La place du chien
Texte et mise en scène : Marine Bachelot N’Guyen
Sylvain, un immigré congolais muni de faux papiers, et Karine, une femme blanche caissière de supermarché, tombent amoureux. Karine a un rapport fusionnel avec son chien labrador Sherkan. Ils vivent tous les trois dans un petit studio, mais la cohabitation se révèle difficile, chacun éprouvant beaucoup de difficultés à trouver sa place.
Plusieurs thèmes sont abordés :
- les rapports de domination : le chien par l’homme, la femme par son partenaire masculin et son employeur, l’homme noir par l’ancienne puissance coloniale ;
- l’insuffisance des mots pour communiquer réellement dans un couple ;
- le rapport du monde occidental à l’animal domestique.
Beaucoup de thèmes pour une seule pièce, une présence du sexe insistante et quelques propos subversifs ! Ainsi, proposer à la femme de se prostituer comme voie de libération financière, est-ce une solution ? Asséner que « la place du chien, c’est de mordre », n’est- ce pas un appel à la révolution des dominés ?
Mais si les passages enregistrés alourdissent la pièce, le découpage en une suite de scènes brèves et la sobriété de la mise en scène stimulent l’attention. A retenir : la qualité et le dynamisme des acteurs.
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2 commentaires
Commentaire de: Jacqueline Chevallier Visiteur
Commentaire de: Françoise Visiteur
Le personnage central est le chien dont chacun connaîtra le sort, elle en laisse, lui en cage.
Le chien finira lui-même par se prendre pour un homme comme pourvoyeur de revenus et de plaisir.
On devra cependant lui pardonner ce qui reste de chien en lui dans son manque de finesse et de connaissance de la langue française quand il nous assène avec insistance que : « La place du chien, c’est de mordre ».
Bravo aux acteurs pour leur vitalité !
oui, toutes sortes de thèmes étaient abordés, comme également la liberté sexuelle de la femme et son droit au plaisir, de façon subversive, voire provocatrice, mais également un peu brouillonne de sorte qu’on ne sait pas trop où l’on va… cependant je me suis laissée porter
jusqu’à la prise de parole du chien qui est tout à fait inattendue et très forte.