Un presbytère bien encombrant
Par Maurice Delaigue
La vente du presbytère à un particulier fait à nouveau parler les Coyens qui s’étonnent de cette opération réalisée en catimini par l’Evêché, propriétaire du bâtiment depuis 1934.
La mairie n’aurait-elle pas dû se rendre acquéreur du presbytère pour y installer la bibliothèque bien à l’étroit dans l’ancien local des pompiers, et d’autres activités associatives ? Il ne semble pas que la question ait été examinée.
Le presbytère a une longue histoire : en 1849, l’abbé de la Chapelle, curé de Coye à l’époque, le transforme en annexe de l’hôpital pendant l’épidémie de choléra ; puis en 1850, à la suite de fortes pluies et d’inondations, il logea et nourrit pendant une quinzaine de jours les riverains sinistrés.
La mairie n’aurait-elle pas dû se rendre acquéreur du presbytère pour y installer la bibliothèque bien à l’étroit dans l’ancien local des pompiers, et d’autres activités associatives ? Il ne semble pas que la question ait été examinée.
Le presbytère a une longue histoire : en 1849, l’abbé de la Chapelle, curé de Coye à l’époque, le transforme en annexe de l’hôpital pendant l’épidémie de choléra ; puis en 1850, à la suite de fortes pluies et d’inondations, il logea et nourrit pendant une quinzaine de jours les riverains sinistrés.
En 1906, le presbytère, devenu bien communal après la séparation de l’Eglise et de l’Etat, est loué 400 francs par an à l’abbé Leullier, malgré les réticences d’un certain nombre de conseillers municipaux qui pensaient que ce beau bâtiment du XIX° siècle permettrait de décongestionner la mairie-école devenue trop exiguë.
Des opinions contradictoires sur le sujet s’expriment dans la presse régionale avec beaucoup de vigueur et parfois quelques pointes d’humour.
L’affaire rebondit en 1930 lorsque le conseil municipal décida de ne pas renouveler le bail du presbytère. Il désirait utiliser le bâtiment comme dispensaire, bibliothèque et salle de réunion pour les sociétés locales. L’abbé Delvigne, curé de Coye, proposa de l’acheter pour 130 000 francs. Nouveau refus. Le curé cita la commune en justice et obtint un délai jusqu’au 24.10.1934 avec un loyer fixé à 1740 francs.
Après l’ouverture du groupe scolaire du centre en 1933, le presbytère n’ayant plus le même intérêt, la municipalité le mit en vente. Il fut acheté 70 000 francs par l’association diocésaine.
Quel est son prix aujourd’hui ?
Des opinions contradictoires sur le sujet s’expriment dans la presse régionale avec beaucoup de vigueur et parfois quelques pointes d’humour.
L’affaire rebondit en 1930 lorsque le conseil municipal décida de ne pas renouveler le bail du presbytère. Il désirait utiliser le bâtiment comme dispensaire, bibliothèque et salle de réunion pour les sociétés locales. L’abbé Delvigne, curé de Coye, proposa de l’acheter pour 130 000 francs. Nouveau refus. Le curé cita la commune en justice et obtint un délai jusqu’au 24.10.1934 avec un loyer fixé à 1740 francs.
Après l’ouverture du groupe scolaire du centre en 1933, le presbytère n’ayant plus le même intérêt, la municipalité le mit en vente. Il fut acheté 70 000 francs par l’association diocésaine.
Quel est son prix aujourd’hui ?
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Histoire du presbytère (suite)
« Lorsque l’abbé Delachapelle fut nommé curé de Coye en 1845, il trouva en arrivant, comme presbytère, une masure indigne de loger le représentant de la religion catholique. Il fut donc hébergé par le maire de l’époque, M. Andryane, dans une maison correcte au n° 64 de la Grande rue. Cependant, la commune, dans un sentiment de bienveillance, fit tous ses efforts pour que le prêtre revînt près de son église, et elle s’imposa pour cela de gros sacrifices.
Moyennant 15 000 francs, le rez-de-chaussée fut transformé et surmonté d’un étage et d’un grenier. Par la même occasion, un ancien bâtiment de trois étages qui masquait l’entrée de la maison curiale fut rasé. Depuis cette époque rien n’a changé extérieurement.
La mairie-école venait d’être achevée, ce fut l’occasion d’une cérémonie commune d’inauguration le 1° juin 1851 en présence du sous-préfet de Senlis et de nombreuses personnalités. »
Extrait d’une étude historique de l’abbé Leullier, curé de Coye de 1885 à 1910, retrouvée par M. Delaigue.