Décrochage
Clôture du 51e Salon des Beaux Arts
Dimanche 4 décembre
Ce premier dimanche de décembre finit, les derniers visiteurs du Salon s’attardent… Les artistes font leur entrée, rouleau de papier bulle sous le bras. C’est la clôture avec tout ce qu’elle comporte peut-être de soulagement pour les organisateurs qui travaillent depuis des mois sur le projet, et de nostalgie pour les visiteurs amateurs de peinture qui ont aimé flâner dans les allées, à la découverte des toiles et des sculptures.
Échanges
Tandis qu’on décroche les toiles et qu’on s’affaire pour les emballer, on prend le temps de bavarder. Pam se réjouit à l’idée de sa prochaine exposition, Danièle Héran, de Coye-la-forêt, sourit, discrète, Bernard Sodoyer commente ses créations au pigment. Marie-Sophie Lesage pose devant ses paysages forestiers, Michel Buret joue de sa casquette de peintre ou de marin. On échange ainsi entre peintres, Jean-Marie Delzenne avec Serge Maury, rejoints par Pierre Vallod et Danielle Suzanne. Bernard Hirgair et Claudie Sergeant n’ont pas une minute : organisateurs de ce Salon, ils accueillent les exposants et surveillent le départ des toiles.
Prix du Public : Christophe Stora
C’est à Pierre Vallod, président de l’association des Beaux Arts, que revient le discours de clôture. Il remercie exposants et visiteurs avant de saluer la qualité du Salon et son « ouverture vers une autre façon d’aborder l’art ». La tradition veut que ce jour-là soit décerné le Prix du Public. Il revient à Christophe Stora, de Garches, qui a exposé six toiles auxquelles il a donné le titre de « Insolite ». Mais Christophe est arrivé un peu après la remise du prix, si bien que nous ne l’avons vu que modestement emballant ses toiles. Le temps pourtant de lui dire combien son travail avait été apprécié : les personnages sont vus, incomplets, dans le reflet qu’ils projettent sur l’eau. Souvent sans visage — viennent-ils d’un rêve ? — ils existent entre eau et sable. Couleurs sourdes, touches d’orangé et de bleuté, peu de mouvement, comme si le temps était lent ou arrêté. Sérénité et un soupçon d’inquiétude.
Le bilan
Jean-Bernard Hirgair remercie les artistes qui ont accepté de venir, « tous gens passionnés », souligne-t-il. Il dresse un rapide bilan du Salon, rappelant que pour la première fois les œuvres de dix-sept graveurs ont été exposées : « J’ai passé du temps à expliquer ces techniques au visiteur, l’eau-forte, l’aquatinte, la manière noire… Le Salon a reçu la visite de huit cents personnes environ, dont une centaine d’écoliers très intéressés. Quatorze ventes ont été faites. »
L’art contemporain n’a donc pas été boudé. L’embarcation du Salon a tenu bon. Pour plusieurs raisons : la qualité des œuvres choisies et leur mise en valeur par l’accrochage et la lumière : nombreuses toiles de grande dimension, donc un ensemble aéré qui facilite la perception. Une sorte d’entassement des toiles— façon duc d’Aumale —, ose-t-on dire avec humour et bienveillance, nuisait parfois aux précédentes expositions. Cette année, l’entrée et le couloir du Centre culturel ont permis une dispersion bienvenue des œuvres.
Les organisateurs ont apporté également un soin particulier au programme : la couleur, une illustration pour chaque artiste ainsi que la mention de son site et/ou de son adresse pour que l’exposition se prolonge au-delà de la semaine, dans une découverte d’autres œuvres ou une correspondance.
Avec ces éléments favorables le Salon des Beaux Arts peut se poursuivre : Rendez-vous dans un an!
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