Les noms de rues à Coye
Une affaire délicate
Qui a pris la décision municipale de ne plus donner de nom de personnages aux rues de Coye (Il y en avait peut-être trop, et pas assez de rues) ?
Bien entendu, pour le savoir, on a fait appel à mes souvenirs. N’avais-je pas écrit deux livres sur la vie coyenne ? J’avais épluché tous les comptes rendus de conseils municipaux disponibles, mais hélas, il manquait la plupart des comptes rendus du XIX° siècle. On m’a dit que, pour faire de la place à la mairie, l’un des édiles avait fait disparaître beaucoup de documents. Les archives de l’Oise, consultées, n’ont jamais rien reçu.
Alors, braves gens, il nous faut bien accepter la tradition orale, et là, je peux me référer à deux décisions : l’une concernant la Rue GRABOWSKI (descendant des armées napoléoniennes et bienfaiteur de Coye) proposée au lieu de Rue du Roncier. L’autre, plus récente (1916), proposait de donner à la Place Blanche le nom de MIRABAUD, châtelain et maire de Coye décédé en 1916 à la suite d’une blessure de guerre.
Comme je l’ai noté page 16 de mon livre « Coye au 20° siècle », « Le conseil municipal propose de donner son nom à la place Blanche », mais cette suggestion sera abandonnée afin de respecter le principe encore valable aujourd’hui, que l’on ne personnalise pas les rues et places de Coye.
Nous ne sommes plus au temps des Mérovingiens pour nous contenter de la tradition orale. Il faut du concret. Voilà un beau sujet pour le nouveau conseil municipal et qui risque de partager les opinions : faut-il conserver cette mesure ?
Parfois on se rend compte que la tradition orale a encore de bons côtés pour maintenir la sérénité.
A noter :
Les deux livres de Maurice Delaigue ont été édités par le Centre de Documentation Pédagogique de Beauvais :
- Coye en 1900, tirage à 500 exemplaires, épuisé mais consultable à la bibliothèque municipale
- Coye au 20°siècle, tirage à 1500 exemplaires, dont plusieurs sont à disposition chez l’auteur qui les offre gracieusement.
Ce dernier ouvrage a intéressé l’Institut de Formation des Maîtres de Lons-le-Saulnier qui a trouvé en ses pages un exemple de l’évolution de la vie d’un village au XX° siècle.
Par ailleurs l’historique du Domaine des trois Châteaux sur internet (www.age.asso.fr/etb-3ch-histo.htm) reprend les faits retranscrits par Maurice Delaigue dans son ouvrage et donne tous renseignements utiles sur ce monsieur Mirabaud dont le nom faillit être associé à la place que l’on appelle Blanche.
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1 commentaire
Commentaire de: pierre_eugene Membre
Tout à fait d’accord avec toi, cher Maurice ! Il faudrait vraiment fixer cette règle judicieuse dans un texte : « Verba volant, scripta manent »…et la « sérénité » dont tu parles est sans prix.
Puis-je citer comme une presqu’exception à cette règle le cas de l’Allée aux Geais, dont le nom fut choisi pour rendre hommage, par le truchement d’une homophonie innocente et tout à fait charmante avec le nom d’un coyen qui avait fait — je suis désolé de n’en pas connaître la date — une donation à notre ville : le Legs Oger.