel enfin bleu et la chaleur du soir dans les cigales et le jaune des fleurs. « Mais on tue là-bas ! T’entends pas, papa ? » J’entends les glaçons dans mon verre et le cri de l’aigle dans son azur si haut. J’entends la pluie sur la verrière, les rires des mouettes et des enfants sous le préau. Ça meurt en Ethiopie, ça se tire dessus en Syrie, ça s’étripe au Congo, ça s’égorge en Ukraine et en Irak et j’en oublie. J’ai arrêté de lire les journaux et je n’allume plus la télé. J’écoute encore un peu la radio, quand je me prélasse après manger. Ça brûle en Kabylie, en Colombie, en Tanzanie, en Sibérie, au Chili, en Californie et j’en oublie. Je reprendrais bien du cassoulet. C’est pas la première fois que je viens dans ce restaurant depuis l’arrêt du confinement. Garçon, un autre Saint-Emilion ! Et puis il y a les femmes qui meurent. Il y a les nôtres, les bien-de-chez-nous : 77 féminicides par compagnon frustré en milieu d’été, un rythme prometteur pour égaler le record des olympiades du sexiste tueur. Et puis il y a les autres, les Afghanes, celles qui attendent leur mort assise à leur bureau, avec dans l’escalier le bruit des bottes de leurs bourreaux, celles qui lancent leur bébé au dernier GI affolé tendant les bras du haut des barbelés. Il y a les Afghanes, mais aussi les Érythréennes, les Nigérianes, les Yézidies, les Indiennes, les Yéménites et j’en oublie. J’ai encore cassé l’ambiance. C’est mes premières vacances depuis longtemps et peut-être les dernières au train où vont les choses. Laissez-moi PROFITER ! Décidément je déteste ce mot. Il y a dedans une gloutonnerie de hyène et la voracité prédatrice d’un nuage de criquets. Il y a suffisamment d’égoïsme et de flagornerie pour vous dégoûter du plaisir. Le profit est le maître mot du capitalisme patriarcal qui formate notre société de profiteurs, le nez dans la mangeoire et la main dans la culotte, et de profitées, la tête basse et la rage au cœur. Le profit, comme le capitalisme, « porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », disait Jaurès. « Profiter. » C’est un mot-valise. Il contient de l’art de vivre, de la joie de posséder, de l’envie de mordre et du désir de mort. Il y en a d’autres, des mots comme ça : inclusion, consentement, désir, etc. Ce sont des cache-misères, des mots-pancartes qui cachent toutes sortes de turpitudes. Le contraire de « profiter », c’est aimer. J’ai peur d’avoir plombé la belle humeur.

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JE SUIS FÉMINISTE !

Posted by Olivier Manceron on 21 Jul 2021 in Tribunes Libres
JE SUIS FÉMINISTE !

J’aime les isthmes de Panama ou de Corinthe, mais je hais les horreurs que le suffixe «-isme » a provoquées. Je ne crains rien du parallélisme, du secourisme, du cyclisme ou du charisme, quoique déjà… mais je reste transi de stupeur devant ce que le capitalisme a fait au capital, à ses intérêts et principal, foi d’animal, ou devant la manière dont le communisme a détruit le sens commun des masses populaires. Toutes les terreurs et les deuils de l’Histoire se sont empalées sur les pointes noires des «-ismes » : les schismes fratricides, les intégrismes sanglants, les nazismes, les racismes, les esclavagismes et le sournois et perpétuel sexisme. Nous savons aussi les ravages à l’échelle individuelle des rhumatismes inflammatoires, des anévrismes cérébraux, des paludismes, de l’alcoolisme et autre tabagisme.

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Voter... ou pas

Posted by Olivier Manceron on 21 Jun 2021 in Tribunes Libres
Voter... ou pas

Toi, tu as voté ? On t’a vu voter. T’avais dit que tu voterais pas. Et t’as voté ! C’est tout vu ! Non, moi, je n’ai pas voté ! Tu me vois voter ? Puisqu’on te dit qu’on t’a vu. Toi, c’est sûr, t’as voté. Voter ou ne pas voter. That is the question. Parce que c’est l’Été ! Le ciel est vaporeux après les lourdes pluies qui font encore ployer les branches des grands rosiers orange, rouges ou blancs, débordant au-dessus des grilles des jardins verts.

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Journée mondiale du réfugié

Posted by Geneviève on 20 Jun 2021 in publications, communication
Journée mondiale du réfugié

A l’occasion de la Journée mondiale du réfugié, le 20 juin, le HCR publie les grands chiffres relatifs aux déplacements forcés dans le monde.
En 2020, malgré la pandémie, le nombre de personnes fuyant les guerres, les violences, les persécutions ou les violations des droits humains, n’a cessé d’augmenter pour atteindre 82,4 millions de personnes.
Cela inclut notamment, 26,4 millions de réfugiés et 48 millions de déplacés à l’intérieur de leur propre pays.
À fin 2020 :
➣ 42 % des personnes déracinées ont moins de 18 ans,
➣ 47 % des déplacés au-delà des frontières sont des femmes et des filles,
➣ 1 million d’enfants sont nés réfugiés entre 2018 et 2020,
➣ Près de 9/10 des réfugiés sont accueillis dans les pays voisins des zones de crise et les pays en développement.

Aujourd’hui plus que jamais, rappelons-nous que derrière chaque chiffre, se cache un être humain, une histoire personnelle de déplacement forcé, de dépossession et souvent de souffrance. Ces personnes portent en elles l’espoir d’un avenir meilleur et méritent notre attention et notre soutien.

Journée mondiale du réfugié

 

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Noir, c'est noir

Posted by Jacqueline Chevallier on 07 Jun 2021 in Tribunes Libres
Noir, c'est noir

Répondant à une proposition du PNR, la mairie de Coye-la-Forêt s'est portée volontaire pour qu'une société de conseil "À ciel ouvert" fasse une étude sur le traitement des eaux de pluie dans l'espace public de notre territoire communal. Dans la perspective de l'adaptation au changement climatique, il est recommandé de désimperméabilliser les sols et de végétaliser l'espace urbain le plus possible.

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Nous serons des hommes un jour, mes frères

Posted by Olivier Manceron on 22 Mai 2021 in Tribunes Libres
Nous serons des hommes un jour, mes frères

Ils ont le pouvoir, ils n’auront pas ma haine. Ils sont aux commandes de notre immense navire bleu ciel étincelant que révèlent, du hublot de sa navette, les photos de notre cosmonaute préféré. Mais comment ne pas avoir l’impression qu’ils veulent détruire la Terre, sans souci pour ses milliards de passagers et de passagères ? Les colères climatiques se combinent aux crises sanitaires, les effondrements économiques aux putschs militaires et ces beaux messieurs restent nos maîtres incontestés.

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Festival théâtral : une année de turbulences

Posted by La rédaction on 17 Mai 2021 in Festival théâtral, Entretiens-Portraits
Festival théâtral : une année de turbulences
Festival théâtral : une année de turbulences

Rencontre avec Jean-François Gabillet

Mai c’est Coye ce Festival » se prépare, la fête dans les rues du village est annoncée — belles affiches pour le concert JAMAPAMAQ du 22 mai et pour les AVENTURES DU ROI PAUSOLE le dimanche 23. Mais qu’en est-il du « vrai, du grand » Festival théâtral, celui que nous attendons depuis un an ? Le blog  Coye29 a souhaité s’inviter une fois de plus chez Jean-François Gabillet, président de l’association du Festival théâtral de Coye-la-forêt, désireux d’en savoir davantage sur ce que celle-ci a vécu en 2020 et ce que nous espérons en septembre dans la salle Claude Domenech.

— Jean-François, nous nous étions vus début juillet 2020 et tu étais plein d’espoir pour un Festival reporté cet automne-là.

Nous avions tout annulé fin mars 2020 et contacté aussitôt les compagnies pour connaître leurs disponibilités en septembre/octobre. Tout semblait possible, les compagnies nous suivaient...
Or, le Festival d’Avignon n’a pas eu lieu en juillet. Il nous est apparu pendant le mois d’août, après plusieurs réunions en visuel et consultation du maire, que l’annulation du 39e Festival de Coye-la-forêt était inévitable et qu’il fallait reporter son programme sur le 40e.
Mais nous avions déjà un programme prévu pour le 40° en mai 2021 ! Comment faire, comment tout concilier ?
Eh bien, nous avons décidé de faire un événement, un super Festival, de combiner les deux programmes du 39e et du 40e en mai 21 sur 4 semaines au lieu de 3, avec 33 représentations.

En mars de cette année, nouvelle déception : L’entreprise se révélait encore trop risquée  avec une jauge à 35% ; même à 50%, cela aurait été difficile, car j’avais prévu un budget avec 65% de fréquentation. Trop de contraintes aussi... Il a donc été décidé de reporter ce 40e à l’automne, du 24 septembre au 22 octobre.
Les programmes seront imprimés en juillet, prêts pour être distribués début septembre, et la présentation au public est déjà prévue le vendredi 10 septembre à 18h30.

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Un vent de liberté

Posted by La rédaction on 04 Mai 2021 in Festival théâtral, Entretiens-Portraits
Un vent de liberté

Mai c’est Coye ce Festival ?

C'est sans doute le vent de ce printemps et le vert tendre des jeunes feuilles de la forêt qui ont inspiré à l'association du Festival théâtral de Coye-la-forêt le désir de bousculer la tradition. Pour en parler avec Sylvie Paligot-Grimal, directrice artistique du Festival, quoi de mieux que de franchir la porte de son jardin ? Les muscaris de l'allée n'attendent que cela.

Coye29 : Depuis 1982 le théâtre s'installe en mai à Coye-la-forêt. En 2020 pour la première fois il n'a pas été au rendez-vous, ni en mai, ni en septembre. Tous les théâtres en France sont fermés depuis plus d'un an. Que se passe-t-il pour que l'association du Festival ose une nouvelle édition en 2021, bravant toutes les incertitudes ?

Pourquoi pas nous offrir en ce mois de mai exceptionnel, une aventure un peu différente, une fête envers et contre tout ? Un festival alternatif sous le signe de la solidarité ?

Coye29 : Comment rendre un festival plus solidaire ? Le théâtre est parfois perçu comme réservé à une élite « qui sait ». Le public du Festival de Coye-la-forêt, on le voit bien, est composé en grande partie de personnes de condition aisée qui connaissent le théâtre et ont les moyens de s’offrir des places, plus coûteuses qu’au cinéma, ou de prendre des abonnements.

Nous avons depuis l’origine une politique tarifaire attractive, c’est dans nos statuts. Nous essayons de nous ouvrir sur l’extérieur en faisant fête chaque soir avec les associations, des débats, mais cela n’est pas suffisant.
Avec « Mai c’est Coye ce Festival » notre idée maîtresse est de toucher ceux qui ne viennent pas habituellement au théâtre pour de multiples raisons, et de mettre pour tous le théâtre dans toutes les rues du village. Le spectateur peut être acteur lui aussi, il n’a pas à rester un simple consommateur qui regarde, applaudit et s’en va. En mai, dans la rue, des animations l’entraîneront, le solliciteront pour que lui-même crée, improvise, chante, récite, joue d’un instrument...
Un vent de libertéDes comédiens de l’association AAFA — Actrices, Acteurs Français Associés —, motivés par notre élan, viendront envahir tous les lieux de Coye en même temps en proposant des saynètes le matin et feront de même aux Étangs l’après-midi. Il y aura une opérette qui se produira dans quatre lieux différents de Coye dans quatre épisodes différents, de la musique, de la danse, et nous nous appuierons sur les associations qui d’habitude sont présentes les soirs avant nos représentations théâtrales. Il y aura la fanfare et beaucoup d’autres associations aussi. Oubliés les obstacles, les timidités, les complexes, les peurs, il faut qu’il y ait de la fête ! « On ne va pas se laisser faire par ce virus !»
Ces spectacles hors les murs pour tous les Coyens auront lieu les samedi 22 et dimanche 23 mai, puis le samedi 29 mai. Pour déjà nous amuser, nous avons baptisé l’opération Lez’Arts dans la rue et nous allons voter parmi toutes nos propositions pour l’intitulé de ce festival !

Coye29 : Qu’est-ce qui est prévu au Centre culturel ? La solidarité également ?

Oui, la solidarité aussi envers les compagnies qui n’ont pas pu se produire. En permettant aux programmateurs en nombre réduit de voir trois spectacles par jour sur deux journées en intérieur, tout en respectant les conditions sanitaires. Cette opération est rendue possible en mutualisant les différents frais : régie déplacements....
Solidarité, c’est ce à quoi nous réfléchissons en travaillant au sein de EGOFF notamment avec Laurent Domingos de la compagnie Minuit 44 dont il est le co-directeur : que mettre en place pour que le festival off d’Avignon soit plus vertueux, quelles leçons en tirer pour nous ? Metteur en scène et comédien, Laurent est venu à Coye-la-forêt en 2019 pour présenter « Britannicus » (voir article sur le blog), il s’y est finalement installé et a rejoint notre association, où il est déjà très impliqué.


Coye29 : Et pour le public de Coye-la-forêt ?

Pour le public de Coye-la-forêt, nous avions prévu dans la salle Claude Domenech la représentation d’une pièce de Mohamed Kacimi, mise en scène par Marjorie Nakache. C’était la seule pièce que nous n’avions pu reporter en septembre : « Tous mes rêves partent de Gare d’Austerlitz ». Hélas, à cause des mesures sanitaires imposées depuis plus d’un an, la compagnie n’a pu répéter qu’une seule fois. Elle ne sera donc pas en mesure d’être au rendez-vous de ce mois de mai. Beaucoup de travail et de rêves partis en fumée...

Coye29 : Et qu’en sera-t-il des subventions ?

Les institutionnels ont toujours soutenu le Festival : la Commune, la Communauté de communes, le Département, la Région. Le mécénat privé aussi. Le Festival de Coye-la-forêt est reconnu, la confiance est là, notre équipe de bénévoles travaille de manière professionnelle.
Cependant, pour ce mois de mai, ce Festival inédit repose uniquement sur les bonnes volontés, à commencer par celles de notre association : l’hébergement des comédiens et comédiennes venus de Paris, les repas. Tout est ouvert, tout est gratuit, mais nous espérons que les spectateurs sauront témoigner eux aussi de leur solidarité avec le monde culturel en donnant leur petite contribution « au chapeau ». Les affiches seront faites par nos soins nous ferons aussi appel aux amis, aux enfants pour décorer leur ville et lui donner un air de fête.

Coye29 : Sylvie, tu es la directrice artistique du Festival depuis plusieurs années. C’est un rôle important.

Ce que j’aime, c’est pouvoir agir et avoir mon mot à dire au plan artistique. Une programmation, c’est difficile... Il faut parler argent, faire du relationnel avec les diffuseurs de spectacles. Tout est dans la négociation : je défends le Festival pour qu’on ait une belle programmation dans la limite de notre enveloppe budgétaire. Je défends aussi les compagnies. Il faut trouver un accord financier, un accord sur la date de représentation, et petit à petit arriver au contrat. C’est du sport jusqu’à la signature !

Coye29 : Merci Sylvie. Et vivement ces réjouissances de mai, annonciatrices du Festival théâtral de septembre pour fêter ses 40 ans.

Rendez-vous les 22, 23 et 29 mai dans les rues de Coye-la-forêt.

Un vent de liberté
Un vent de liberté

 

Rendez-vous du 24 septembre au 22 octobre au Centre culturel pour le 40e Festival théâtral.

Un vent de liberté

Voir le programme complet sur le site :
https://www.festivaltheatraldecoye.com/index.php

Je sais aussi que Sylvie Paligot-Grimal aime écrire et a déjà publié. Elle vient de recevoir le prix « Coup de cœur » de la poésie dans le dernier concours d’écriture de la ville de Senlis. Il imposait deux contraintes : au moins trois mots sur les cinq proposés et surlignés en gras et de commencer et de finir le texte par « Pourquoi pas ».
Pour malmener sa modestie, le voici :


LA TÊTE EN BAS


Pourquoi pas la folle allure d’une écriture, son altitude ?
Pourquoi paratonnerre, parapluie, paradis, parachute ?
Pourquoi pas Vol de nuit, pourquoi pas Saint-Exupéry à la margelle de mon puits ?
Pourquoi lire, pourquoi pâlir, pourquoi nourrir les hirondelles ?
Pourquoi concours et pourquoi pas concourir ?
Pourquoi tout ça pêle-mêle ?

Pourquoi pas je, pourquoi pas jeu ?
Pourquoi parier, sur qui, sur quoi ?
Pourquoi pas croire et pourquoi pas sauter le pas ?
Pourquoi pas si, pourquoi pas ça et pourquoi ça dérape ?
Pourquoi passent les cigognes et pourquoi loin s’en faut ?
Pourquoi Saturne et ses anneaux, pourquoi des ronds dans l’eau ?

Et pourquoi pas le Pourquoi pas, ce fier trois mâts
Glissant silencieusement sur la Galerie des glaces ?
Et Pourquoi pas les trois Rois Mages traversant la Nonette à la nage ?
Pourquoi pas l’un, pourquoi pas l’autre, pourquoi limpide, pourquoi Lautréamont,
Pourquoi pas dissection rimant avec transformation,
Pourquoi table ou parapluie ? (mais ce mot là est déjà dit !)

Et pourquoi pas la tête en bas ?
De son trapèze, la femme-oiseau d’un seul regard te cloue d’amour,
Ton cœur est un croissant tout chaud, il exhale des mots sens-dessus-dessous,
C’est à toi qu’elle envoie sa ceinture dorée incrustée de baisers
Et tu crois la saisir,
Et pourquoi pas le bonheur à portée de ta main ?

Et pourquoi pas un mot de folle allure et d’altitude
Tombé en mille étoiles d’un ciel de chapiteau,
Un mot qui se balance et vient moquer le sort,
Un mot qui roule le tambour de la fête, un mot forain, un mot de foule et de délire ?
Et pourquoi pas ce mot, tu l’entends ? Sornitude !
Il s’invente à pas-de-géant, en latitude ou longitude à la recherche d’un lapin blanc,
Écoute ce mot-valise à emporter le vent !


Et pourquoi pas ce mot, admis au dictionnaire un jour de gui l’an neuf et cocottes en papier, de celles qui bâtiraient leurs nids dans des pages envolées, ce mot de folle allure et d’altitude, sans boussole, aussi vaste qu’un océan, ce mot-rêve qui contiendrait à lui tout seul un fol espoir et tous nos « Pourquoi pas ? »

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La beauté des femmes

Posted by Olivier Manceron on 21 Avr 2021 in Tribunes Libres
La beauté des femmes

« Elle est si belle, qu’on recommencerait pour elle la guerre de Troie… » Pas sûr que la belle Hélène ait apprécié les belliqueuses rodomontades de ses prétendants. L’Antiquité a de ces litotes qui balaient la poussière des vieux grimoires sous le tapis de la mémoire, avec une mauvaise foi consommée. Mais ce qui reste des temps anciens, ce qui continue à enchanter notre présent et caresse tendrement nos rêves d’avenir, c’est la beauté des femmes. Merci Mesdames. Vous n’êtes pas toutes de belles hellènes, ni des starlettes de cinéma. Vous n’êtes pas toutes de ces femmes si joliment décorées, plantées au bord du bar des hôtels internationaux, si belles qu’elles finissent par ressembler aux magnifiques luminaires qui éclairent leurs propriétaires au-dessus des tapis verts des tables de casino. Vous n’êtes pas toutes ces égéries médiatiques, saupoudrées d’or, figées sur les écrans luisants des panneaux publicitaires qui éclairent la misère dans les rues glacées des métropoles. Mais vous êtes la partie la plus élégante, la plus raffinée de l’humanité. Quelque chose de fin, à l’équilibre entre force et faiblesse, suspendu dans un chant, porté par une brise, soulevé par le ressac des émotions sensibles, fragile mais insubmersible, brillant de larmes, poli par les éclats des rires, quelque chose d’interrompu mais d’infini, d’évident mais d’inexplicable, quelque chose de rêvé mais de trop intime pour s’exposer. La beauté des femmes nous permet de croire à l’avenir de l’humanité. Telle la grâce enfantine, la beauté féminine fleurit dans l’innocence, l’impensé, l’impréparé. Foin des talons escabelles, des masques de peintures savantes aux couleurs du désir simulé, foin des vêtements qui vous sous-vêtent et vous dénudent. Cette beauté-là vous expose dans les vitrines obscènes des regards virils. Se faire une beauté n’aboutit qu’à se faire abat-jour ou candélabre pour briller en société. Vous êtes belles, Mesdames, quand vous ne le cherchez pas. Vous êtes belles en courant, en sueur, en chantant en chœur, belles en réfléchissant sur les lendemains des autres, à la tribune ou dans la lumière orange de votre chambre d’écrivaine, belles en portant les enfants dans vos bras fatigués ou dans vos ventres de reines, fruits gonflés de richesses d’entrailles. Vous êtes belles en dormant décoiffées dans les draps froissés de fin de nuit blanche, belles en marchant sous les ombrages du printemps, en riant des œillades des hommes quand elles ne sont que caresses. Vous êtes belles de ne pas le savoir. Les sakuras sont roses sur la promenade, au soleil du soir.

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La ritournelle de la bonne conscience

Posted by Olivier Manceron on 22 Mar 2021 in Tribunes Libres
La ritournelle de la bonne conscience

La colère est une chanson douce qui résonne en sourdine dans ma tête. Une vieille petite rengaine de haine qui ritournelle dans mes silences de mort. Il y en a marre des mecs avec leurs gros sabots qui piétinent les petits visages, de leurs grosses mains qui invitent les mômes à revenir en plus et de leurs dents d’ogres faméliques qui sourient aux femmes et aux enfants, avec cet aplomb de franchise qui dore les fronts des beaux tueurs bronzés du soleil des vacances. Je me laisse aller. Je me laisse aller. Les mots fuient des touches de mon clavier en petits scarabées pressés, de petits bousiers finement luisants comme des corbeaux anthracite et discrets. Les mots roulent devant eux leurs petites boules de crottin de colère qui sentent mauvais et empestent mes jours de haine.

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La vérité, si j'mens !

Posted by Olivier Manceron on 22 Fév 2021 in Tribunes Libres
La vérité, si j'mens !

Il n’y a pas de douce Vérité. Le vrai est brut, cash, irrespectueux. La Vérité sort nue du puits des comptines de l’enfance. Obscène, poilue là où il faut, dépeignée, sa seule pudeur est de ne pas mentir. La vérité choque toujours. Elle exagère, force le trait, déclenche des « oh » et des « ah », ou des rires gênés. La vérité doit-elle être dite en public ? Supporte-t-elle la lumière ? Si tu veux la dire, il vaut mieux baisser la voix. Le murmure convient. Il peut ne pas s’entendre et laisser planer sur elle le voile pudique de l’incertitude. Regardons le sort terrible réservé aux lanceu.r.ses d’alerte. « Le premier qui dit la vérité sera assassiné ! » chantait Guy Béart, poète désuet du siècle dernier dont les photos jaunies sont rangées dans le carton sous l’escalier. Le temps passe. On a consacré plus de temps à enterrer les vérités sous le sable fin de l’oubli et les blocs de pierre des légendes, qu’à fouiller les ruines de l’Histoire.

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"Big Data" is watching you !

Posted by Un lecteur on 14 Jan 2021 in Tribunes Libres
"Big Data" is watching you !

Dans 1984, « Big Brother » vous observait. Aujourd’hui, « Big data » sait tout de vous.
Et demain ?...
Aujourd’hui, tout le monde est filmé partout, suivi dans ses déplacements, fiché, etc. La plupart des gens ne s’en aperçoivent ou ne s’en préoccupent pas, d’autres trouvent ça normal et même très bien. Une minorité dont je fais partie s’en inquiète, et pas parce que nous aurions quoi que ce soit à nous reprocher ou à cacher.
La vidéosurveillance (et pas vidéoprotection) fleurit sur la voie publique, mais les escrocs et arnaqueurs en tout genre surfent sur les réseaux sociaux pour trouver leurs proies. Les impôts font de même pour détecter d’éventuels fraudeurs, l’assurance maladie connaît vos fréquentations pour prévenir vos contacts si vous êtes malades, la RATP enregistre vos déplacements.
Mais tout va bien dans le meilleur des mondes, puisque tout ça est cloisonné, sécurisé, contrôlé… enfin, il paraît.

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Un printemps confiné

Posted by Jacqueline Chevallier on 06 Jan 2021 in Tribunes Libres
Un printemps confiné

C’était une époque paisible. Dès les premiers mots, les paroles tombées de l’Olympe étaient mensongères : on n’était pas en guerre. Sans les stries des avions, le ciel, par-dessus les toits, était magnifiquement bleu, et si calmes les rues sans voitures. On perdait l’habitude du bruit. Le printemps éclatait dans toute sa splendeur. De jour en jour on voyait pousser les feuilles aux arbres derrière la vitre. Les herbes réputées mauvaises, les plantes sauvages, les roses trémières s’épanouissaient au bord des trottoirs. Chacun était enfermé chez soi, assigné à résidence, mais, non, on n’était pas en guerre : pas de bombardements, pas de tirs de mortier, pas de snipers embusqués sur une terrasse ou derrière un pan de mur. On avait la chance d’habiter des maisons avec un jardin, à côté de voisins tranquilles, dans un village calme entouré de forêts et on gardait la conscience aigüe qu’il s’agissait là d’un luxe inestimable. On n’était pas en guerre mais un danger invisible, impalpable, abstrait rôdait dans les espaces publics. Il n’y avait pas encore de couvre-feu, mais les réverbères s’éteignaient avant dix heures le soir. On parlait d’état d’exception. Pendant des semaines et des semaines, à longueur de journée , étaient diffusés sur les ondes des messages d’alerte afin qu’on n’oublie pas – des fois qu’on oublierait – que, même invisible, impalpable, abstrait, le danger restait tapi dans la clarté. Une menace insaisissable pesait sur chacun, empêchait de penser. Obsédant, assourdissant, abrutissant, c’était l’unique sujet de conversation, l’unique question d’actualité, l’unique information dispensée sur tous les postes. On se réveillait avec ça, on se couchait avec ça. Ça envahissait tout l’espace. Pourtant c’était loin, insaisissable, irréel et, malgré soi, une anxiété diffuse se nichait au creux du ventre, imperceptible mais présente, qui silencieusement minait le moral. Un malaise inanalysable, une fatigue sans raison pesaient sur les corps et les esprits.

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La crèche polaire de Paul

Posted by Marie Louise on 03 Jan 2021 in Reportages
La crèche polaire de Paul

Le sapin se voit de loin dans le quartier. À son faîte, l'étoile bleue nous sert de guide dans ce voyage lointain vers l'Arctique. Les années précédentes, Paul m'avait déjà montré la crèche sur le rocher de Bonifacio, ou dans les ruelles d'un village de Provence et même, la dernière fois, entre les temples de Petra. Mais au pôle Nord, qui aurait pu y penser ?
Ce fut chaque fois un voyage étonnant. J'étais curieuse de voir ce que le poète artisan aurait imaginé cette année, ma petite fille avait voulu en être, tant les crèches de Paul la ravissent.

Dans le salon, le sapin de Noël est fin prêt, blanc et argenté il luit doucement...
Mais on l'oublie bientôt, notre regard happé par le mur de glace et la blancheur d'une banquise qui s'étale sous nos yeux, cernée par les vagues de l'océan d'un bleu vert profond aux couleurs changeantes.

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Pas vert du tout, le Père Noël !

Posted by Olivier Manceron on 23 Déc 2020 in Tribunes Libres
Pas vert du tout, le Père Noël !

Cela scintille dans les platanes et les vitrines. Ces dames traversent en courant dans les lumières des embouteillages, les bras chargés de sacs verts, rouges et or, pendant que ces messieurs tiennent la poussette d’une main et de l’autre le téléphone à l’oreille. Les magasins font le plein. Les confiseurs n’ont pas de trêve. Il pleut sur les feuilles grasses des trottoirs et je fais mon coming-out. Je ne crois plus au Père Noël. Déjà que je croyais plus au Bon Dieu depuis des lustres, persuadé que s’il existe, il n’est sûrement pas bon, pour faire aux gens ce qu’ils subissent. En tout cas, je n’ai pas du tout envie de le rencontrer.

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Tant qu'il y aura des hommes...

Posted by Olivier Manceron on 23 Nov 2020 in Tribunes Libres
Tant qu'il y aura des hommes...

Ils viennent de l’Est, de Tchétchénie, d’Afghanistan, des confins du Caucase ou des montagnes du Pakistan. Ils viennent le cerveau embrasé d’Allah, le cœur gonflé de rage et les yeux rougis de sang, prêts aux horreurs les plus lâches et aux sacrifices les plus avilissants. Ils viennent du Nord, trouant le blizzard de l’hiver dans des bolides fuselés, chargés d’armes et de drogues, lancés à tombeau ouvert sur des autoroutes sans douanier ni frontière, et vendent des femmes, de la coke ou des masques anti-Covid frelatés, sans plus d’état d’âme que s’ils tuaient leur mère. Ils viennent de l’Ouest, dans leurs avions privés, sans un regard pour les nuages qui fuient sous leurs ailes, ni pour l’abyssal décolleté de leur secrétaire. Ils sirotent des alcools de luxe, bien calés sur leurs vieux derrières, prêts à sacrifier la planète entière pour mettre leur pire ennemi à terre, assis lui aussi dans un trône volant, entouré lui aussi de secrétaires zélées et de sémillants courtisans docilement cravatés.

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Des larmes, des feuilles et du vent...

Posted by Olivier Manceron on 24 Oct 2020 in Tribunes Libres
Des larmes, des feuilles et du vent...

J’étais aujourd’hui sur la place de mon village, battu par le vent, figé dans la gravité du carillon régulier des cloches du clocher. Elles sonnaient midi à la volée, sans vergogne, sans rien savoir de l’indignation de la petite foule à leurs pieds. Elles rappelaient aux gens l’inexorable temps qui passe, lourdement, dans la course puissante des nuées que l’automne poussait par-dessus les toits. Arrivant par bribes dans les tourbillons du vent, les discours étaient émouvants et doux pour nos âmes blessées. Les enfants du village ont écrit LIBERTÉ partout, sur les maisons, sur les nuages, sur les sourires sous les masques et dans les larmes au cœur que chaque silence retenait.

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Prof

Posted by Marie Louise on 19 Oct 2020 in Tribunes Libres
Prof

Ce vendredi 16 octobre, sur le parking de votre collège, vous deviez déjà ressentir ce soulagement que nous connaissons tous la veille des vacances, penser à la famille, aux promenades, à la détente …  et cet automne est si beau… la lumière, les arbres. On pourrait être heureux.
Il vous restait quelques flashs de la journée qui venait de se terminer, de vos élèves — vous ne les aviez pas tout à fait  quittés, celui-ci avait encore négligé son travail, celui-là progressait ,  de vos cours — il faudrait revoir le dernier chapitre à la rentrée avec les 3es…
Au même moment les enseignants de France terminaient leur journée, comme vous, sans savoir que tout exploserait quelques secondes plus tard.

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Le cauchemar vélorutionnaire des rues de Paris...

Posted by Olivier Manceron on 26 Sep 2020 in Tribunes Libres
Le cauchemar vélorutionnaire des rues de Paris...

Va-t-on rater aussi la vélorution ? Le rêve de révolution verte grâce à l’usage intensif du deux-roues deviendrait-il un cauchemar ? Est-ce l’angoisse de la pluie qui ne vient pas ? Est-ce l’anxiété ambiante, avec ce Covid qui se remet à tuer tranquillement dans les antres vert-clair des réanimations inhospitalières ? Ou la possible réélection de Trump, ce mafieux barbare, comptant bien sur l’aide poutinienne ? Mais une fureur vélocipédique s’est abattue sur la France. Tels des sauterelles ou des criquets sur des échasses roulantes, la jeunesse, toujours imbue d’elle-même, triomphe à toute allure sur les voies piétonnes, les trottoirs citadins, les files des bus, les chemins de traverse, les voies sur berge, les allées cavalières, les grands boulevards, les ruelles étroites, jusqu’aux moindres GR forestiers et aussi bien sûr sur les pistes cyclables.

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Tu la veux comment, ta planète ?

Posted by Olivier Manceron on 24 Aoû 2020 in Tribunes Libres
Tu la veux comment, ta planète ?

Combien faudra-t-il de vagues de malades et de morts pour que les puissants qui mènent le monde baissent les yeux sur ceux qui souffrent à leurs pieds ? Comment la veulent-ils, leur planète ? Bleue ? Ou rouge du sang de ses martyrs ? Après le confinement et la canicule, la nouvelle épidémie annoncée va briser des vies et blesser des familles. Nous, les pas-solides, les plus-bien-jeunes, ferons-nous encore partie de leurs dommages collatéraux ? Nous, les invalides, les obsolètes, les pas vendables, les passés décomposés, les imparfaites du subjonctif et les passés simples de la comprenette, nous sommes leur marge de manœuvre, leur population tampon, leur pourcentage acceptable de victimes pour construire leur société de demain, qui est celle d’hier, mais en pire.

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Festival Théâtral en vue : Rencontre avec Jean-François Gabillet

Posted by La rédaction on 21 Jul 2020 in Festival théâtral, Entretiens-Portraits
Festival Théâtral en vue : Rencontre avec Jean-François Gabillet

Un printemps sans théâtre, sans Festival Théâtral à Coye-la-Forêt, cela ne s’était pas vu depuis… depuis… bientôt quarante ans… 1982 ! Le festival annoncé rendait les hivers moins gris et dans l’agenda de la nouvelle année on s’empressait d’en noter les dates pour être sûr qu’on serait bien là à Coye-la-Forêt au mois de mai.
L’ordre des choses fut bouleversé, et il ne fallut pas moins qu’une pandémie pour vider le mois de mai de son habituelle coloration. Toutes les festivités du printemps furent annulées, brocante, fête de la musique, feux de la Saint-Jean…
Mais, ô surprise, le festival résista – le théâtre est décidément une résistance. Et sur l’affiche on vit bientôt paraître le mot « reporté en septembre », et non le fatidique « annulé » qui sévissait ailleurs. La fête du théâtre serait donc pour l’automne. Rien n’était perdu !

Pour tout savoir sur ce petit miracle, la rédaction a rencontré Jean-François Gabillet, président de l’association du Festival Théâtral.

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Restons en alerte !

Posted by Olivier Manceron on 20 Jul 2020 in Tribunes Libres
Restons en alerte !

« Le ciel est bleu, la mer est verte, laisse un peu la fenêtre ouverte », mais si tu peux, reste en alerte. Il suffira d’une crise et les vieux patriarches reprendront les commandes de notre société, abandonnée un instant à leurs dévoués démagogues et à leurs médiatiques « mensongologues ». Ils sauront à leur guise fermer les bouches insoumises. Savez-vous qu’on obtient beaucoup d’un peuple, surtout si on le méprise ? Reste en alerte ! « Le ciel est bleu, la mer est verte ». Écoute le vent dans les haubans. Écoute les cris des goélands. Laisse la chaleur délier tes muscles trop serrés. Oublie ce que ta vie a de pesant et d’infini.

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RESTONS MASQUÉ.ES

Posted by Olivier Manceron on 30 Jun 2020 in Tribunes Libres
RESTONS MASQUÉ.ES

Nous serons triste en Juin cette année. Nous resterons masqué.es. Il n’y aura pas d’odeur de frites ni de reflets de guirlandes dans les verres. Nos oreilles ne se blesseront pas aux désaccords des guitares et aux larsens de fin de soirée. Les belles ne nous joueront pas ces balades d’été qui font vibrer leurs violons et briller leurs yeux d’envies de danser. Ils ne souffleront pas en gonflant leurs joues dans des hélicons improbables, ni ne battront leur colère d’être noir sur la peau de chèvre blanche de leurs tam-tams bombés. Elles ne balanceront pas leurs robes de couleur en remontant vers le crépuscule du bout de la ruelle. Ils ne rentreront pas le long du caniveau, en chantant pour tromper leur ivresse. La musique ne fera pas la fête. Comme une odeur de deuil se mêlera à celles des fleurs. Quelques enfants amoureux tenteront d’occuper la fin d’un jour sans fin, en marchant dans la nuit se tenant par la main. Et nous resterons masqué.es.

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