Coye-la-Forêt adopte la vidéosurveillance sur fond d'opposition
Y a-t-il eu discussion sur l’opportunité d’installer des caméras à Coye ? Non.
Y a-t-il eu échange d’arguments favorables et défavorables à la vidéosurveillance ? Non.
Y a-t-il eu une justification du projet par une étude des derniers chiffres de la délinquance à Coye-la-forêt ? Non.
Y a-t-il eu un rapport sur l’installation de 7 caméras dans la commune test d’Avilly Saint-Léonard ? Oui, succinct. Il s’agit du « Dossier des ouvrages exécutés» établi par l’entreprise FORCLUM, choisie par la CCAC.
Et la nuit ? Là, c’est moins facile. Les images, prises à l’infrarouge, sont en noir et blanc, explique le maire. « On peut lire les plaques et voir les personnes si elles ne sont pas trop éloignées » Et quand il y a du brouillard, demande un conseiller ? Eh bien, la caméra ne voit pas mieux que nous. Et d’ailleurs, dit une conseillère, j’ai une caméra chez moi et quand c’est givré, ça ne fonctionne pas non plus.
- 5 caméras ont pour objectif la lecture de plaques. Au petit pont, aux entrées de ville (Route de Lamorlaye, Route des étangs, Chemin du Crochet de Coye) et au Rond-point des Bruyères. - 5 autres visent l’identification des personnes : Chemin des Loups près de l’école maternelle, Entrée des écoles des Bruyères, près de la salle des sports, devant le jardin public et à l’arrière du centre culturel.
- Reparlera-t-on du sujet, d’une évaluation ? poursuit Alain Mariage. Bien sûr, répond monsieur le Maire.
– Qu’en est-il du coût ?
- Le budget prévu pour la commande de caméras passée à FORCLUM pour les quatre communes concernées (Avilly, Vineuil, Apremont et Coye) est de 238 000 HT. Une fois les subventions acquises, il restera 50 000 euros à la charge de la CCAC. Mais ce ne sont pas les chiffres définitifs. Il y aura un avenant.
Parenthèse : Aucune information sur le coût de la maintenance.
Rions un peu : le projet vidéosurveillance se divise en deux tranches. Une tranche dite ferme, réalisée à Avilly, et une autre dite conditionnelle qui comprend Coye, Vineuil et Apremont.
Donc jusqu’alors nous étions en conditionnelle. Maintenant nous prenons du ferme !
« Au cours de la réunion publique du 31 janvier 2009 que notre association avait organisée sur la vidéosurveillance, Philippe Vernier avait admis qu’il ne connaissait pas le sujet et qu’il devait s’informer avant toute décision. Il avait avancé un nombre de délits plutôt vague « entre deux cents et trois cents ». Il annonçait une étude. Fort bien. L’étude est en cours. Or, surprise, elle ne porte que sur un chiffrage du projet, sur le nombre et l’emplacement des caméras. Il n’est à aucun moment question d’une analyse de la délinquance et de son évolution dans la commune qui pourrait conclure à la nécessité du projet. Quels types de délits, dans quels lieux, quel nombre de délits, quelles victimes, quels objectifs ? On ne le sait toujours pas. Pourtant tous les textes produits sur le sujet et que nous avons largement diffusés insistent sur le caractère indispensable d’une étude du terrain, de ce que le ministère de l’intérieur appelle le « diagnostic de sécurité » Faute de quoi la vidéosurveillance se révèle inadaptée et inopérante.»
Deux ans après, rien n’a changé….. Le texte est encore valide.
Le dernier mot à un visiteur du blog, Yann, qui commentait ainsi la réunion publique organisée par la mairie le 21 novembre 2009 :
« Je crois que la messe est dite depuis longtemps concernant ce projet. Quels que soient les arguments avancés pour que ce projet inutile et coûteux ne voie le jour, ils resteront vains.
D'une part parce que c'est la volonté du Président de la République relayée par le ministre de l'intérieur, le maire de Chantilly et dernier rouage pour notre village : le maire de Coye-la-Forêt. Pour ce dernier la motivation principale (et argumentation) est celle annoncée lors de la réunion que vous aviez organisée, il saura quoi répondre aux personnes victimes d'un vol, d'une dégradation qui viendront se plaindre à la mairie.
Aucune étude sérieuse ne sera entreprise, aucune statistique ne sera communiquée au public car tout est déjà bouclé dans l'esprit de ces élus aux ordres.
PS : Autres nouvelles
2. Au prochain conseil le projet du PLU sera arrêté. Le dossier, très volumineux, sera envoyé aux personnes publiques qui ont trois mois pour le commenter.
3. La salle des mariages a été rénovée : murs blancs et gris taupe, rideaux dans les camaïeux de gris. Eclairage encastré dans le plafond. Appliques murales en verre opaque et blanc. Tables blanches, chaises noires. Si vous n’avez pas un mariage en vue, venez au prochain conseil !
4. Madame Karine Barry a démissionné de son poste de conseillère municipale. Elle est remplacée depuis le 21 octobre 2011 par Mme Chantal Veillot, qui avait déjà effectué un mandat de conseillère lors de la précédente mandature de M. Vernier.
Le compte rendu du conseil municipal du 21 octobre 2011 (voir site de la mairie) mentionne que Mme Barry a déposé une requête auprès du Tribunal administratif d’Amiens pour faire annuler deux arrêtés municipaux (1° juin et 13 mai) concernant le réaménagement de la sacristie et de la maison paroissiale et mettre à la charge du diocèse et de la commune de Coye-la-forêt la somme de 3 000 euros.
La mairie fera une fois de plus appel à Maître Goutal pour défendre ses intérêts.
PARTAGER |
2 commentaires
Commentaire de: Philippe Visiteur
Commentaire de: yann Visiteur
La video surveillance se développe plus ou moins ouvertement.
“Vidéosurveillance vs vidéoprotection
Pendant longtemps, cette pratique s’appelait vidéosurveillance. Mais le terme, un peu péjoratif, sonnait mal aux oreilles de ses défenseurs qui lui préfèrent le bien plus chaleureux “vidéoprotection” depuis 2008.
” :crazy:
“Caméras cassées
Mais l’élucidation n’est pas tout: le principal argument des férus de vidéoprotection, c’est l’effet dissuasif qui en découle. Tout le monde voudrait ses propres caméras, et de plus en plus de zones rurales s’équipent en matériel couteux. Certains villages n’hésitent d’ailleurs pas à s’équiper de fausses caméras, ou à regarder rouiller les machines cassées sans plus de remords. A Toulon, un récent rapport de la Cour des comptes déplore que la collectivité ne dispose pas d’outils lui permettant de “quantifier l’impact de la vidéosurveillance sur l’évolution de la délinquance". Qu’importe les résultats, pourvu qu’on ait les caméras. “
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/que-pensez-vous-de-la-videosurveillance_1064432.html
Génial la bonne gestion : comme on a pas tout dépensé pour l’aménagement de la place, claquons vite le blé dans l’achat d’un tracteur… 43 000 € pour 5 jours de neige par an, il va en falloir des années pour l’amortir…
quand aux caméras tout le monde sait que cela ne sert à rien, mais ça correspond bien à l’idéologie pétocharde des majorités qui nous gouvernent…