47° SALON DES BEAUX-ARTS
Du 17 au 25 novembre 2012
Une petite silhouette dans la foule du vernissage, samedi 17 novembre, qui marche à petits pas…
Qu’on ne s’y trompe pas, Idka est une force. Une force de vie. Tout dit en elle un immense appétit pour la vie. Le visage est ouvert, d’une rondeur rassurante, et son rire… Il éclate à tout moment, joyeuse ponctuation d’un entretien qui ne se veut pas sérieux et pourtant dit l’essentiel, la passion pour la beauté et l’art.
Commençons par parler de Venise, puisque la couverture du catalogue de ce Salon offre la Salute sur ciel orangé, coupée par les lignes bleues des Ducs d’Albe. Idka avoue y être allée au moins vingt-cinq fois. Coup de foudre provoqué, dit-elle en s’en amusant, par une affiche de l’Office du Tourisme italien à Paris : élégant Vénitien du Carnaval portant bauta et rose rouge ! Et depuis, nourrie par les couleurs changeantes et les mouvements de l’eau, sa passion pour la ville n’a pas faibli, « un miracle unique au monde parce que justement on est face à la beauté. »
A la source, la beauté du monde
En chaque lieu du monde le regard de l’artiste s’accroche à un paysage, à une architecture et y capte la lumière – les toits orangés de Florence, l’ardoise gris bleuté de Prague, les bleus des buildings de Chicago. Touches qui se chevauchent, qui se corrigent, épaississent la matière. Pas de tracé net et définitif. « Je veux laisser la peinture ouverte, ne pas la fermer par un trait qui limite. Qu’il y ait un glissement, un va-et-vient entre le sujet et le fond. »
De la Place des Vosges à Roussillon… en passant par Coye
Le regard et la lumière
J’ai fait du modèle vivant pendant quatre ans chez Julian. Ensuite, il faut sortir de l’atelier et travailler seul. C’est un moment angoissant. J’ai alors dessiné des croquis de personnages dans la rue, au café, la foule qui passe, les couples, les fleuristes… J’aimais l’heure entre chien et loup quand il y a des reflets sur le sol humide. Pendant dix ans, j’ai travaillé sur le thème des personnages, parfois des sujets difficiles, éprouvants, comme des scènes d’exode. Et puis, j’ai commencé à voyager. Comme je ne voulais pas emporter un matériel encombrant, j’ai décidé de faire sur place des croquis de ce que je voyais, de ce qui me parlait. J’ai donc toujours avec moi mon carnet de croquis et des pastels. Dans le croquis il y a déjà une vision du tableau. La photo ne me sert pas, car la photo impose des détails. Je veux être libre. Je regarde le paysage, la ville… et il y a le choc de la lumière ! Le paysage éblouit avec la lumière. »
Il ne vous reste que quelques jours pour aller voir la lumière dans la 5° avenue, sur les cubes de Chicago ou le château de Prague. Une vision du monde où même les gris sont accueillants…
PS 2 pour rire avec la peintre : Comme nous expliquions à Idka nos activités de blogueurs et blogueuses, elle a eu ce mot qui dit bien son humeur toujours gaie : « Vous vous occupez sainement, vous ne fumez pas des joints…»
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