La clôture
49° Salon des Beaux-Arts
Pour la clôture du Salon, l’ambiance est particulière. Un peu de nostalgie, car c’est une agréable semaine qui se termine, une semaine d’images, de couleurs, de surprises… Et beaucoup d’animation dans les allées. Il y a d’abord les derniers visiteurs, ceux qui n’ont pas eu le temps de passer dans la semaine, puis ceux qui veulent revoir la toile qui leur a plu, peut-être l’acheter. Enfin les peintres qui arrivent avec cartons, sacs, ou papier bulle : c’est l’heure du décrochage. L’heure de l’envers du tableau. Occasion de se rencontrer, de parler couleurs, matériaux, expos… Occasion pour le public de voir les artistes et de les interroger sur leur travail, de faire le lien entre une œuvre et celui ou celle qui l’aura conçue. C’est toujours intéressant de mettre un visage sur l’auteur, de tendre un fil entre l’imaginaire et le réel.
C’est ainsi que l’on a pu rencontrer Andral dont chaque toile est un événement, tant ses compositions sont volontairement dérangeantes. Belle tignasse argentée, visage rond et ouvert. Cette année, c’est la vieillesse qu’il a donnée à voir sur la toile, un corps nu et fripé, vu de dos. La mort approche. Andral la regarde en face. Martine Clenet, discrète, souriante, repart pour Paris avec ses barques d’un port de la Loire, à peine enveloppées. Claudine Lours s’attarde et discute avec une acheteuse enthousiaste : cette année, c’est l’inspiration jazz. Robert Bass, qui a obtenu le prix du Salon, remporte à bout de bras Jérusalem et son rêve d’entente cordiale entre le juif, le chrétien et le musulman. Georges Caron a vendu son « Orchestre rouge » et commente le choix de ses bleus dans les entrelacs de ses paysages asiatiques : « Vous trouvez mes couleurs bizarres, non ? En fait, je ne vois pas les couleurs comme vous. » Christine Athlan est heureuse que l’on se souvienne de son « orchidée », si lisse dans sa perfection. Evelyne Guénault s’étonne d’avoir vendu son petit Chemin de la mer.
D’autres exposants sont moins contents, leurs créations ayant été placées dans le fond de la salle, peu éclairées, sans possibilité d’être vues avec du recul. Il en fallait pour les trois toiles du Bayou de Martine Taconet, et ce n’est pas un triptyque, dit-elle. Il n’y avait pas lieu de les coller l’une à l’autre. Odile Hero-Valette est aussi déçue de constater que ses deux pastels sont restés dans l’ombre.
Jacques Ringenbach est venu la veille, adorable monsieur à la belle chevelure argentée, voix fluette qui m’a fait voir un petit rouge-gorge dans le coin de son paysage de neige. Pour le rouge-gorge, j’aurais dû acheter la toile !
Une dernière tradition met fin à la journée, le tirage de la tombola ! Pierre Vallod fait appel à un tout jeune enfant pour plonger sa main dans l’urne et Jeanine Gaillard, la secrétaire de l’association, veille au bon déroulement des choses. C’est Madame Laurence Pillon à qui le sort attribue l’aquarelle de Marcel Lecluse.
Pierre Vallod sollicite les applaudissements de tous pour la secrétaire de l’association. Jeanine le mérite, car elle est partout, à l’accueil toujours souriante, dans les allées pour renseigner, sur le plateau pour remettre les prix. Chacun est heureux de lui témoigner sa reconnaissance pour le rôle qu’elle tient dans l’organisation et le déroulement du Salon.
Enfin, le prix du public a été attribué à André Simon pour ses deux pastels : La petite fille au Yémen et La petite Ethiopienne.
L’artiste n’était pas là pour recevoir cette distinction.
Le mot du président
Pierre Vallod se dit satisfait par ce 49° Salon : l’espace scénique a été agréable, dit-il, et a mis en valeur l’harmonie entre les toiles de Strait et les sculptures de Guy Geymann. Danièle Suzanne et Jacky Gaillard ont beaucoup travaillé pour recouvrir de jute clair tous les panneaux de la scène. Il fallait que les teintes du bois des sculptures se détachent sur un fond clair. L’ensemble est une réussite.
Mais le président pense déjà au prochain Salon. Ce sera le 50° et il veut, comme toute son équipe, qu’il soit marquant. Beaucoup d’interrogations encore, dit-il, sur la nouvelle salle qui sera attribuée au Salon – l’ancienne salle de judo doit être restaurée ¹. On ne sait pas encore, quel sera le plateau technique (prises, éclairages) et si une occultation des ouvertures est prévue….
Tout sera à inventer. Perspective exaltante pour l’association et pour le public curieux de nouveautés.
Rendez-vous en novembre 2015 !
Note 1 : Le dernier Conseil municipal a revu à la hausse le budget de la restauration du centre culturel et la demande de subvention au Conseil général.
Il est maintenant prévu un budget de 459 000 € HT pour « le réaménagement de la salle 2, la remise en état de la salle 3 et la construction de loges attenantes à la salle 2. »
La subvention demandée est de 151 000 €. A la charge de la commune, 307 000€.
Galerie Photos :
PARTAGER |
Laisser un commentaire