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Fermeture de la boulangerie

Posted by Claude Lebret on 22 Oct 2024 in Tribunes Libres, Commerce Artisanat Marché
Fermeture de la boulangerie

Coye la forêt a perdu beaucoup de commerces depuis une trentaine d’années.
Le samedi 14 septembre, suite aux rumeurs de fermeture de la boulangerie, je me suis déplacé pour connaitre les tenants et aboutissants de cette décision de fermeture et remercier les salariés pour leur disponibilité.

En tant que Conseiller du salarié pour un syndicat, j’ai tout d’abord eu une pensée pour les professionnels qui vont être mutés, puis aux personnes fragiles (âgées, modestes ou encore handicapées) qui n’ont pas de véhicule, car le nouveau commerce ouvrirait que dans quelques mois.
Une salariée m’a annoncé que cette décision avait été prise par le propriétaire du fonds de commerce, car la municipalité avait voté l’ouverture d’une autre boulangerie dans les locaux de la Poste fermée depuis fin aout dernier.
Cette décision du conseil municipal parait étonnante et l’on est en droit de se poser des questions : il y avait-il une urgence à attribuer cet espace rapidement ou y a-t-il eu une difficulté entre le maire et le propriétaire de ce commerce ?
Il faut préciser qu’auparavant, il était de coutume, dans les appels à candidatures, de ne pas mettre en concurrence des commerces déjà présents sur la commune. D’ailleurs, dans ce dernier appel à candidatures, il était précisé qu’un restaurant ne pouvait postuler.
Après avoir lu beaucoup de commentaires sur les réseaux sociaux qui remettent en question le propriétaire ou le maire de Coye, il me parait essentiel de donner la parole aux conseillers municipaux qui ont voté pour cette décision d’attribution (dix-sept élus auraient voté cette décision). Pour une meilleure information, je pense que ceux-ci doivent pouvoir donner les arguments de leur vote qui peuvent paraitre contraires à une bonne gestion de la commune. Sachant que la politique qu’elle soit nationale ou locale est, souvent, compliquée, car il faut tenir compte d’éléments contradictoires. Leurs arguments ou leur silence nous informeront sur les prises de décisions du conseil municipal de Coye la Forêt. Comme je l’avais déjà dit quand j’étais élu, toute situation floue amène la suspicion et il faut, dans la gestion des affaires publiques, de la transparence.

Fermeture de la boulangerie


Comme les élus, chacun d’entre nous peut, également, écrire son ressenti et ses réflexions sur ce blog COYE29 qui est à la disposition de tous et ceci dans le respect de chacun.

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La Sylve : conférence sur COLETTE et Anna de NOAILLES

Posted by Claude Lebret on 20 Oct 2024 in Vie des Associations
La Sylve : conférence sur COLETTE et Anna de NOAILLES

Le samedi 12 octobre dernier, la Sylve proposait, dans la salle « Claude DOMENECH » du centre culturel, une conférence sur COLETTE et Anna de NOAILLES.
La conférencière, Isabelle JOZ-ROLAND, qui venait pour sa sixième prestation, a fait le parallèle entre la vie des deux écrivaines qui ont œuvré, par leur comportement et leurs écrits, à l’amélioration de la condition féminine, particulièrement difficile à l’époque.
Le public a pu apprendre que Anna de NOAILLES, princesse, de tendance socialiste et femme de lettres ayant écrit « le cœur innombrable » et « l’honneur de souffrir » avait eu pour amant Maurice BARRES, l’auteur d’extrême droite et que COLETTE dont, dans l’œuvre narrative souvent autobiographique, la sensualité féminine s’étend à la description charnelle des choses, ce qui, à l’époque, était révolutionnaire, n’a pu que tardivement vivre de ses écrits.

Ces deux femmes également écologistes avant l’heure aimaient autant l’écriture que la nature.
Une cinquantaine de personnes ont participé à cette manifestation, organisée par Muriel WILCOX, aidée de Michel GUIGNARD pour la sonorisation, s’est terminée, comme à l’accoutumée, par un verre de l’amitié pendant qu’Isabelle JOZ-ROLAND dédicaçait ses ouvrages.

La Sylve : conférence sur COLETTE et Anna de NOAILLES
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Les trois petites guenons !

Posted by Olivier Manceron on 20 Oct 2024 in Tribunes Libres
Les trois petites guenons !

Vous, handicapées et en situation de femme, vous êtes nos seules expertes ! Vous avez appris à vos dépens que votre situation était la plus déclassée, la plus ignorée, la plus profondément enfoncée dans la petite boue du fond du réservoir de la condition humaine. Dans la société, une femme est moins qu’un homme, une pauvre est moins qu’une riche, une chômeuse moins qu’une professionnelle et une noire moins qu’une blanche. Même dans le solfège, une croche est une chose bizarre qui vaut moins qu’une noire. On ne vous voit pas, on ne vous entend pas, on ne vous parle pas. Dès l’enfance vous savez que, si elle date de Confucius, l’histoire des trois petits singes n’est pas de la rigolade. « Il ne faut pas faire attention à ce qui va mal ». Les grands savants et les grands puissants de ce monde ont fait de cet adage la sagesse des nations. Au fond de votre abime de mépris, ce gouffre d’indifférence, vous, femmes non-valides, femmes croches, vous avez survécu. De cette force, de cette puissance, vous êtes les expertes. Qui mieux que vous saura comment vaincre les souffrances, les abandons, les harcèlements de l’égoïsme triomphant ? Qui mieux que vous saura trouver la force de ravauder les cœurs, de laver les corps englués de sexualité baveuse prédatrice et de soigner les âmes grises du désespoir des jours sans vie ? Vous vous croyez ignorantes et faibles. Vous pensez que toutes les personnes qui vous entourent sont plus fortes, plus belles et plus intelligentes ? Mais dans votre situation, auraient-elles su comme vous se battre et survivre ? Elles sont riches de tous les dons de la nature, de tous les cadeaux des bonnes fées autour de leur berceau. Mais regardez-les, écoutez-les, parlez leur : elles sont malheureuses. Elles sont figées de peur de perdre ces dons du ciel, de tomber malade, ou enceinte, ou amoureuse, ou dans un piège tellement secret qu’il précipiterait leur chute dans la même petite boue du fond du monde dans laquelle vous vivez. Vous seules avez le mérite, la science, l’expérience d’en sortir, de voir la nature si belle, d’entendre les musiques du monde, de parler aux gens, aux poissons et aux oiseaux. Il y a même des arbres qui vous répondent. Ce sont vos vulnérabilités qui seules peuvent résoudre l’énigme qui permettra de sauver le monde. Ils voient l’univers se détruire, ils entendent la planète hurler, ils n’ont rien à faire que la guerre. Vous, vous savez voir, vous savez écouter, vous savez dire les mots qu’il faut. Le symbole de votre sagesse sont trois petites guenons, une qui regarde, une qui écoute et une qui parle.

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UN CONTRE-MENSONGE

Posted by Olivier Manceron on 24 Sep 2024 in Tribunes Libres
UN CONTRE-MENSONGE

Ça y est ! La réalité est dépassée par la fiction. Pour y arriver, elle est devenue de plus en plus « augmentée ». Toute nue, comme la vérité, elle n’est que faiblesse. Elle ne devient belle et puissante grâce au progrès d’hypertechnologies fascinantes. Elles vous glissent dans l’œil ce que vous devez voir ou vous apprennent à conduire sans voiture ou à piloter sans avion. Toujours plus fortes, elles vous permettent de soigner sans malade et de voyager aux antipodes depuis votre canapé. Toute seule, la réalité est bête, maigre comme une terre qui serait plate, vide comme une mémoire de bébé à naître. La réalité est comme l’eau vive : froide, insipide et sans couleur. Par les temps qui courent, l’actualité inquiétante, les discours journalistiques, les harangues politiques, les magazines d’info continue, le déroulement infini de moulin à prière de nos écrans tactiles arrivent seulement à rendre nos vies supportables. Les alcools forts, les drogues hallucinogènes, la pornographie, la multitude des écrans géants, feux d’artifices permanents jusque sur les gratte-ciels illuminés de nos mégalopoles, séduisent nos cerveaux et sidèrent nos rétines. Enfin le mensonge s’en donne à cœur joie. Au grand air de la calomnie, se mêlent le chant des fausses nouvelles, l’hymne des fake news et les oratorios modernes des contrevérités. La réalité est devenue « augmentée » par le mensonge. Alors tout est bon ! Il existe des races juive et arabe. Il faut croire les promesses des hommes politiques. Les pyramides sont des centrales électriques. Les extra-terrestres votent Macron. Les réfugiés américains mangent les chats et les chiens. Le sexe différencie les hommes et les femmes (chromosomes, biologie, etc.), mais peut changer si on a la foi et qu’on a pas le bon corps, parce que la cigogne s’est trompée. Le réchauffement climatique, ça n’existe pas : on est seulement devenu moins frileux. Marie est tombée enceinte toujours vierge et a fait un enfant en le restant. La richesse va toujours des riches vers les pauvres. Les publicités mensongères du marketing remplacent l’honnêteté des anciens commerçants. Ce sont les vaccins qui rendent malade : sans eux on serait tous bien portant. Ce ne sont pas les hommes qui font les guerres, qui tuent, qui violent et qui torturent, parce qu’il y a des femmes aussi ! Plus c’est gros, plus ça passe. Plus c’est faux, moins ça lasse. Rien n’est plus trompeur que la vérité. Chacun en a une n’est-ce pas ? La réalité n’est qu’une question de point de vue ou de ressenti. Et le délicieux mensonge n’a-t-il pas toujours un fond de vrai ?

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Réjouissons-nous !

Posted by Olivier Manceron on 21 Aoû 2024 in Tribunes Libres
Réjouissons-nous !

Réjouissons-nous et que le cœur y soit ! La vie est là. Elle nous prend à pleins bras. Sous la voûte fraîche du pont de pierre, elle coule, lisse et transparente, laissant juste deviner la coquetterie de ses poissons. Des grappes de fleurs retombent des rives médiévales. L’été dore les toits du village endormi. Le peuple s’est réjoui, panem et circenses ! Les cris des foules des jeux du grand cirque olympique ont gravé les noms des nouvelles gloires en lettre d’or dans le marbre des podiums historiques. Et le peuple finit son pain. Les vacances suspendent encore le temps, un instant. Un papillon blanc se pose en vacillant sur une fleur blanche en habit de dimanche qui, charmée, lui offre son pistil envoûtant. Dans l’ombre bleue de midi, le vieux beffroi a arrêté les aiguilles de son cadran. Les vagues de rescapés de la sieste méridienne déambulent sous les ombrages. Ne mettons pas de frein au plaisir de l’été quand la chaleur est douce et les cigales, un peu soûles, chantent invisibles là-haut sur l’écorce blanchie des platanes de la promenade. Le monde mérite notre émerveillement : depuis le temps qu’il fait des efforts pour soigner son apparence, pour parfaire les ors et les drapés de sa nature généreuse ; depuis le temps qu’il étend au soleil, accrochées d’un sommet à l’autre, ses immensités de neige éclatante ; depuis le temps qu’il nous tend cette voûte de ciel, si bleue qu’elle fait planer dans les courants ascendants de l’espoir ; depuis le temps qu’il peint la mer d’un outre-mer si intense que l’éclat des vagues éblouit les goélands. Le monde se fait beau encore pour nous, comme un amoureux pour sa promise. La belle sape, la coiffure travaillée et l’œil en accroche-cœur, il vient vers nous pour nos offrir son amour. Le monde mérite notre affection. Réjouissons-nous qu’il veuille toujours de nous. Il sait notre mépris. Il sent notre haine. Sa peau brûle et se craquelle. On a creusé des mines, foré des puits de pétrole et de gaz enflammé. On a arraché ses manteaux de forêts, les velours de ses prés et le soyeux bigarré de ses champs. Le monde souffre dans le vent de nos tempêtes et plie sous nos ouragans. Il crame dans nos incendies et nos déserts brûlants. Il se noie dans les montées des flots qui engloutissent les campagnes, les animaux des champs et nos villes, jusqu’aux derniers habitants. Le monde souffre en serrant les dents, mais nous sourit quand même. Il a cette pudeur de ne pas nous parler de nos guerres et de nos bombardements. Alors réjouissons-nous et goûtons la moindre de ses beautés.

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Du chaos chez les corbeaux

Posted by Olivier Manceron on 23 Jul 2024 in Tribunes Libres
Du chaos chez les corbeaux

Y a du débat chez les choucas ! Des oiseaux noirs se disputent les perchoirs. Ça jacasse dans les hémicycles comme ça déblatère au comptoir. Que d’énergie dépensée pour savoir qui saura le mieux coasser! Ça claque du bec, ça grince de dépit, ça s’ébouriffe le jabot. Que d’espoirs trompés dans l’enthousiasme des fausses promesses ! Les discours frelatés sont lancés à la volée tels des corbeaux criards. Modernes moulins à prières, les chaînes d’infos en continu enroulent à l’infini leur dénuement d’idées. Les pages des médias virtuels s’effeuillent au vent des fausses nouvelles. Que se passe-t-il ? Pourtant les morts meurent, les survivants pleurent, les enfants tremblent de peur. Mais ça va. Ça va passer. La flamme olympique a fait étape dans le village. Les habitants goguenards ont applaudi ce non-évènement de la journée. Ça va ! Pourtant les Sud-Soudanais périssent en masse. Les homosexuels sont pourchassés comme des punaises de lit à travers toute l’Afrique. Le 55ème féminicide français de l’année a gagné une médaille au journal télé ! Mais ça va. Nous sommes prêts à recevoir dans notre capitale les sémillants athlètes aux couleurs chatoyantes de toutes les nations pour leur permettre d’assouvir leur soif d’exploits et de victoires. Le maillot jaune de Pogačar est phosphorescent de soleil à l’arrivée du Tour de France. Ça va ! On y croit ! Y’a pas à se faire de mauvais sang. Ce ne sont pas quelques oiseaux noirs qui vont troubler notre sommeil de bien-pensant. Mais ça croît pourtant, ça prolifère ! L’oreille de Trump nous est offerte comme un trophée de fin de corrida. Après sa réélection, il nous promet la paix dans le monde. Les chenilles des chars de Poutine et de Xi Jinping grondent dans ses discours. Ça va, les corbeaux ! Vilains fouilleurs de poubelles, charognards des sombres ruelles et autres vautours de mauvaises nouvelles ! Ça va ! Vos criailleries de Cassandre mal embouchée ne gâcheront pas nos vacances. C’est sacré, les vacances, celles du bord de mer comme celle du pouvoir. Il faut se détendre après toutes ces émotions électorales, ces peurs de tout, ces urnes sans fond ni fondement, qui ont dispersé nos réflexions telles un vol de corneilles au-dessus d’un champs de blé. Après les fêtes nationales, après l’été, après les Jeux Olympiques, il restera le chant des corbeaux sur la plaine. La pluie effacera les larmes, comme elle dilue le sang impur et le glyphosate qui abreuvent nos sillons.

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Après les Législatives 2024, quel avenir pour la Gauche ?

Posted by Claude Lebret on 10 Jul 2024 in Elections, Tribunes Libres
Après les Législatives 2024, quel avenir pour la Gauche ?

Je me réjouis qu’un député RN ne soit pas élu dans notre 4ème circonscription, mais il ne faut pas oublier que le RN est le premier parti politique de France (Il a raflé toutes les autres circonscriptions de l’Oise). Il faudra, donc, tenir compte des critiques de ses électeurs comme pour le pouvoir d’achat ou de la sécurité.
Cela m’amène à quelques réflexions. A savoir, il faut souligner qu’il n’y pas eu de vote d’adhésion : les gens ont voté « contre » le centre et la gauche au premier tour et contre le RN au second. Il y a, désormais, trois blocs sans majorité absolue. Même si je pense que cela peut être intéressant pour la social-démocratie (le PS arrive presque au niveau de LFI) pour l’élection présidentielle, les affaires publiques, au niveau national, seront difficiles avant le prochain rendez-vous crucial qu’est 2027.
Je pense que la gauche doit se donner quelques projets à réaliser à court et moyen terme comme :
- L’augmentation du SMIC (sans pénaliser les industries françaises et donc l’emploi, sans entraver la baisse de l’inflation et sans accentuer le déficit commercial),
- Le rétablissement de l’ISF, maintenant que l’on sait, désormais, que le pari d’Emmanuel MACRON d’orienter l’argent des français vers la bourse, a échoué,
- Le retrait du dernier projet de retraite et reprendre celui présenté en 2019 que seule la CGT désapprouvait,
- La priorité à l’écologie en privilégiant les économies d’énergie et en développant les énergies renouvelables ; voire le nucléaire,
- Le logement qui est, depuis de nombreuses années, un souci pour une majorité de nos concitoyens (toutes les communes devraient avoir le quota de 25 % de logements sociaux, même si cela doit être progressif pour que les nouveaux habitants s’intègrent facilement dans la commune). D’ailleurs, Il faut se rappeler que lors de l’achat du terrain « Savouret » avec Isabelle DOMENECH, nous avions soutenu la création d’habitats à loyer modéré, sans succès. Sur ce sujet, nous pouvons constater que la municipalité a évolué en soutenant le projet d’Habitat inclusif.
La gauche devrait faire des accords avec Ensemble et avec les Ecologistes ; voire avec les LR et qu’elle ne se donne pas trop d’objectifs car si l’un d’entre eux n’est pas atteint, ce sera un argument pour le RN lors de l’élection présidentielle. Nous savons qu’en démocratie, on ne peut pas plaire à tout le monde et que tout dossier comporte des éléments contradictoires et c’est pour cela qu’il faut que ces évolutions soient portées par des gens qui ont eu des responsabilités associatives, d’entreprises ou la gestion de collectivités territoriales et qui donc, ont l’expérience de ces dossiers complexes. Puis, il faudra beaucoup communiquer sur ces réalisations car depuis une vingtaine d’années de nombreux progrès ont été réalisés mais sans que la population s’en aperçoive.
Sans oublier le local en travaillant des dossiers intéressants, au niveau communal et départemental, utiles aux plus défavorisés. L’achat de Trois châteaux est l’occasion pour nous de montrer de quoi nous sommes capables collectivement. Même si, c’est avant tout à la municipalité de monter des projets, car les Elus en ont la légitimité et la mairie les moyens humains, la société civile peut ou doit proposer des projets.
Ce dossier des Trois châteaux devrait permettre de réunir des personnes de toutes orientations politiques et de niveau social divers comme nous le faisons, déjà, depuis 2021.

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Les résultats du premier tour des élections législatives à Coye-la-Forêt

Posted by Marie Louise on 01 Jul 2024 in Tribunes Libres
Les résultats du premier tour des élections législatives à Coye-la-Forêt

Ce soir du 30 juin, c'est la consternation... Sauf chez les RN. On les comprend, ils attendent ce jour depuis 2002, et peut-être depuis 1986 (scrutin à la proportionnelle à un tour). Cela leur a semblé long...

Chez les autres, choc de voir que les trois départements de Picardie ont préféré un candidat RN, et que l'ensemble des Français a suivi le mouvement.

Les macronistes se lamentent d'avoir élu un président qui les précipite dans la débâcle.

Les LR n'ont pas su détourner des militants de la tentation lepéniste, après avoir perdu du poids depuis l'affaire Fillon.

Le Nouveau Front Populaire avait de quoi rassembler ceux qui demandent la justice et de quoi vivre. Mais ils se sont divisés et n'ont pas eu le temps indispensable pour édifier un vrai front, assez solide pour convaincre, une union de la gauche, quoi.

A la suite de ces résultats, ce soir c'était l'hystérie, la haine, l'arrogance. Les chants de la victoire ou les cris du vaincu déchiraient les plateaux de télévision, ça se coupait la parole, ça criait... On en serait presque venus aux mains.

Et soudain une voix calme qui donne un peu d'espoir, celle de François Ruffin. Il parle de la réconciliation nécessaire entre les opposants d'aujourd'hui et a ces mots étonnants qu'il ose à peine prononcer, presque incongrus dans la cacophonie ambiante, tant ils tranchent avec ce qui se crie autour de lui : "pour réconcilier les Français il faudra gouverner avec tendresse", dit-il tranquillement.

Je ne sais pas si sa voisine de plateau a compris. Mais moi, je me suis sentie mieux.

 

Les résultats du premier tour des élections législatives à Coye-la-Forêt
Les résultats du premier tour des élections législatives à Coye-la-Forêt
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Législatives 2024 : Pourquoi je voterai pour le Nouveau Front Populaire

Posted by Jacqueline Chevallier on 28 Jun 2024 in Tribunes Libres
Législatives 2024 : Pourquoi je voterai pour le Nouveau Front Populaire

La constatation que le rassemblement national est majoritaire aux élections européennes et la perspective qu'il accède au gouvernement nous laisse atterrés, littéralement sans voix. Coye2 9 ne publie pas les résultats, ne les commente pas et n'ose parler de l'avenir. Que peut notre malheureux petit blog face aux rouleaux compresseurs des médias détenus par des milliardaires. À quoi bon ?
Pourtant il ne faudra jamais cesser de dire et de répéter que l'antisémitisme, le racisme à l'encontre des noirs ou des musulmans, la haine des étrangers, les discriminations de toutes sortes, liées à la religion, tout comme celles liées au sexe, au genre, aux orientations sexuelles, aux origines ethniques sont interdites par la loi ; ce ne sont pas des sentiments que l'on a le droit d'exprimer librement et ces interdictions sont la garantie de la paix sociale. On a du mal à croire que les valeurs républicaines universalistes pour lesquelles nos parents se sont battus et qui ont fait la grandeur de la France, on a du mal à croire qu'un parti prétendument "national " puisse aujourd'hui les abolir. Il ne faut pas oublier que le RN est le digne rejeton d'un parti, le Front national, fondé en 1972 notamment par Jean-Marie Le Pen et d' anciens Waffen-SS comme Pierre Bousquet et Léon Gaultier, des sympathisants néonazis et des nostalgiques de l'Algérie française. Le RN voudrait bien aujourd'hui qu'on oublie ses origines et qu'on le croie respectable. Mais en inscrivant dans son programme des mesures comme la préférence nationale ou la suppression du droit du sol (dont le principe constitutionnel date de la Révolution), l'extrême droite institue une inégalité naturelle entre les hommes qui est tout à fait contraire à nos valeurs. Et ses milices se tiennent en embuscade pour taper sur les noirs, les juifs, les arabes, les homosexuels et tous ceux qui sont différents. La xénophobie est un sentiment antifrançais , c'est un reniement de nos racines, c'est oublier qu'un tiers de nos compatriotes ont un lien direct avec l'immigration. Les migrations constituent notre richesse et notre beauté.

 

Législatives 2024 : Pourquoi je voterai pour le Nouveau Front Populaire

Le rassemblement national se prétend le défenseur des clases populaires : or il n'a pas l'intention par exemple de supprimer la réforme des retraites qui était pourtant très majoritairement désapprouvée par les salariés. Ce que nous réserve l'extrême droite, c'est la préservation des riches et des puissants et c'est pour le plus grand nombre des salaires de misère, des retraites minables, des relations de travail dégradées, des emplois précaires, du chômage non indemnisé et la guerre des pauvres contre les plus pauvres encore.
Les milliardaires eux (Bolloré et compagnie, et leurs serviteurs dans les médias qu'ils possèdent - CNews, C8, Europe 1, Valeurs actuelles...) savent très bien où sont leurs intérêts et ils les défendent. Pendant qu'ils font les yeux doux à l'extrême droite et présentent le rassemblement national comme inoffensif, ils s'acharnent à critiquer le nouveau front populaire et à le présenter comme le danger suprême. C'est le signe qu'ils ont peur. Ils ont raison. Seul le nouveau front populaire peut offrir la perspective d'un changement radical. Rappelons ce qu'était historiquement le front populaire de Léon Blum, la victoire de la gauche et sous la pression des ouvriers la conquête d'atouts majeurs en matière sociale, les congés payés et la réduction du temps de travail, bien sûr, mais aussi les droits syndicaux, le développement des services sociaux , des structures collectives, le souci de l'intérêt général. Il faut se souvenir que, face aux intérêts privés, le service public est le patrimoine de ceux qui n'en ont pas.
Pour faire barrage à l'extrême droite, une seule solution : voter massivement pour le nouveau front populaire.

Législatives 2024 : Pourquoi je voterai pour le Nouveau Front Populaire
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Législatives 2024 : Pourquoi je voterai pour E. Woerth ?

Posted by Claude Lebret on 28 Jun 2024 in Elections, Tribunes Libres
Législatives 2024 : Pourquoi je voterai pour E. Woerth ?

Après les élections européennes, ou le Rassemblement National (RN) a fait un score historique, Emmanuel MACRON a décidé, brutalement, de dissoudre l’Assemblée Nationale. Le calendrier est bien mal choisi avant les jeux olympiques. Même si la moitié des électeurs ont voté pour des listes populistes, ne nous trompons pas d’adversaire. Notre principal adversaire politique reste bien le RN. Même si le véritable grand rendez-vous sera l’élection présidentielle, Il nous faut, dans un premier temps, choisir le candidat le plus à même de battre le candidat RN (qui d’ailleurs n’habite pas la 4ème circonscription de l’Oise). Je pense qu’il faut, dans un deuxième temps mais rapidement, rechercher le meilleur rassembleur de la gauche pour 2027.
Pour le moment, il faut prendre ses responsabilités et même si je reste socialiste, je pense qu’Eric WOERTH me parait être celui qui peut barrer la route au RN dans notre circonscription car il a eu d’importantes responsabilités et est le plus connu. Au second tour, je voterais pour le candidat du Nouveau Front Populaire même si je ne suis pas en accord avec certaines propositions et l’outrance des propos de certains membres de LFI.
Pour l’instant, il faut dire à ceux qui pourraient voter RN que ce parti a voté contre la suppression fiscale du kérosène aérien, l’indexation des salaires sur l’inflation ou encore l’augmentation du SMIC. De plus, le programme prévoit de supprimer l’impôt sur la fortune immobilière et de permettre de défiscaliser les donations jusqu’à 100.000 euros tous les 10 ans (contre 15 ans à ce-jour) alors qu’il faut savoir que 81 % des donations et 87 % des successions sont inférieures ce montant. Les grands perdants seront, par conséquent, les plus fragiles.

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LE VENT SE LÈVE

Posted by Olivier Manceron on 21 Jun 2024 in Tribunes Libres
LE VENT SE LÈVE

Le vent soufflait déjà pas mal. Il avait pris l’habitude de rentrer par une oreille et de sortir par l’autre. Cela avait pour effet de chauffer les esprits plus que de laisser aux gens la tête froide. Le vent se contentait de secouer les futaies en forêt pour en peigner les vieilles branches inutiles. Mais à part quelques volets mal attachés qui battaient d’innocentes façades, le vent n’avait pas encore fait scandale. Est-ce à cause des considérations climatiques de nos chers météorologistes atterrés ou des jeux désespérés des grands martinets noirs rasant les pelouses, nous levons maintenant les yeux et regardons les nuées avec angoisse. Abandonnant leurs pas lourds de transhumance maritime, les nuages poisseux se roulent les uns contre les autres. Leurs énormes ventres gris dévorent les dernières charpies de bleu du ciel et leurs grondements de satisfaction ressemblent déjà au tonnerre. « Le vent se lève » m’a dit ma vieille voisine en fermant sa porte, « Et ça n’annonce rien de bon. » Une sorte de moiteur charge l’air d’une sueur malsaine. Les commentaires inquiets diffusent la peur des écrans tremblotants. Les cartes de l’hexagone se colorent du rouge sang des alarmes du dernier degré. On fronce les sourcils. L’anxiété replie les gens dans leur cuisine. Ils n’osent plus regarder par la vitre. Le vent est en colère. Furieux, il bat la campagne, frappe les toits des villages et fait vaciller les tours illuminées des cités modernes. Il tape à chaque porte comme pour prévenir d’un grand malheur. On déplore de véritables tornades en Normandie, dans les Hauts de France et en Alsace. La foudre bombarde les plaines et fusille un à un les plus grands chênes. Tel un cyclone tropical, le vent vomit des torrents de pluie sur la mer, flagelle d’embruns le dos des collines, sape les pieds des falaises, tourbillonne de rage sur les toitures et les façades vernies, étincelantes de foudre. Le vent, le grand vent, se dresse furieux et nos cœurs tremblent. L’obscurité s’assombrit d’obscurantisme. Les bouches coassent des slogans incompréhensibles. Les mots ont perdu leurs sens. Ils s’envolent sous les bourrasques en feuilles blanches virevoltantes telles des mouettes éperdues dans la tempête. Les discours bourdonnent en sourdine derrière les tambours enragés des orages. La nature a abandonné l’humanité à son triste sort. La nuit des temps tombe sur notre avenir.

 

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Vie

Posted by La rédaction on 13 Jun 2024 in Festival théâtral
Vie

De et avec Emilie Chevrier/Renaud Dupré
Cie Philomène et Cie

Les enfants attendent, sages, sous l’œil de leurs enseignants. Plusieurs viennent au théâtre pour la première fois, et ils se demandent sans doute ce qui va se passer face à eux et dans l’ombre… Minutes précieuses… Attentifs, silencieux… ils regardent. VieC’est toujours émouvant de voir une salle de spectacle remplie d’enfants. Je suis au dernier rang, et j’ai à côté de moi un petit bonhomme de trois ou quatre ans. Il ne voit rien, se penche à droite et à gauche de la silhouette d’une grande devant lui. Je lui demande s’il veut venir sur mes genoux, et hop le voici surélevé, il domine tout le monde, et bien à l’aise, content, il va profiter de ce qui se produira.

C’est une belle fable que les enfants écoutent, dite par un grand-père dont seule la voix s’entend, grave et lente, comme celle des grands-pères. Il raconte à sa petite fille ce qui est le plus précieux, et le plus fragile, la vie. Et on la voit sur scène la vie, grâce à une scénographie inventive qui fait voler la chouette face à nous, ainsi que des nuées de mouettes, on voit la pluie qui tombe, ruisselle partout, l’eau qui monte et inonde, les nuages poussés par la tempête. VieJe ne suis pas toujours très rassurée, j’entends quelques pleurs dans la salle. Heureusement le petit bonhomme sur mes genoux affronte les intempéries avec courage. Ouf ! Sur scène, aussi courageuse que lui, il y a la petite fille, très vive et dégourdie, qui construit sa cabane, replante des fleurs, utilise des objets laissés pour compte et fait face à tout.

Le message est clair pour nous qui savons les ravages infligés à la planète et leurs conséquences, inondations dans le Nord, canicule meurtrière en Inde… Je serais curieuse de voir comment les enfants ont reçu la leçon du grand-père. Manifestement certains ont été effrayés par l’ouragan destructeur, par l’inondation menaçante. Faut-il leur montrer dès quatre ans ce qui les menace et dont sont responsables leurs parents, grands-parents et arrière-grands parents…? Faut-il leur laisser si tôt porter un tel poids ? J’attendrais un peu…

Vie

Ces considérations n’enlèvent rien à la qualité du spectacle, à son esthétique et à la présence dynamique, chaleureuse de la comédienne, qui sait qu’elle joue pour des petits, ainsi qu’au message délivré par le grand-père et que leurs enseignants expliqueront… lors d’une sortie en forêt par exemple.

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Tous les poètes habitent Valparaiso

Posted by Ghislaine Antonin-Bockhoff on 08 Jun 2024 in Festival théâtral
Tous les poètes habitent Valparaiso

de Carine Courajoud
Mise en scène : Dorian Rossel
Cie Super Trop Top

Je n'ai guère été passionnée par la pièce dont j’ai parfois eu du mal à suivre le fil conducteur.
Tous les poètes habitent ValparaisoNéanmoins, le thème choisi, la poésie et la transmission du Poème à travers les temps et les pays est intéressant. S’y greffe l’engagement politique avec la tragédie chilienne. Ambitieux de transposer ce puzzle et de jouer tous ces rôles parfois en plusieurs langues.
Bref, il ya du travail, de la réflexion, un peu trop peut-être.
Des trouvailles aussi dans la scénographie. Le plastique mural qui devient sculpture… mais des planches un peu encombrantes.

Tous les poètes habitent ValparaisoUne construction subtile de mises en abîme entraine le spectateur dans une réflexion sur la pérennité de la Poésie et sur la transmission du Poème à travers tous les temps et tous les pays.
La quête de Juan Luis Martinez, poète chilien qui, curieusement, revit en Suisse (est-ce le même ou un autre ?), sert de fil conducteur à cette pièce « éclatée » où se greffe un rappel de la tragédie chilienne.
Les trois comédiens endossent avec bonheur plusieurs rôles en différents lieux et époques. Les vers du poète engagé, clamés en plusieurs langues, nous invitent, à l’instar du peuple chilien à résister à « ne jamais baisser les yeux ».

Tous les poètes habitent Valparaiso

A noter de belles trouvailles en scénographie : Des planches (indispensables pour un comédien !) servent à construire ou déconstruire des lieux, à encadrer des portraits vivants… Un plastique ondulant et omniprésent devient par magie une belle statue murale en fin de spectacle.

Tous les poètes habitent Valparaiso


Bravo!

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JE VOUS PROMETS QU’HIER SERA BEAU

Posted by La rédaction on 08 Jun 2024 in Festival théâtral
JE VOUS PROMETS QU’HIER SERA BEAU

De Christian Philipps
Mise en scène : Isabelle Domenech
Cie Théâtre de La Lucarne


Le Festival a bien choisi de clore le programme par la maison de retraite, c'est logique en quelque sorte. Le commencer aurait jeté un froid. Comme le public est largement composé de personnes à cheveux blancs (ou teints), on leur faisait comprendre par un spectacle, c'est plus gai, ce qui les attendait à plus ou moins longue échéance. On les avait déjà préparées avec une pièce dont le sujet principal était « comment transporter un cercueil en Y ».
On voit ainsi les attentions du Festival pour son public le plus fidèle.

C'est le Théâtre de La Lucarne qui a accepté d’assumer cette mission avec une pièce de Christian Philipps : « Je vous promets qu'hier sera beau ». L’auteur était d’ailleurs dans la salle.
Curieux titre quand même, il aurait été plus juste de dire hier a été beau quelquefois et demain ne le sera pas. Mais l'auteur a suffisamment d'imagination pour nous faire croire ce qu'il veut.

JE VOUS PROMETS QU’HIER SERA BEAULa maison de retraite vue par La Lucarne est un peu tristounette, comme elles le sont souvent. En fond de scène comme décor il y a deux fauteuils roulants pour des moribonds, muets, immobiles qui par décence nous tournent le dos. On les a placés devant un écran pour faire semblant de les occuper. On sait que les écrans ont l’avantage d’hypnotiser les enfants, ils ont le même effet sur leurs grands-parents ou arrière-grands parents… Et dans les maisons de retraite ils sont d’un grand secours pour le personnel.

Dans cet univers statique, il y a des acteurs qui bougent quand même, soit avec un déambulateur (Claudine Deraedt est très agile et ravie de circuler), soit à pas de souris, comme Pierre Debert, un monsieur comme il faut qui sait bien radoter et lire la même heure toute la journée. Ou encore une visiteuse, Isabelle Jacquet, qui arrive joyeuse et vive pour voir son papa toujours prostré à la même place, Dominique Collignon, bougon à souhait. Elle se dit très occupée, et repart aussi vite. On la comprend.
Une aide soignante (souriante comme Alma Kumer), une infirmière du genre austère (Cécile Micas) et un médecin radoteur (Philippe Lefay) passent de temps en temps, c'est leur métier. Ils sont là pour dire des banalités et rassurer.
Alors il ne se passe rien ? Ben non… comme dans les maisons de retraite où l’on n’a qu’une chose à faire, c’est de laisser le temps passer.

Et pourtant, une nouvelle résidente vient d'arriver, pimpante, drôle, causante (Claude Samsoën nous épate). On se demande d'ailleurs ce qu'elle fait là, pleine de santé et pas vieille du tout...
C'est par elle que l'action commence. Elle bouleverse l'ordre établi et, grâce à elle, la romance commence... Par discrétion je ne vous dirai pas laquelle.
Elle nous amuse beaucoup, on reprend vie. Ouf! Tout n'est pas désespéré.

La troupe s'est bien tirée d'affaire dans la maison de retraite, le public a évité la dépression, s'est amusé et n'a pas ménagé ses applaudissements. Une joyeuse fin de festival.

JE VOUS PROMETS QU’HIER SERA BEAU
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LE MENSONGE

Posted by Marie Louise on 06 Jun 2024 in Festival théâtral
LE MENSONGE

D’après le livre de C. Grive et F. Bertrand
Chorégraphie : Catherine Dreyfus
Act2 Cie

Spectacle programmé "pour les enfants" mais recommandé aussi aux adultes. Ces derniers n'étaient qu'une dizaine à côté d'une mer d'enfants et ont eu le privilège rare de retourner en arrière, quand ils avaient sept ans.

LE MENSONGEIl était une fois une petite fille qui aimait écouter des histoires seule dans sa chambre ou se les raconter. Elle rejoignait ses parents pour les repas. Ils aimaient l'ordre, la maison bien rangée, tout est tiré au cordeau, il faut se laver les mains, il faut mettre un manteau pour sortir. Parfois c'est pesant. Alors un jour la petite fille ose rompre les règles et s'aventurer dans le mensonge... Sa vie, comme celle de sa famille, en est transformée. Tout bascule dans un univers étrange, car le mensonge se gonfle et devient « énaurme ».

Sur scène ils sont trois et nous enchantent, deux danseurs et une acrobate. Ils ne parlent pas mais ils dansent, ils racontent avec le mouvement, les courbes du corps et les gestes. Les acrobaties, les pirouettes, les sauts de la "petite fille" ont l'audace de l'enfance.

LE MENSONGE


Visuellement, sans même prendre en compte le scénario, on est conquis. Tout est beau, le décor – avec angles et lignes droites – disparaît et reparaît comme par magie. Sur le noir du fond de scène, les rondeurs des petites balles rouges roulent çà et là, puis de gros ballons rouges descendent des cintres.

LE MENSONGE

En quittant le théâtre un enseignant a dit, semblant le regretter un peu : « Mais… il n’y a pas de paroles ». Certes il n’y a pas de mots, mais il y a les gestes, la danse, les péripéties des cabrioles, les audaces de l’acrobate. Ils suffisent pour que l’on quitte la salle heureux de l’aventure et des émotions partagées.

 

LE MENSONGE
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L’Échappée, Lettre ouverte au Festival

Posted by Marie Louise on 06 Jun 2024 in Festival théâtral
L’Échappée, Lettre ouverte au Festival

"Mortel", c'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit en quittant mon siège ce soir.
Que le temps fut long dans ce fauteuil rouge ...

Mais qu'est-ce qui vous a pris de nous infliger une pareille soirée, d'un ennui profond et interminable, plus d'une heure pour nous parler d'un cercueil en bois massif que Philémon a fait réaliser par un menuisier et pour lequel il cherche un véhicule ad hoc, et de Patrick qui a un cancer et qui aime réparer les camionnettes, et qui est tout content d'avoir acheté ce cercueil en bois, à deux jambes, dans une pose indécente, qu'il va pouvoir faire rentrer dans un corbillard restauré. Mais quelle histoire...

Comme cela ne finissait pas et que manifestement Philémon était content de faire durer le plaisir (l'Origine du monde nous a bien occupés heureusement, comme Magritte, tous les deux pour nous dire attention ce soir on parle de l'Art, et pas seulement d'un cercueil et d'un corbillard), comme cela ne finissait pas, disais-je, j'ai repensé à tous les cercueils que j'avais vus, suivis, choisis… Trop nombreux pour être comptés, pendant une nuit d’insomnie peut-être… la famille, les amis, les collègues, les connaissances. Pourquoi moi, avais-je survécu à cette hécatombe ?

Cette année, vous nous avez gâtés au Festival, on a eu le choix : une jeune fille abattue, une autre, autiste, qui a perdu sa mère, qui tue son voisin et qui finira ses jours internée en psychiatrie, un pêcheur qui rencontre un suicidaire, un séjour en maison de retraite et enfin cette histoire farfelue de cercueil. Le tableau est complet – heureusement il y a eu des moments de grâce et de joie.
Comme ce soir, après spectacle, je ne pouvais écrire pour coye29.com une seule phrase sur Philémon (ce que je fais pourtant), j'ai pensé à vous et j'ai eu envie de vous écrire. D'abord pour contester. Surtout pour contester. Puis je me dis que vous avez passé un an pour faire ce 43e Festival, que vous vous êtes battus pour les subventions, que vous avez vu des centaines de spectacles, que j'ai vécu des moments forts et passionnants grâce à vos choix, et je veux vous en remercier.
Quelle joie d’avoir du théâtre à sa porte pendant trois semaines à côté de chez soi... Alors on peut bien passer sur une heure d’ennui.
……

L’Échappée, Lettre ouverte au FestivalQuelques jours ont suivi, et j’ai repensé à l’Échappée… J’ai l’esprit lent… Il fallait que je trouve une réponse à l’énigme. Car il y en avait une, c’est sûr. Et brusquement, une révélation sur l’Origine du monde – projetée sur écran durant un temps interminable. Je n’avais pas vu sa raison d’être là ni ce que je pouvais en faire. Et tout à coup j’ai vu.
J’ai vu les jambes magnifiques, ouvertes de celle dont on ne voit pas le visage et j’ai vu le cercueil aux jambes ouvertes lui aussi.
J’ai vu le cercueil (de Magritte) sur le lit de repos de Madame Récamier.
Et j’ai enfin compris l’accouplement sur scène des deux cercueils en bois, avec bruitage… Un résumé de la vie, on est conçu et on meurt. Ce qui est possible aussi, c’est que Philémon veuille vraiment pour lui-même ce cercueil à jambes écartées afin d’être prêt à saisir l’occasion de recevoir entre elles celui d’une femme superbe, morte ? On ne sait si le plaisir viendra…

Après quelques jours, on s’amuse un peu ….

L’Échappée, Lettre ouverte au Festival
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L’HOMME ET LE PȆCHEUR

Posted by Marie Louise on 03 Jun 2024 in Festival théâtral
L’HOMME ET LE PȆCHEUR

De Jean-Marc Castella, Ciro Cesarano et Fabio Gorgolini
Par Ciro Cesarano et Paolo Crocco
Cie Teatro Picaro

Faire un tour aux étangs, ça fait du bien, on peut méditer... L'eau, les canards, le silence...

L’HOMME ET LE PȆCHEURMais, curieuse rencontre ce jeudi. Un pêcheur sur un ponton, figé dans sa posture de guetteur de poissons et à côté de lui un bonhomme agité qui se démène avec une corde passée autour du cou et une pierre qu'il peine à soulever.
Vu le costume du plus grand – Paolo Crocco, beau, élancé dans un habit noir, impassible et raide sur le tabouret de pêche – et vu les hésitations du plus petit, Ciro Cesarano, qui regarde l’eau de l’étang à ses pieds en tenue négligée du travailleur moyen, je me dis qu'il n'y a rien à craindre et que cette mise en scène n'annonce rien de tragique.

L’HOMME ET LE PȆCHEUREffectivement, c'était pour de faux, la noyade.
Car avant d'être mort, on affronte la vie et toutes les occasions dangereuses où la mort nous regarde, une chasse ou une tempête en mer, un coup de fusil ou un naufrage. Et les situations les plus variées défilent devant nous sur le ponton, telles que les projettent les rêves ou l’imagination des deux hommes. Le scénario est rythmé, à chaque pas on risque le pire quand le vent de la tempête fait claquer les voiles du radeau ou que la meute des chiens de chasse nous cerne. Savions-nous que vivre est dangereux ? Les comédiens puissants, présents, expressifs, convaincants nous entraînent dans la folle aventure de la vie.

L’HOMME ET LE PȆCHEURUne soirée burlesque, rieuse, qui agite par l'absurde et la comédie les grandes questions qui nous traversent – à quoi sert la vie, est ce que j'ai une âme, est-ce qu'un dieu, et lequel, me sauvera de la mort, où irai-je après la mort ?
La pièce propose des options… Résister, s’enfuir, se jeter dans l’étang… Mais d’abord se réjouir d'être là ensemble au théâtre pour vivre un moment joyeux avec un texte drôle et vif, riche en jeux de langage, porté par des comédiens-clowns qui viennent d'Italie avec dans leurs bagages la commedia dell’ arte et Carlo Boso.
Dans ces conditions comment ne pas trouver que la vie est belle ?

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L’ÉCHAPPÉE

Posted by Catherine Jarige on 03 Jun 2024 in Festival théâtral
L’ÉCHAPPÉE

de et avec Philémon Vanorlé
Assistante mise en scène : Marine Fontaine
Compagnie Société Volatile

Spectacle performance en 2 volets

Un mot en guise de faire part

Qu’est-ce qui pousse Philémon – tout à la fois auteur, acteur, artiste contemporain, victime de sa créature et père de famille – à concevoir l’impossible cercueil en Y ?
Qu’est-ce qui motive Patrick retraité actif, surtout dans la collection d’utilitaires restaurés – à l’acquérir sur le Bon coin (tous droits réservés) ?
Non mais, qui est le psychopompe dans cette histoire ? Philémon ? Patrick ? Le cercueil provocateur lui-même ?

Cercueil, tu fais le buzz, te voilà même un mème, puis un rêve de funérailles majestueuses pour Patrick! Tu as commencé Oeuvre en 2014, continué truc encombrant puis explosé en multiples avatars et flots de discours et d’interprétations. Finalement tu reviens à la case départ, sauf que nous voilà en train de parler de toi : c’est une nouvelle vie grâce au théâtre…Tu nous en mets plein la vue.
Une vraie odyssée. Se poursuivra-t-elle après la mort de tous les protagonistes? Mais non, elle finira, comme tout ce qui est humain, dans la poussière et l’oubli.
En attendant, réfléchissons à bien réussir notre sortie.

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Vanitas vanitatum et omnia vanitas

Posted by Jacqueline Chevallier on 31 Mai 2024 in Festival théâtral
Vanitas vanitatum et omnia vanitas

Décidément j'aime bien l'humour des Belges !

Mercredi, Philémon Vanorlé (déjà rien que ce prénom, Philémon, à nous emmener rêver sur le A, ou plus exactement sur le Y) nous racontait l'histoire parfaitement inimaginable d'une rencontre entre deux folies, celle d'un plasticien qui fabrique un cercueil bizarroïde dont il ne sait que faire et celle d'un collectionneur de véhicules utilitaires qui retape un vieux corbillard hors d'usage. Et que cette rencontre se fasse à l'endroit le plus invraisemblable – et le plus prosaïque – qui soit, à savoir sur "Le bon coin", voilà qui relève quasiment du fantastique ! Une histoire pareille, on l'inventerait, on n'y croirait pas !

Vanitas vanitatum et omnia vanitasJ'ai trouvé très drôle l'histoire en elle-même et cette réflexion d'abord sur les sépultures et leur vanité, ensuite sur l'art contemporain, et son inanité souvent : Qu'est-ce qu'une œuvre d'art ? Une œuvre n'est rien si on n'en parle pas, et à l'inverse l'objet le plus trivial devient œuvre d'art dès lors que par le discours on l'érige à ce rang. cf. Duchamp. L'art moderne ne vit que du battage qu'on fait autour des "œuvres". Il est clair que Philémon aimerait bien acquérir la notoriété de Marcel.

Tout est drôle, décalé, subtil dans le propos : déjà pour commencer se présenter en bermuda pour faire une conférence, c'est pour le moins insolite ; rester immobile en silence, quasiment en méditation, au lieu de rechercher tout le temps l'agitation, voilà qui est paradoxal quand précisément on démontre que c'est l'excitation des médias qui fait émerger l'œuvre. Était carrément hilarant l'accouplement improbable du cercueil en Y de Philémon Vanorlé et celui de Madame Récamier imaginé par Magritte, ce qui place l'ensemble du spectacle sous le signe du surréalisme.

Vanitas vanitatum et omnia vanitasLe plus étrange dans ce spectacle, c'est qu'il est impossible de savoir si l'artiste, là devant nous, prend lui-même son discours au sérieux, puisqu'il est précisément en train de nous démontrer la vanité du monde de l'art moderne, qui parle pour ne rien dire alors qu'il faudrait savoir se taire.
À la sortie, j'entends quelqu'un protester : « Ce n'est pas vraiment du théâtre » ou peut-être même « ce n'est vraiment pas du théâtre ! ». Et voilà que "ça", ce à quoi nous venons d'assister, pose une autre question : qu'est-ce que le théâtre ? Le fait que quelqu'un de vivant vienne devant nous, sur une scène, nous raconter une histoire – une histoire qui nous amuse, qui nous émeut, qui nous fait réfléchir, ou tout aussi bien qui nous ennuie à mourir – est-ce que cela suffit à faire du théâtre ? Le théâtre est éminemment divers, ce festival le démontre abondamment, car d'un jour au lendemain on assiste à des spectacles tous très différents et souvent inclassables. En quoi et pourquoi « L'échappée » serait moins (ou tout autant ?) du théâtre que « Shahada », par exemple ? Est-ce que le spectateur n'est pas coparticipant de la construction du spectacle ? N'y met-il pas beaucoup de lui-même ? On me demande : pourquoi l'acteur se promène-t-il autour de la scène avec sa valise à roulette, ça n'a aucun sens ! À quoi je réponds : pourquoi chercher un sens puisque tout cela est absurde ? Ou alors, si le non-sens est trop insupportable, le sens, il faut le chercher en soi-même. Car enfin quel est le sens de la vie ? La vie a-t-elle un autre sens que celui que chacun lui donne ? Et la mort alors ?

Vanitas vanitatum et omnia vanitasSubsidiairement : Sans doute l'artiste n'a-t-il pas connu mai 68 à Paris ; tous les jours de nouvelles affiches de sérigraphie par pochoir sortaient de l'atelier populaire de l'école nationale des beaux-arts. Certains se souviennent de la première, représentant De Gaulle levant les bras au ciel avec cette mention : « La chienlit, c'est lui ! » (https://histoire-image.org/etudes/mai-1968-antigaullisme). Plusieurs mois plus tard, en novembre 70, un autre dessin humoristique a été placardé sur les murs : il représentait un cercueil en forme de Y, avec les employés des pompes funèbres pestant de ne pouvoir le faire passer entre les colonnes du Panthéon et s'écriant : « Il nous aura emmerdés jusqu'au bout ! »

Ainsi , n'en déplaise à Philémon Vanorlé, ce n'est pas lui qui a inventé le cercueil en Y. Il reste à réaliser celui en forme de X où le mort aura les deux bras et les deux jambes écartés. Pour y enfermer l'homme de Vitruve, peut-être ?

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DÉTOURS ET AUTRES DIGRESSIONS

Posted by Marie Louise on 30 Mai 2024 in Festival théâtral
DÉTOURS ET AUTRES DIGRESSIONS

Texte, mise en scène, conception et jeu : Eve Bonfanti et Yves Hunstad

Je ne suis ni écrivain, ni écrivaine, mais j'ai l'audace de bien m'installer pour écrire. Me voici dans mon fauteuil rouge attendant la comète qui déclenchera l'inspiration. Elle est parfois longue à venir. Travail très pénible car les relectures provoquent des angoisses : est-ce que ce mot convient ? Est-ce que cette phrase est bien placée, bien construite, utile, un peu molle, mélo...? Je n'ai plus d'idées...je reprendrai ce soir…etc.

DÉTOURS ET AUTRES DIGRESSIONSPause, je revois Eve Bonfanti et Yves Hunstad hier soir sur le plateau aux prises avec l'inquiétude de la représentation et des imprévus qu’elle génère.
Au début, je me sentais un peu angoissée en voyant les deux comédiens hésiter, s'arrêter, se parler à voir basse, s'interrompre. La lumière était encore dans la salle. Que se passait-il? Avaient-ils des "trous"? Est-ce qu'on allait dans le mur avec eux? Bientôt on nous dirait de rentrer chez nous...

Mais non, c'était "pour de faux". Ah! Quel soulagement ! On pouvait donc rire librement, le faux était du vrai. Le faux était le spectacle que nous venions voir ce soir. Alors peu à peu on s'est envolés avec jubilation dans les méandres de l'imagination à l’œuvre pour la création d’un spectacle, d’un livre, d’une pièce de théâtre… On a joué le jeu, voyagé entre représentation – avec apparition du personnage dans les nuages, ou du chien invisible qui mange du sucre en poudre sur le tapis – et balbutiements de deux comédiens qui répètent ou plutôt qui tentent de répéter. Des comédiens vraiment pas sûrs d'eux, interrompus par le téléphone, qui pour un oui ou pour un non changent de direction, décident de jouer la scène 8 avant la scène 5, qui se trompent de page – Fred le régisseur est affolé –, ou modifient le scénario.
Magnifique voyage sur un fil, allers et retours incessants entre les comédiens et leurs personnages. Quand représentent-ils des personnages, quand se représentent-ils eux-mêmes en train de jouer leurs personnages ?

DÉTOURS ET AUTRES DIGRESSIONSLa traversée par les « détours et digressions » se fait dans et par le rire. Il s'entend aux quatre coins dans toute la salle et s’épanouit pendant plus d’une heure. Amusant, d’ailleurs, d’entendre la variété des rires… du gloussement à l’éclat en passant par l’étouffé. Nous rions librement, sans frein, des comédiens, de leurs erreurs, de leurs (fausses) hésitations de débutants et de leurs maladresses, des jeux de langages, quiproquos, jeux de mots subtils, qui n’ont l’air de rien et qui pourraient passer inaperçus tant ils sont discrets.

Les spectateurs n’ont pas été discrets dans leurs applaudissements, un tonnerre qui n’en finissait pas de rouler, et les rires qui se poursuivaient, les sourires sur les visages qui gardaient encore l’empreinte de la fête en quittant la salle. Heureuse soirée…

 

DÉTOURS ET AUTRES DIGRESSIONS

 

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PUNK.E.S

Posted by Marie Louise on 29 Mai 2024 in Festival théâtral
PUNK.E.S

Texte de Rachel Arditi et Justine Heynemann
Mise en scène de Justine Heynemann
Sur scène : Rachel Arditi, Charlotte Avias, James Borniche, Kim Verschueren, Salomé Diénis-Meulien, Camille Timmerman

J'avais entre 12 et 15 ans quand « Rock around the clock » de Billy Haley a déferlé dans la cour de récré. Passé 30 ans le rock punk des Clashs "Should I stay or should I go" égayaient mes soirées de prof qui corrige ses copies...
PUNK.E.SAlors quand est apparu sur la scène du Festival le groupe des punk .e.s, tout le passé a jailli dans le grincement électrique des guitares, dans les voix des filles qui transperçaient la salle. Cinq filles – dont quatre balancent la musique – et un garçon, pour faire revivre le premier groupe de punk féminin, les SLITS – les fentes – tel qu’il s’est formé en Angleterre en 1976.Il faudrait dire aussi six comédien.ne.s. Car nous étions au théâtre avec des artistes jeunes qui savent tout faire, écrire et dire un texte, jouer d’un instrument, créer un personnage et chanter. Ce fut une soirée pétillante, furieuse, déchaînée, gaie, explosive….
PUNK.E.SSur scène, des échafaudages, on est dans un univers précaire, industriel, pas beau. Les comédiennes en jouent et s’y agrippent, s’y cachent pour surprendre et bondir, elles sont chez elles. Ces filles si jeunes, elles veulent se faire entendre et s’opposent, elles revendiquent une place de rockeuse, de punke, de chanteuse – la vie ne leur fait pas de cadeaux –, elles foncent dans leurs costumes colorés, déguenillés, collants déchirés, petite culotte rouge, robes de voiles, tignasses hirsutes, et on les suit, on adhère, on les aime comme ça. On est entraînés dans leur folie musicienne.

PUNK.E.S


Alors, à Coye-la-forêt, on a offert une ovation aux SLITS – et à Rachel, Charlotte, James, Salomé, Kim et Camille. Tout le monde debout, applaudissements frénétiques. Merci pour l’échappée et l’audace, pour la joie et la liberté, pour la musique. On était à deux doigts de faire valser les fauteuils !

PUNK.E.S

 

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Jeudi 23 mai Butterfly : l’envol

Posted by Benoît D. on 28 Mai 2024 in Festival théâtral
Jeudi 23 mai Butterfly : l’envol

Leslie Menahem nous a donné jeudi 23 mai à Coye-la-Forêt « Butterfly : l’envol », relecture contemporaine de l’opéra de Puccini « Madame Butterfly », créé il y a 120 ans. Elle a retenu une trame résumée de l’opéra, le spectacle passant de deux heures et demie à une heure. Sur scène six excellents artistes sont tour à tour comédiens, musiciens, chanteurs. Tous vêtus de blanc, dans un décor stylisé évoquant les toriis des temples japonais, ils racontent en récitatifs, airs et intermèdes musicaux le destin tragique de cette très jeune japonaise du XIXe siècle, épousée puis abandonnée par un officier américain, ne retrouvant son honneur perdu que dans la mort qu’elle s’inflige. Céline Laly (soprano) chante avec brio Ciocio-San (Madame Papillon) et d’autres mélodies illustrant l’histoire, sa servante Suzuki (Laura Segré) est la narratrice d’un récit non dénué de critique féministe. Les musiciens, clarinettes, violon, basson et contrebasse, accompagnent les parties chantées et créent en continu une pertinente bande-son ponctuant le déroulement de l’intrigue. L’histoire avance vite, la fin arrivant presque trop vite. Là où Puccini cultive l’émotion (c’est le principe de l’opéra) faisant des spectateurs les témoins contemporains de cette triste affaire, « Butterfly : l’envol » joue plutôt sur une certaine distanciation, comme si le temps passé avait érodé la charge émotive de l’histoire pour la sublimer en parabole féministe.

Jeudi 23 mai Butterfly : l’envol


Pour aller plus loin sur l’opéra de Puccini, on peut voir sur YouTube Mia Mandineau, jeune soprano montpelliéraine en pleine ascension de son talent (actuellement étudiante à New-York) et désopilante autrice du blog L’opéra et ses Zouz, qui aurait sans doute apprécié « Butterfly : l’envol ». Elle a résumé à sa manière à deux reprises Madame Butterfly :

3’48’’ 2024 version courte tournée à New-York Chinatown


9’31‘’ 2021 version longue

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LA TROUÉE, road-trip rural

Posted by Marie Louise on 26 Mai 2024 in Festival théâtral
LA TROUÉE, road-trip rural

De et par Cécile Morelle
Mise en scène : Cécile Morelle, Chloé Duong, Edouard Pleurichard
Cie Le Compost

A notre entrée la terre est là, sur le plateau. Un beau tas, d'une terre bien brune. Ce n'est pas un décor, ni un accessoire.
LA TROUÉE, road-trip ruralElle est là pour être empoignée, étreinte, creusée, projetée, pelletée. Elle est le matériau dans lequel on s'enfouira - Cécile, et nous avec elle - pour retourner vers l'enfance, le pays, le coin, la route, le chemin qui ne s'oublie pas. Elle est notre héritage, ce qu'on emporte, ce qu'on garde avec soin ou ce qu'on traîne lourd comme un fardeau. Elle est la glaise dont on a été fabriqué.
Et c'est avec elle qu'on vit pendant une heure et demie de représentation.

Pour l'empoigner il faut de la force, des ressources. Il faut l'énergie et le talent de Cécile Morelle. Car enfin, elle a d'abord enquêté dans les campagnes, les fermes, les plaines de Picardie, elle a parlé aux femmes qui y ont fait ou y font encore leur vie, elle s'est souvenue de sa grand-mère Madeleine, tout entière dans sa tâche d'éleveuse, de fermière, d'agricultrice comme on voudra dire.

LA TROUÉE, road-trip ruralDe ces témoignages de vie, elle a fait le socle de son écriture. Elle s'y appuie pour jouer. Il est suffisamment solide pour maintenir debout ses personnages. Son amie Éloïse dans sa cuisine moderne avec hotte et lambris de pin, Ciara l'Italienne qui étend les couches du bébé au soleil, les chasseurs qui lui crachent au visage, le pépé qui marmonne, pisse et crache, maltraite Madeleine, la grand-mère qui travaille du matin au soir, dans sa blouse toujours la même. Première pour la traite, pour retourner la terre, pour nourrir, porter les seaux, faire des enfants, planter, bêcher....

Oublié, notre centre culturel bien propret. On est avec Cécile sur le plateau plein de terre.
Pas de misérabilisme ni d'apitoiement. Juste une force à l'œuvre. Un entrain, une voix qui transportent. Des surprises aussi, joyeuses et poétiques, comme les lignes de terre sur un tableau blanc qui dessinent la plaine immense de Picardie...

LA TROUÉE, road-trip rural

Exceptionnelle, cette soirée... Je m'en souviendrai.

Il y a des années parfois qui nous font cadeau d'un spectacle, d'un comédien ou d'une comédienne. Ils deviennent les repères dans le long parcours de 43 ans de Festival. Cette Trouée dans la terre de l'enfance en sera un, comme le sont encore pour moi la soirée Buster Keaton, avec Yves Prin au piano, si je me souviens bien, les Cavaliers d’Eric Bouvron, Le Porteur d’histoires d’Alexis Michalik, L’apprentie sage-femme avec l’inoubliable Nathalie Bécu, le Misanthrope (vs Politique) de Claire Guyot… Les autres, je ne les oublierai pas bien sûr.

LA TROUÉE, road-trip rural
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BUTTERFLY (L’ENVOL), de Leslie Menahem

Posted by Ghislaine Antonin-Bockhoff on 24 Mai 2024 in Festival théâtral
BUTTERFLY (L’ENVOL), de Leslie Menahem

Collectif La Boutique

Jeudi 23 mai nous assistons à la représentation de « Butterfly, l’envol », œuvre théâtrale et musicale librement adaptée par Leslie Menahem, de l’opéra de Puccini, BUTTERFLY (L’ENVOL), de Leslie Menahem« Madame Butterfly ». Six interprètes (un quatuor de musiciens – violon, clarinette, basson et contrebasse), une comédienne et une soprano – Cécile Laly) ont une présence magique sur scène et conjuguent avec élégance et subtilité musique et texte.
Une conteuse, Laura Ségré, omniprésente, raconte l’histoire de sa maitresse, une geisha japonaise sacrifiée sur l’autel de l’amour. Mariée à un officier de marine américain, elle est abandonnée, elle et son enfant. Le bel Américain ne revient que des années plus tard chercher l’enfant sans la mère.

BUTTERFLY (L’ENVOL), de Leslie MenahemLa scénographie sobre, élégante est particulièrement réussie : formes blanches de cercles ou d’un branchage stylisé sur le noir du fond de scène, blanc immaculé des costumes traditionnels, pureté des voix, notamment celle de la soprano. Les musiques anciennes et contemporaines se mêlent harmonieusement ou s’entrechoquent, créant une dissonance volontaire. La musique de Puccini alterne harmonieusement avec Gershwin et Barbara.
Le tableau souvent groupé des interprètes au pas léger, en kimonos blancs, contribue à la beauté du spectacle. L’ensemble est d’une esthétique raffinée comme si chacun participait au drame intérieur et à la douleur d'une femme abandonnée, pétrie de dignité.

BUTTERFLY (L’ENVOL), de Leslie Menahem

Cette pièce, une fois encore à travers l’Histoire, illustre la désinvolture et le cynisme de l’Occident qui transgresse les lois et les coutumes ancestrales d’un Orient figé dans ses rites.

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