Être bénévole...
En attendant les trois coups
Des chiffres:
Dix-sept jours en mai | 16 régisseurs de compagnies |
17 spectacles | 980 envois postaux |
25 représentations | 300 invitations aux Amis du festival |
64 comédiens | 230 affiches 28° Festival |
14 metteurs en scène | 25 000 programmes |
14 compagnies | 30 heures de théâtre |
11 musiciens | 3 000 heures de travail bénévole |
1 chef d’orchestre | 5 500 entrées |
4 régisseurs permanents | 18 bénévoles |
Par ordre alphabétique :
Laurence Berembaum
…. Correctrice
Comme elle est très modeste, Laurence ne dira presque rien de son rôle : mais si vous avez en main un dépliant du programme impeccable et scrupuleusement nettoyé de ses imperfections, c’est à elle que vous le devez. Les relectures et la correction des épreuves avant départ chez l’imprimeur, c’est elle !
Coralie Berqué
….. la benjamine
Si l’on en doutait, Coralie dément : la relève est là ! Elle vient tout juste de fêter ses dix-huit ans et elle a derrière elle… dix ans de Festival ! Arrivée en 1999 à Coye-la-forêt, elle est venue au Festival tous les ans, et parfois tous les soirs. Avec ses parents, ou sans eux. « C’était facile, j’habitais à côté, je venais à pied. » Comme le théâtre la passionnait, elle a suivi les cours de l’école de théâtre de La Lucarne, et comme elle était une spectatrice assidue, Jean-Claude Grimal et Claude Domenech lui ont dit l’an dernier que les jeunes étaient bienvenus dans l’association. En septembre, coup de téléphone : elle était clairement invitée à se joindre au groupe. « Je n’en revenais pas ! » On sent la joie et la fierté de Coralie d’être admise parmi ceux organisent le Festival. Elle a donc assisté à toutes les réunions. « Au début, c’était un peu difficile de participer car on parlait de pièces que je n’avais pas vues. » Elle a trouvé sa place ensuite quand il s’est agi de l’organisation. Elle est devenue depuis mars la trésorière-adjointe de Bernard Judas, chargée de mettre en place la comptabilité sur ordinateur. « Mais je ne ferai cela qu’en juillet, j’ai le bac d’abord ! » Chaque soir elle est à l’accueil, très à l’aise. Elle a le contact facile, connaît les habitués, et elle pense que sa présence peut inciter des jeunes de son âge à venir au théâtre.
De cette nouvelle responsabilité, Coralie affirme qu’elle lui donne de l’énergie. Et elle doit en avoir pour mener de front toutes ses activités… et ses révisions !
Michèle Delzenne
….. et la poste
Faire connaître le Festival, diffuser l’information. Tâche essentielle. Pourtant, Michèle dit qu’elle ne fait presque rien !
Nous connaissons bien sa discrétion, nous dirons donc pour elle que, depuis son arrivée à Coye il y a une vingtaine d’années, Michèle a toujours été active dans la commune. Ancienne institutrice, elle a le goût de transmettre et d’organiser des activités pour les jeunes. C’est dans cette intention qu’elle a organisé avec son mari pendant des années dans le préau de l’école des Bruyères le Ciné-jeunesse, qui fut aussi présent dans les premiers Festivals. Comme le Festival a eu aussi pour objectif d’ouvrir le théâtre à la jeunesse, elle s’y est naturellement intéressée.
Presque rien ? Constituer une liste d’adresses de spectateurs, d’associations et d’organismes divers pour que les programmes leur soient envoyés à temps. Remettre le fichier à jour chaque année, sortir les étiquettes de l’ordinateur, préparer les enveloppes avant de tout remettre à la poste. S’occuper de la programmation enfants, accueillir les scolaires en matinée, assister aux réunions, être à la billetterie chaque soir. Presque rien !
Michèle Domenech
…. d’Avignon à Coye-la-forêt
Une grande partie de sa vie est rythmée par le théâtre, d’abord par intérêt personnel, et puis parce qu’elle est solidaire de Claude, son époux, qui fait vivre depuis bientôt quarante ans le théâtre à Coye-la-forêt.
Etudiante, Michèle allait déjà en Avignon avec Claude. Puis ils y ont emmené leurs enfants, Isabelle et Fabrice. « Avant, on avait le temps d’aller voir les spectacles du In. Plus maintenant, car il faut voir dans le Off, en deux semaines, le plus de spectacles possibles pour le Festival. Et les spectacles du In, dans la Cour du Palais des Papes, sont chers, et pas tous excellents.»
Ce travail en Avignon la passionne. Elle dit bien que c’est un travail. Non une distraction. Car il faut faire le mieux possible. Travail physique d’abord : de 11 heures du matin à minuit. Une moyenne de quatre spectacles par jour : « On ne choisit de voir que ceux qui pourraient venir à Coye. » Aller d’un endroit à l’autre, d’une salle climatisée à une salle étouffante. Le soir, tenir à jour le cahier : noter le compte rendu de chaque spectacle pour en parler à toute l’équipe en septembre. « Faire un choix à Avignon n’est pas facile. Le public y est facilement enthousiaste et applaudit à tout. On ne peut donc trop s’y fier. Nous devons tenir compte du public de Coye qui est devenu exigent, du coût des spectacles, des contraintes techniques. Bien sûr, Avignon est aussi un plaisir, ajoute Michèle. Quand nous voyons un très bon spectacle, nous avons le désir de le faire partager, on se dit : Tiens, le public serait content de voir ça. » Michèle est ravie de constater que le nom de Coye-la-forêt a acquis une notoriété au fil des ans. Toutes les troupes qui sont venues jouer à Coye parlent de l’excellent accueil qu’elles reçoivent aussi bien des organisateurs que du public, de la salle du Centre culturel bien adaptée, de bonne taille et chaleureuse. Elles souhaitent toujours y revenir !
Comme Michèle contrôle les billets à l’entrée du Centre, elle connaît bien le public. « Il est d’abord très varié, explique-t-elle : ceux qui aiment les spectacles musicaux, ceux qui recherchent les classiques et ceux qui disent découvrir des auteurs avec joie. Beaucoup de jeunes viennent aussi, même sans leurs parents. Très tôt ils ont pris l’habitude du théâtre et reviennent. Les tarifs le leur permettent. »
C’est aussi cela la réussite du Festival, donner à ceux qui le désirent la possibilité d’aller au théâtre et à ceux qui ne connaissent pas ce plaisir l’envie d’y goûter.
Isabelle Domenech
… tombée dans la potion magique du théâtre
J’ai dû faire mes premiers pas avec mon père dans les salles de répétition !
J’avais sept ans pour le premier Festival et j’ai commencé par… ramasser les papiers après le spectacle et balayer. Mon entrée au Théâtre de La Lucarne date de « 1789 », spectacle monté pour le Bicentenaire de la Révolution, où, avec d’autres enfants des comédiens de la troupe, je faisais de la figuration.
En 1992, pour « Le Songe d’une nuit d’été », comme personne n’était disponible pour la régie, mon père a fait appel à moi et peu à peu j’ai appris le métier. Depuis, je m’occupe de la régie chaque année. Auparavant je prépare la bande-son et le plan de feux. Au cours des mois qui précédent la représentation, j’assiste aux répétitions, je discute avec le metteur en scène pour savoir quels dispositifs il imagine, quelle type de lumière il veut, quels personnages il souhaite mettre en valeur, etc. Et je fais le plan de feux d’après ses indications. Pour la bande-son, je m’adapte aux propositions qui me sont faites, ou c’est moi qui, ayant vu les répétitions, suggère telle ou telle musique.
Le Festival, je suis entrée dans l’association il y a bien une quinzaine d’années, pour participer à la sélection des spectacles avec mes parents en Avignon. Ce que je fais toujours. Quand la programmation du prochain Festival est fixée, je me charge de rédiger pour le dépliant du programme la présentation des spectacles que j’ai vus, ainsi que la fiche détaillée qui est donnée aux spectateurs. J’ai été pendant un temps trésorière-adjointe et je me chargeais de faire différents tableaux sur la fréquentation du Festival pour les dossiers de subventionneurs. C’est maintenant Coralie Berqué qui assume ce travail. Comme mon frère Fabrice a créé un site internet pour le Festival, c’est moi qui le gère, qui l’actualise, insère les programmes et les photos.
Coye29 : Qu’est-ce qui te satisfait dans toutes ces activités ?
Isabelle : D’abord, c’est la réaction du public, c’est de voir cette file d’attente avant le spectacle, entendre les commentaires à la sortie, quand les gens expriment leur joie. Aller à Avignon tous les ans, c’est une chance magnifique, c’est l’occasion de rencontrer des gens exceptionnels.
Et quand le public apprécie, c’est la récompense ! Si l’on arrive à faire partager ce que l’on a aimé, on a réussi. Mission accomplie ! »
Sylvie et Jean-Claude Grimal
… juillet en Avignon
Intarissables pour parler de leur passion du théâtre ! Depuis toujours, le théâtre est dans leur vie, une partie de leur vie est au théâtre. Sylvie et Jean-Claude ont d’abord été spectateurs assidus du Festival presque depuis l’origine. Ils ont rejoint l’association en 1996 et sont maintenant chargés de programmation.
Sylvie est conseillère artistique. Elle a été enseignante, influencée par la pensée d’Edgar Morin, axant sa pédagogie sur l’interdisciplinarité, qui prend aussi un sens au théâtre. Elle s’intéresse particulièrement aux formes de théâtre novatrices, inhabituelles. Elle a fait un master 2 Théâtre et Arts du spectacle sur Pippo Delbono, un acteur et metteur en scène italien, qui travaille avec les gens de la rue, les clochards, ou des personnes différentes : « à travers l’art, elles perdent leur condition de malades, P. Delbono redonne une dignité à leur histoire personnelle. » C’est un théâtre de la marge, un théâtre brut. Elle se passionne, entre autre, pour le travail du metteur en scène Philippe Adrien avec la Compagnie du troisième œil qui réunit des personnes infirmes, un aveugle (Bruno Netter) une sourde, un nain. Elle se souvient du Théâtre de Cristal dont le spectacle remarquable « Un riche trois pauvres », de Calaferte, était monté autour d’une roulotte avec des mongoliens. Le Festival a d’ailleurs programmé cette année une autre pièce de Louis Calaferte, « Tu as bien fait de venir, Paul »
Jean-Claude est 2° Vice-président de l’association, en charge des relations avec tous les partenaires publics et privés. Le rôle de cet ancien professeur de sciences économiques au lycée de Chantilly est essentiel puisque le financement du Festival en dépend. Il monte les dossiers de subventions, une dizaine de pages par dossier, tous les dossiers étant différents et tous devant être refaits chaque année ! Il doit ensuite rencontrer et convaincre les partenaires. « Cette année a été particulièrement difficile puisque des subventions nous ont été supprimées ». Après l’été, avec Sylvie, il traite les courriers envoyés par les compagnies avec qui ils ont eu des contacts à Avignon. « Cela représente de nombreux coups de téléphone et au moins six à sept mails par jour auxquels nous répondons toujours ».
La programmation se fait à partir de spectacles qui ont été vus. Sylvie et Jean-Claude passent donc vingt jours en juillet au Festival d’Avignon. Parce que «c’est un formidable théâtre à ciel ouvert ». Outre les pièces du Festival In, ils parcourent en tous sens le Off , d’un lieu de spectacle à un autre, jonglant avec les horaires des représentations, les déplacements, parfois lointains. Ils peuvent ainsi assister à une moyenne de quatre-vingt-dix spectacles. C’est le vivier indispensable dans lequel puisera ensuite toute l’équipe du Festival pour composer le programme. A cela s’ajoutent les pièces qu’ils vont voir à Paris au cours de l’année, une moyenne de soixante ou soixante-dix.
« Nous essayons, explique Sylvie, de dénicher des spectacles neufs, de trouver de nouvelles compagnies pour donner leur chance à des gens de talent encore peu connus. » Mais on ne vient pas à Avignon, poursuit-elle pour acheter « un produit ». Il faut prendre le temps de parler, le temps de nouer des relations, car Avignon est un lieu où l’on peut tisser des liens. Ces bonnes relations, ainsi que le fait que nous soyons tous bénévoles, nous ont permis, par exemple, d’obtenir cette année des tarifs préférentiels pour des spectacles exceptionnels comme La Flûte enchantée et Nature morte dans un fossé. Nous suivons les troupes sur plusieurs années jusqu’au jour où l’on se dit : Là, oui, c’est une pièce qui peut convenir pour le Festival. Nous étions ainsi fidèles des spectacles de Didier Moine depuis quelque années et en juillet, avec Tu as bien fait de venir, Paul, nous lui avons dit : « Cette fois-ci nous allons enfin pouvoir vous accueillir à Coye-la-forêt ». Il est malheureusement mort en janvier. Son spectacle continue…
Le dernier jour du Festival Off, nous sommes allés voir Les émigrés de Slawomir Mrozek. Avignon s’était vidée et nous n’étions que deux dans la salle ! Nous avons été émus par le don des acteurs du Théâtre Volubilis qui ont joué pour nous comme pour une salle pleine. »
Comme Sylvie et Jean-Claude sont aussi des abonnés de grands théâtres parisiens, ils portent « un regard plus global sur le théâtre » et remarquent ainsi l’excellence des compagnies qui se produisent à Avignon. « Avignon est un carrefour où l’on a la possibilité de voir toutes les compagnies venant de la France entière. Chaque région y a sa vitrine. Les émigrés viennent de Perpignan, Toby de Picardie ». Pour la programmation du Festival, ils privilégient mises en scènes et auteurs contemporains. Ils essaient chaque année de faire venir à Coye-la-forêt des auteurs que le public connaît mal, par exemple cette année Calaferte, Mrozek et Fausto Paravidino, un auteur italien d’une trentaine d’années. Quant aux pièces du répertoire classique, ils choisissent celles auxquelles la mise en scène apporte quelque chose de neuf, comme les deux Molière présentés cette année.
« Ce qui est essentiel dans notre recherche de spectacles, conclut Sylvie, c’est l’état d’esprit avec lequel nous travaillons. Il n’y a pas seulement d’un côté le spectateur et de l’autre l’acteur. Des échanges se font, des liens amicaux se nouent. Le théâtre fait partie de cette ouverture aux autres. Nous retrouvons au théâtre nos valeurs.» Et Jean-Claude en souriant ajoute : « J’ai un véritable fichier de toutes les compagnies que nous avons vues depuis dix ans. Nous sommes des bénévoles, mais nous travaillons comme des pros. »
Catherine Jarige
……entre la musique et le théâtre
Catherine nous vient de Chantilly. Professeur honoraire de lettres, elle a fait la connaissance du Festival quand elle enseignait au lycée de Chantilly, grâce à ses collègues Jean-Claude Grimal et Claude Domenech. Avec ce dernier, elle a enseigné le théâtre au lycée pendant deux ans. Au moment de la retraite, comme le théâtre la passionnait, elle a choisi de donner de son temps au Festival et a rejoint l’association il y a trois ans, intéressée notamment par la perspective de voir des spectacles, d’aller en Avignon et d’influencer les choix quand se fait la programmation.
Elle est actuellement chargée de la communication et des contacts avec la presse. « L’entreprise n’est pas facile, dit-elle, car la région est riche sur le plan culturel et le Festival est en concurrence avec beaucoup d’autres manifestations culturelles, par exemple le week-end musical à Chantilly. J’aimerais aussi beaucoup trouver le moyen d’avoir des retours des spectateurs, savoir comment ils ont perçu le programme ou telle représentation.»
Comme elle aime voir des spectacles, elle est allée l’été dernier en Avignon et a remarqué deux des pièces qui ont été sélectionnées pour le programme de cette année : Nature morte dans un fossé et Le Malade imaginaire. Elle s’est aussi occupée des contacts avec les collèges pour les deux matinées scolaires, a été l’interlocuteur de la compagnie Ucorne qui présentait « Gros-René écolier».
Outre le théâtre, Catherine consacre beaucoup de temps à la musique. Elle joue du piano et chante au Ménestrel. Quand le nouvel orgue de Coye a été installé, elle est venue apprendre cet instrument. Membre de l’association NOTe, Nouvelles Orgues en Thève, qui organise le Festival Eclat d’Orgues les 9, 10 et 11 octobre prochain, elle est ravie de pouvoir utiliser « cet orgue extraordinaire … avec les conseils d’un excellent professeur. »
« Le Festival Théâtral, conclut-elle, a la chance de rassembler des membres de différentes associations, La Lucarne, La Sylve, les T.R.H.T et NOTe. J’aime que les associations trouvent les moyens de se faire valoir mutuellement. »
Bernard Judas
…. le trésor du théâtre
« De tous temps, j’ai été intéressé par le théâtre. Ma première visite, je m’en souviens, c’était à la Comédie Française en 1955, j’avais 11 ans. Je peux encore vous citer la distribution du Bourgeois Gentlhomme : Louis Seigner dans le rôle de Monsieur Jourdain, Robert Manuel dans celui de Cléonte, Michel Galabru jouait le maître d’armes…
Lycéen, je me suis abonné au TNP, d’abord avec Jean Vilar, puis avec Georges Wilson quand j’étais étudiant. Je cherchais aussi à découvrir dans Paris des pièces originales. J’ai eu la chance de voir Laurent Terzieff dans Les Dactylos et Le Tigre de Murray Schisgal, et dans Zoo Story, d’Edward Albee.
Je suis venu dans la région en 1994… et j’ai retrouvé le théâtre au Festival en 1996. J’ai moi-même fait du théâtre pendant trois ou quatre ans à La Lucarne, mais comme mes dons étaient limités, j’ai préféré abandonner ! J’ai alors proposé mon aide et mes compétences - je travaillais dans la finance - à Claude Domenech pour le Festival, et c’est ainsi que je suis devenu trésorier-adjoint de Claude Gonse, puis de Nicolas Praquin. Et maintenant, comme trésorier, j’assure bien sûr la tenue de tous les comptes, et je vérifie surtout que l’on ne va pas dépenser plus que ce que l’on recevra de subventions ; je trouve toujours qu’on dépense trop ! et je peux facilement passer pour le râleur de la bande ! »
La bande, dit Bernard, la compagnie, la troupe, le groupe…tous ceux que nous avons présentés pour vous les faire mieux connaître, tous ont dit : ce n’est pas moi qui décide, ce n’est pas moi qui choisis, je ne suis pas seul à faire cela… il y a les autres aussi ! Et c’est bien la particularité de cette fête du théâtre en mai à Coye-la-forêt : si elle vient de fêter son 27° anniversaire, c’est qu’elle a été voulue et portée par un groupe depuis son origine. Voilà sa force.
Christiane Lacroix
…. Se dit en riant « homme de main !
Je fais ce que l’on me demande et j’aide qui a besoin de moi. » C’est aussi le cas de nombreuses autres personnes dans Coye-la-forêt ou ailleurs qui aident à la distribution des programmes et font le tour des commerçants de la région pour coller des affiches.
Ghislaine Marasca
… théâtre et pédagogie
Ghislaine est, depuis vingt-six ans, comédienne au Théâtre de La Lucarne. Elle a donc naturellement participé au Festival chaque année avec la troupe de Claude Domenech, et pour la première fois en 1984 dans « Etat de siège » d’Albert Camus. Elle a fait partie des acteurs de la troupe qui ont bénévolement initié les élèves de l’école de Bruyères à l’art du théâtre, puis elle est devenue professeur dans le cadre de l’école de théâtre. Elle continue d’y donner des cours, en même temps qu’elle met sa disponibilité de retraitée de l’enseignement au service de l’association du Festival Théâtral dans laquelle elle s’implique depuis de nombreuses années. Avec d’autres membres, elle élabore la programmation enfants et, dans ce cadre, se rend à Paris pour voir des spectacles. Toujours présente pendant le festival, elle assure l’accueil les soirs de représentation ainsi que lors des matinées scolaires.
Ghislaine est une pédagogue. Le théâtre a toujours joué un rôle dans sa vie professionnelle. Ancien professeur des écoles, elle a introduit le théâtre dans ses propres classes et a été chargée des projets théâtre dans les écoles de Montataire. Faire connaître aux enfants le plaisir du spectacle vivant a été son objectif, développer la confiance en soi, la facilité d’expression. « Le théâtre, dit-elle, est une autre entrée dans la lecture et les apprentissages fondamentaux. »
Alain Mariage
…. la vie associative
Depuis l’enfance, Alain a participé aux activités associatives, celles de l’association des Familles pour laquelle sa mère s’investissait beaucoup, du Photo-club dont son père a été le Président, dont lui-même a été Président quelques années, du Ciné-club, du Ciné-Jeunesse pour lequel il allait chercher les films à Paris. « Nous étions une équipe de jeunes impliqués dans plusieurs associations, nous nous connaissions tous. Quand le Centre culturel a été inauguré en septembre 1981, nous étions tous là avec La Lucarne, les Très Riches heures de la Thève, les associations de parents d’élèves et d’autres sans doute.»
Alain a joué pendant une quinzaine d’années à La Lucarne et se souvient de son premier rôle dans La Noce chez les petits bourgeois, de Brecht. Le Festival, il le connaît bien depuis ses débuts, justement parce qu’il rassemblait, dit-il, plusieurs associations en vue d’un même objectif. Ses parents s’y impliquaient aussi beaucoup, son père en ayant été le premier trésorier et sa mère toujours prête à ravitailler les compagnies ou garnir un buffet. Avec Jean-François Gabillet, il a fait partie de ceux qui ont rencontré les élus de la région pour des demandes de subvention, Jean Anciant et Arthur Dehaine respectivement député-maire de Creil et de Senlis, Christian Grimbert, maire de Lamorlaye… Il aide ponctuellement à l’organisation du Festival, prévoit l’accueil des enfants lors des matinées scolaires, participe aux réunions, notamment pour fixer la programmation.
Andrée Olivier
…. le sourire du Centre culturel
Le Centre culturel, c’est sa deuxième maison depuis 1991. Quand elle est arrivée à Coye-la-forêt avec son mari devenu policier municipal, Andrée ne savait si elle s’y plairait car elle quittait le Collège des Bourgognes de Chantilly où elle avait travaillé avec plaisir pendant dix ans. Comme elle s’y est plu, elle y est restée, à la grande satisfaction des habitués du Centre culturel. Grâce à elle, toutes les associations qui y organisent leurs activités trouvent un véritable accueil et des lieux impeccablement tenus. Elle aide qui a besoin d’une rallonge, de chaises supplémentaires, d’un écran… Elle connaît toutes les réserves et ressources du lieu pour dépanner celui ou celle à qui il manque toujours quelque chose. Elle gère l’occupation des salles, elle jongle avec les jours et les heures, négocie et s’efforce de donner satisfaction. Pendant le Festival, elle est toujours là pour les besoins de la régie et pour proposer son aide à qui la demande, et si le Centre est comme neuf chaque soir quand vous retournez au spectacle, c’est à elle que vous le devez.
Madeleine Rivé
…. n’oublie pas l’école
Ancienne directrice de l’Ecole primaire des Bruyères, Madeleine est l’interlocutrice privilégiée des écoles pour l’organisation de spectacles pour les enfants. Elle participe à leur sélection et, avec Michèle Delzenne, Ghislaine Marasca et Geneviève Trouillard, elle se rend dans les théâtres parisiens et ceux de la région à la recherche de ce qui plaira aux enseignants et à leurs élèves. A elles quatre, elles assistent à une quarantaine de spectacles avant de fixer leur choix. Alors que le 28° Festival n’est même pas achevé, elle revient de Paris où elle a vu, en prévision du 29°, « Le Prince de Motordu ».
Pendant le festival, elle s’occupe de la billetterie et …des régisseurs puisqu’elle veille à leur bien-être en leur fournissant des vivres pour les goûters du matin et de l’après-midi. Cette année, elle n’a pu être présente pendant tout le Festival, et c’est son amie Michèle Delzenne qui a pris la relève et apporté café et croissants.
Madeleine aime le théâtre depuis toujours et a connu La Lucarne alors qu’elle jouait dans le préau de l’Ecole du Centre. Elle a accueilli avec joie à l’école les acteurs de la troupe qui sont venus pendant des années faire bénévolement de l’animation dans toutes les classes et initier les enfants à la pratique du jeu théâtral. « Comme j’approchais de la retraite et que j’allais être plus disponible, j’ai trouvé normal de rendre ce qu’on m’avait donné. C’est pourquoi je suis rentrée dans l’association du Festival il y a sept ans. C’est vraiment une chance pour la commune d’avoir cette animation de choix. Le Festival fait connaître le village ailleurs, notamment parmi les troupes professionnelles. Quand je prends contact avec une troupe qui se produit à Paris et que je dis que je viens de Coye-la-forêt, les portes s’ouvrent tout de suite. Toutes les compagnies ont envie de venir à Coye, au point qu’elles nous accordent des tarifs préférentiels pour avoir la chance de jouer dans notre Centre culturel ! Il est important pour elles de se faire connaître dans un Festival. »
Et Madeleine de conclure : « Je suis très heureuse de participer à une activité culturelle passionnante, et j’admire ceux qui ont réussi à monter cela et à le faire durer. »
Geneviève Trouillard
…. méthode, efficacité, disponibilité
Geneviève est une fidèle de l’équipe du Festival. Depuis une vingtaine d’années elle y a de multiples fonctions. C’est à elle que vous faites vos demandes de réservations, par courrier ou téléphone. C’est elle encore que vous voyez chaque soir de représentation à la vente des billets, aidée, entre autres, de Michèle Delzenne et de Laurence Berembaum. Vous l’avez sans doute aperçue aussi dans les rues de Coye avec son mari, le pinceau à la main, pour le collage d’affiches. Enfin, elle est présente à l’accueil des groupes scolaires en matinée.
Avant ces activités de dernière minute, elle est responsable des relations avec l’imprimeur, Monsieur Mouquet ; avec Isabelle Domenech elle a auparavant mis en forme les programmes sur ordinateur. Au cours de l’année, elle trouve parfois du temps pour aller à Paris en vue de la sélection de spectacles pour enfants. « J’aime bien tout ce que je fais, j’aime organiser. C’est parfois très dur, le temps manque, et cette année, c’est encore plus difficile tant les réservations sont nombreuses. » La passion se transmet, puisque sa fille Laura a rejoint cette année l’association. Valérie a longtemps joué, et avec succès, au Théâtre de La Lucarne, et Laetitia sera à nouveau sur scène cette année dans la troupe de Claude Domenech.
Laura Trouillard
…. le théâtre une affaire de famille
……Laura fait partie de tous ces jeunes de Coye-la-forêt qui sont nés avec le théâtre à leur porte. Elle avait quatre ans à la naissance du Festival, une maman très active dans l’association, ses deux sœurs comédiennes à La Lucarne. C’est dire qu’elle a vu un nombre de pièces impressionnant. Comment résister ? Elle a donc elle-même été élève de l’école de théâtre pendant dix ans. Ce qui l’a beaucoup aidée ensuite, dit-elle, dans sa carrière de danseuse, danse classique et jazz. Depuis cette année, elle est devenue membre de l’association. Discrète, elle dit se contenter d’observer pour l’instant en participant aux réunions. Elle apprend le métier… et aide sa maman dans les réservations. Elle est avec elle chaque soir à l’accueil. « J’espère être plus active les années suivantes. Je suis contente parce que ça bouge, on essaie d’avoir des idées pour améliorer les choses. Cette année, nous avons commencé à utiliser l’ordinateur pour les réservations. »
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