Catégorie: "initiative citoyenne"
Chaleur
Il n’a pas été nécessaire de chauffer la salle Claude Domenech samedi 30 juin à 20h, le soleil s’en étant fort bien occupé ce jour-là. Une assistance nombreuse s’est cependant rassemblée, vêtue en considération de la canicule, et heureuse d’avance d’entendre de la musique vivante tout en contribuant à l’œuvre généreuse des bénévoles locaux. On connaît l’altruisme et l’énergie de ces personnes de notre voisinage qui aident leurs contemporains exilés et/ou dans la nécessité. Les enfants en difficulté leur sont objet d’un soin particulier afin qu’ils bénéficient des principes élémentaires d’une éducation. C’est ce qu’ont rappelé Véronique et Paul Uzan, tous deux à l’origine de l’association « Solidarité Coye » dont les activités récentes et les objectifs humanitaires sont multiples.
« Les trois châteaux », ça sonne comme le titre d'un conte. Il était une fois en automne une route qui s’enfonce dans la forêt et les découvre un à un… Les arbres forment voûte et vous enserrent…
Au printemps, il y avait encore là des galopades d'enfants dans les étages et la cloche qui sonnait les récréations. A l’été, les châteaux se sont enfoncés dans le silence....
Depuis le vendredi 13 octobre, ils s'animent à nouveau.
Des lointaines îles des Caraïbes un ouragan dévastateur a poussé vers ces anciennes demeures de banquiers du XIXe siècle quarante familles et leurs quatre-vingt-dix enfants. Il a écrasé leur vie, il ne leur a rien laissé. Derrière elles, leurs parents, leurs souvenirs, leurs biens, leur culture, la mer et l'infini de l'horizon.
Devant elles, l'inconnu d'une vie à reconstruire.
Domaine des Trois Châteaux : La résistance
Enfance, jeunesse inter génération, initiative citoyenne 1 réaction »Mercredi 14 juin
Inhabituel de voir un tel rassemblement devant l’entrée du Domaine, rue de Chaumontel. Pourtant cela n’étonne pas vraiment. Depuis des mois, on entend dire qu’il est question de fermer cet établissement exceptionnel qui accueille en internat depuis 1945 des enfants en difficulté, leur assurant la meilleure scolarité possible ainsi qu’un encadrement bienveillant et attentif. Et chacun dans la commune de souhaiter que la menace se dissipe et que les administrations décisionnaires — la mairie de Paris, l’Association des Groupements Éducatifs1 et l’Éducation Nationale — retrouvent le chemin de la raison : au nom de quoi choisirait-on de priver les enfants des moyens de vivre une enfance protégée, de leur ôter cette chance de grandir et d’apprendre dans les meilleures conditions, entourés d’adultes disponibles pour eux ?
Le Comité de Sauvegarde de L'Ecole du Centre reçu par le maire
Urbanisme, logement, voirie, initiative citoyenne 1 réaction »Il fallait bien qu'elles atteignent leur destinataire les 564 pétitions du Comité de sauvegarde de l'école du Centre. Il fallait bien un jour arrêter le compteur et décider de remettre au maire de Coye-la-forêt les signatures des habitants qui s'engagent pour maintenir l'école à sa place, au centre du village, où elle est depuis les années 1930, et qui refusent de la vendre pour un projet immobilier – commerces, logements et parkings – censé redynamiser le commerce du village.
Donc rendez-vous a été pris pour le 8 novembre, date choisie en fonction du conseil municipal qui était initialement prévu pour le 10 et qui, depuis, a été annulé. Ce conseil devait statuer sur le sort du projet « cœur de ville » et sur celui de l’école, avait dit le maire à plusieurs reprises. Il était donc utile qu’il eût connaissance des pétitions avant de prendre l’ultime décision.
Six représentants du comité ont ainsi été reçus par François Deshayes et Yves Dulmet, maire-adjoint en charge de l'urbanisme (par ordre alphabétique) : Marie-Louise Barnier, Jacqueline Chevallier, Maurice Delaigue, Mercedes Homo, France Martese et Lilian Munoz. Au nom de tous, Lilian a remis les 564 pétitions, incluant celles qui ont été faites en ligne, et rappelé au maire d’une part que la pétition avait été signée par des gens de toute génération, de toute obédience, de toute profession, et d’autre part qu’elle exprimait leur souhait de garder l’école au centre du village avec l’animation joyeuse créée par les enfants au fil de la journée. « Nous aimons le village tel qu’il est, de caractère traditionnel, et cela nous navrerait de le voir changer. »
Autour de Véronique Uzan, le collectif "Solidarité, Coye" tient bon ! La volonté d’agir ne faiblit pas. A nouveau réuni le 21 septembre, le groupe s’étoffe de nouveaux membres. De tous horizons, opinions et professions. Leur point commun : mettre en œuvre la solidarité pour une humanité en souffrance. Mais attention ! « Pas de politique! rappelle la directrice de l'école du Centre en introduction. Nous sommes là en tant que citoyens. »
Les discussions montrent une nette avancée dans le projet et abordent deux sujets :
- l'importance pour les personnes réfugiées de disposer d'un logement
- l'organisation d'une collecte pour le Secours populaire de Saint-Ouen-l' Aumône.
La solidarité à Coye, on connaît. Les associations sont nombreuses, donc les bénévoles aussi. Dans l’annuaire municipal trois d’entre elles figurent au chapitre « entraide » : Le Vestiaire de Sofie, SOS+ et le Secours catholique. Par ailleurs, les bourses aux vêtements, aux jouets, au matériel de puériculture sont aussi des formes de solidarité. Sans compter le Centre Communal d’Action Sociale dont la solidarité est la raison d’être.
Alors, quand, de bouche à oreille, a circulé l’annonce d’une réunion sur l’accueil des réfugiés, il n’est pas étonnant qu’une trentaine de personnes se soient déplacées jeudi 10 septembre pour rejoindre Véronique Uzan à l’école du Centre.
C’est à son initiative et à celle de Stéphanie Colagiacomo que la réunion a été organisée, dit Véronique : « Nous avions envie de faire quelque chose pour aider ceux qui ont besoin. Il n’y a aucune arrière-pensée politique ou religieuse dans notre motivation. Nous sommes simplement rassemblés entre citoyens de Coye-la-forêt. »