Les bannières du 30e festival théâtral de Coye-la-forêt
Les proportions des bannières de Chantilly invitaient au déploiement du plaisant caecophage dans un bondissement plus dynamique.
C’est Daniel Mary, né le 11 août 1937, peintre, sculpteur et graphiste,infatigable et généreux, qui les a réalisées pour le Festival Théâtral.
Le lien avec le festival de bannières de Chantilly a déterminé une proportion très particulière de 80 x 200 cm, très différente des normes d’affiches habituelles. Cette grande verticale incitait à tirer parti du dynamisme de toute sa diagonale. En y imposant un écureuil bondissant encore un peu plus « grand » cela décidait du retour de la queue pour désigner, à la manière d’un index, le texte centré.
Le texte a été une première rupture du lien avec le festival de bannières de Chantilly. Le Centre culturel de Chantilly a fondé cette manifestation avec une vingtaine de supports et des candidatures de plus en plus nombreuses, une soixantaine cette année. Nos discussions ont porté à 24 le nombre de bannières exposées mais n’ont pu y inclure la bannière « publicitaire » du festival théâtral.
Elle devait trouver une place « hors concours » dans le catalogue mais...
La nécessité de déposer avant le 15 février au moins une maquette pour le catalogue de la manifestation de Chantilly et d’autre part le manque de clarté dans le choix de « la couleur » de l’affiche 2011 par les décideurs de Coye m’ont conduit à déposer dans les délais prévus un bel écureuil roux sur fond bleu violet sans texte. L’affiche multicolore dont j’ai eu connaissance plus tard ne me laissait qu’une tentative express directement peinte avec Adobe Photoshop de l’écureuil vert sur fond rose accompagnée d’une plaidoirie pour son insertion au catalogue de Chantilly… c’était déjà trop tard.
En revanche j’ai pu trouver une place pour présenter les rectos de deux bannières sans texte pendant la durée annoncée du festival des bannières contre les grilles de l’accès par la rue d’Aumale à la cour du CCMD. La facture de celles-ci est née de la maquette express, le fond de bannière peint en aplat pour y rendre lisible le texte blanc en réserve ou en superposition quand ce serait possible, l’écureuil également peint avec des touches plates, le masque et l’habit d’Arlequin étaient d’autant plus modelés que ce moyen complétait la « citation » de l’affiche de Barbara Szpirglas
Le détour par Chantilly a été une perte de temps. Il était possible de se passer des supports cantiliens qui ont failli être indisponibles pour cause de prolongation du festival de bannières jusqu’à la fin mai… cela aurait permis, par exemple avec des câbles traversant les rues de Coye, de suspendre de simples agrandissements de l’affiche évidemment imprimés et non plus peints à la main…
Il manque un écureuil dans la série prévue, évanoui dans l’absence du temps nécessaire… mais place au théâtre !!! Très chaleureusement à tous DM
Par ailleurs, Daniel s’occupe de l’A-R-T-OTHÈQUE, une collection de copies d’œuvres célèbres disponibles à la location et de l’association A-R-T- dont le site est : www.a-r-t-asso.org.
Vous pouvez le contacter au O3 44 27 87 32
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3 commentaires
Commentaire de: Jarige Visiteur
Commentaire de: Jacques Bona Visiteur
Irruption de l’art dans l’espace public
L’exposition des bannières du Festival Théâtral fait remarquer la timidité chronique que les villes françaises manifestent en général à l’égard des installations artistiques. Leurs efforts se portent traditionnellement à la belle saison vers l’ornementation consensuelle et fleurie de leurs ronds-points et autres parties cultivables ou, en hiver, dans les rues principales, sur la suspension de nombreux luminaires identiques plus ou moins évocateurs des joyeuses fêtes familiales autour du sapin de Noël.
D’interventions d’artistes ? Point, hormis le talent (apprécié)des jardiniers et l’énergie des employés municipaux.
Cependant un courage politique serait bien venu de donner les moyens à un créateur plasticien tel que Daniel Mary, pour qu’il propose un projet permettant d’intégrer la performance artistique à notre regard quotidien. Ce n’est pas facile car cette démarche crée forcément un débat vigoureux en faisant intervenir les goûts, les couleurs et l’idée que chacun a des priorités pour dépenser l’argent public. Mais, au bout du compte, n’y aurait-t-il pas là une occasion de réfléchir à ce qu’est l’art pour les habitants et, pour Coye-la-forêt, l’occasion de se démarquer des autres communes par un dessein culturel désiré d’esthétique urbaine.
Commentaire de: Isabelle Visiteur
Je profite d’une soirée libre, entre Festival et représentations de l’école de théâtre, pour prendre connaissance des passionnants articles du blog sur le Festival. Bravo et merci à tous les rédacteurs !
Juste une petite recification pour Catherine : l’écureuil n’a pas été créé par le peintre Traubert Erbe mais était déjà la mascotte du Festival bien avant que nous croisions la route de cet artiste allemand qui a, en revanche, réalisé plusieurs années de suite les affiches du Festival. Ceux de l’équipe qui étaient là dès le début pourront te dire qui a imaginé d’utiliser comme symbole ce sympathique animal et l’a dessiné, dans ses versions successives.
Si vous le permettez, une précision.
Il faut bien comprendre que les quatre bannières de Coye ont été peintes à la main recto et verso par Daniel Mary : elles sont toutes différentes. C’est pourquoi elles constituent chacune séparément ET toutes ensemble une oeuvre d’art. Elles n’ont pas comme fonction d’informer mais de célébrer un évènement.
Il nous reste à espérer que la ville de Coye, à l’instar de beaucoup de communes, trouvera le moyen d’installer des supports de bannières sur les lampadaires.ce ne sont pas les occasions qui manquent pour s’en servir.