CLÔTURE DU FESTIVAL
Après deux semaines de fête, il y a toujours un air de nostalgie quand arrive le dernier soir. C’est fini. C’est fini, cette fébrilité un peu angoissante juste avant l’ouverture de la pièce… fini l’éclair de pensée qui vous traversait dans la journée… au travail… en voiture, dans le jardin : « Ce soir, je vais au théâtre. » Finie la gaieté de retrouver vos voisins de théâtre. Finis les dîners vite expédiés pour arriver en avance et profiter des airs d’accordéon ou de saxo, finies les dégustations de crêpes, d’accras, de cuisine végétarienne, de tartes, de cakes, de gâteaux… Et surtout, fini le théâtre, cette espèce de miracle éphémère qui fait que, devant nous, la vie se joue autrement et qu’on y croit.
Fini. C’est Jean-François Gabillet qui le dit. Sur la scène dans les décors blancs de l’« Hôtel des deux mondes », il joue sa partition de président : c’est l’heure du bilan. L’assistance est nombreuse, joyeuse, les acteurs de La Lucarne sont là, la tête encore pleine des applaudissements reçus, les familles, les amis, les bénévoles, les fidèles du Festival qui ne manquent pas un spectacle, les conseillers municipaux, la régie…
Pour un bilan, il faut des chiffres et ceux de cette année – le président a le sourire – sont très bons. Même si prudemment il précise qu’il s’agit de chiffres provisoires, dans l’attente du bilan définitif. Record battu : le nombre d’entrées, 6150, a dépassé celui de l’an dernier, soit 227 de moyenne par représentation, contre 224 ; les recettes sont donc exceptionnelles aussi. Même record pour la vente de cartes « Amis du festival », qui reflète l’assiduité des spectateurs. Le budget prévisionnel est tenu, soit 135 000€ et 68 000 de valorisation du bénévolat. Bien entendu, des aides financières complètent les recettes ; elles viennent de la Commune, de la Communauté de communes, du Département et de la Région. Auxquelles s’ajoute le soutien de plusieurs entreprises et de particuliers que Jean-François Gabillet remercie.
La réussite, ajoute Jean-François Gabillet, dépend aussi beaucoup de la communication : Outre le site du festival, et sa page facebook, le blog coye29 a fait paraître des articles et des photos sur tous les spectacles, et le président en remercie chaleureusement les reporters. La nouveauté enfin est la lettre mensuelle du Festival qui informe le public pendant l’année de toute la préparation du prochain programme. Il se félicite, en outre, que de nombreux partenariats puissent s’établir entre le Festival et d’autres structures culturelles, comme le Festival off d’Avignon, le théâtre de la Faisanderie, Festhea, pour n’en citer que quelques-unes.
Il est l’heure des remerciements. Ceux-ci s’adressent au public, aux troupes, aux bénévoles, et tout particulièrement à la régie du Festival, à Franck Martin que la salle applaudit vivement. « Toutes les compagnies, ajoute Jean-François, sont épatées par la manière dont elles sont accueillies ici et dont se fait la préparation technique des spectacles. Et cette année, les comédiens ont eu des loges magnifiques à leur disposition, pourvues de tout le confort. »
Un coup de chapeau final à Jean-Michel Fessol, professeur à l’IUT de Bobigny, dont les étudiants ont concouru pour l’affiche du 34° Festival. Parmi les 23 affiches réalisées, selon un cahier des charges très précis élaboré par l’équipe du Festival, c’est celle de Jean-Baptiste Gaulier qui a été retenue, dont il a voulu qu’elle soit « une explosion de couleurs et de confettis… avec des fauteuils surgissant d’on ne sait où ».
Les fauteuils ont été bien remplis, et les couleurs nous les emportons, éclatantes dans la Mandragore, gris acier dans Blackbird, acidulées dans Cinq jours en mars… et tous les bruns, les rouille, les ocre des Cavaliers lancés dans la steppe. Quel voyage nous avons fait !…
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