La démocratie malade de son système de santé en souffrance
6ème JOUR : s’il n’y avait pas eu cette épidémie, ce dimanche 22 mars aurait dû être celui du second tour des élections municipales.
A Coye, les résultats du premier tour étant définitifs, l’installation du nouveau conseil municipal et l’élection du maire étaient prévues pour ce samedi 21. Situation particulière oblige, la séance devait exceptionnellement se tenir à huis-clos et dans la salle 2 du Centre Culturel pour permettre le respect des distances de précaution entre participants. Le Premier Ministre a finalement indiqué jeudi que ces formalités étaient repoussées et que le mandat des conseils municipaux sortants était prolongé jusqu’à la mi-mai au moins.
« Virus antidémocratique »
Report des élections, mesures de confinement obligatoire, restrictions drastiques du droit de d’aller et venir, fermeture partielle des frontières, couvre-feu parfois, contrôle généralisé de la population, y compris avec des drones, etc… Quiconque découvrirait la situation sans avoir suivi l’actualité des dernières semaines pourrait avoir l’impression qu’un coup d’Etat a eu lieu, ou plutôt plusieurs coups d’Etat quasi-simultanés dans un nombre impressionnant de pays ! Rien de tout cela heureusement : c’est un simple microbe qui est à l’origine de l’édiction de toutes ces mesures. Un fauteur de troubles microscopique. Le coronavirus surnommé « COVID 19 » est devenu l’ennemi public n°1. L’ennemi de l’Humanité. Un ennemi de la démocratie aussi.
Pour le combattre, un besoin crucial saute aux yeux de façon évidente en ce moment : un système de santé solide, efficace et « universel », c’est-à-dire doté de suffisamment de moyens matériels et humains et accessible à tous. La démocratie a aussi besoin de la sécurité sociale1 et d’un bon système de santé pour bien fonctionner. CQFD (il y a des vérités essentielles qu’il est toujours bon de rappeler).
1 Ambroise Croizat, né le 28 janvier 1901 à Notre-Dame-de-Briançon (Savoie) et mort le 11 février 1951 à l'hôpital Foch de Suresnes, est un syndicaliste et homme politique français. En tant que ministre du Travail et de la Sécurité sociale entre 1945 et 1947, il est, avec notamment Pierre Laroque et Alexandre Parodi, l’un des pères de la Sécurité sociale en France.
Dans son premier discours en tant que ministre à l’Assemblée, le 3 décembre 1945, il affirme la priorité que doivent constituer la Sécurité sociale et la retraite des vieux travailleurs : « Il faut en finir avec la souffrance, l’indignité et l’exclusion. Désormais, nous mettrons l’homme à l’abri du besoin. Nous ferons de la retraite non plus une antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie. »
PARTAGER |
Laisser un commentaire