De l'intérêt d'avoir deux petites écoles plutôt qu'une grande
On aimerait croire que la décision de fermer l'école du Centre obéit à un souci d'efficacité et de confort, aussi bien pour les enseignants que pour les enfants et leurs parents. Ça n'a pourtant jamais été le but affiché par monsieur le maire dont la principale préoccupation est la "redynamisation du cœur de ville". On ne sait pas trop ce que désigne ce vocable et en quoi cela peut consister : à l'automne dernier on rêvait de créer une auberge (finalement jugée irréaliste), aujourd'hui on parle de multiplier les commerces (qui seront rapidement voués à la fermeture ?), dans quelques mois on aura peut-être trouvé une autre idée un peu moins chimérique… Une seule chose est certaine et constante dans le discours : il faut fermer l'école du Centre !
Pourquoi ? Là est toute la question.
Parce qu'une école ce n'est pas dynamique, et ça n'apporte pas de vie au cœur du village ? Comment sans mauvaise foi est-il possible de répondre en faisant la moue, que non, les enfants ne contribuent en rien à l'animation de la place de la mairie et des rues alentour quand, quatre fois par jour, ils viennent et repartent, quand les parents et les nourrices, pour les accompagner ou revenir les chercher, convergent vers la place, se rencontrent, restent un temps à bavarder, s'attardent et vont, en passant, faire quelques courses.
Et bien, non ! Malgré cette évidence là, il faut fermer l'école du Centre.
Parce qu'elle est vétuste et inappropriée ?
Non, pas du tout ! C'est une bonne construction comme on savait les faire dans les années 1930, un bâtiment destiné à traverser les siècles car en ce temps-là on avait la vue longue. Certes aujourd'hui elle nécessite quelques travaux de mise aux normes et d'amélioration, tout comme l'école des Bruyères d'ailleurs, mais dans des proportions trois fois moindres. À étudier de près les résultats de l'étude de la SAO qui avaient été rapidement survolés lors de la réunion publique du 8 octobre 2015, on s'apercevait que la réhabilitation de l'école du Centre était estimée à 975 000 € alors que celle de l'école de Bruyères, de construction bien plus récente, s'élevait à 3 182 000 € (entre parenthèses, ces chiffres ont depuis été modifiés, sans qu'aucune explication ne soit donnée quant à ces variations, cela jette quand même un certain doute sur le sérieux et la fiabilité des études qu'on nous présente, nous reviendrons une autre fois sur la question).
Quoi qu'il en soit la réfection de l'école du Centre serait, et de loin, l'option la moins lourde pour les finances locales, d'autant qu'on n'avait jamais entendu dire jusqu'à présent que cet établissement ne donnait plus satisfaction ou ne répondait plus aux besoins.
Mais ça ne fait rien il faut fermer l'école du Centre !
On n'avait jamais entendu dire non plus qu'il y avait des difficultés à gérer deux écoles dans le village. Non, jusqu'à présent, tout se passait bien. M. le maire reconnaît d'ailleurs qu'une seule école avec un seul poste de direction, au lieu de deux, cela ferait faire des économies à l'Éducation nationale et non pas à la municipalité (ce qui, au demeurant, n'est pas vrai, car au-delà de dix classes le directeur d'école bénéficie d'une demi-décharge, c'est-à-dire qu'il faut créer un poste supplémentaire à mi-temps). Ce que M. Deshayes ne dit pas en revanche, c’est que si une seule école regroupe tous les élèves, il sera plus facile de supprimer une classe en saturant les effectifs de toutes les autres, quitte à maintenir des classes à deux niveaux.
Quatre classes, réparties en deux fois deux classes ayant en moyenne 21 élèves dans deux écoles différentes, se transforment en trois classes de 26 élèves dans une seule école.
Mais ça ne fait rien, il faut fermer l'école du Centre !
Parce que ce serait préférable pour les élèves ?
S'est-on-on jamais soucié dans cette affaire du bien-être des enfants !
Il faut interroger les enseignants qui ont connu au cours de leur carrière l'expérience de gros groupes scolaires. Tous ceux-là sont unanimes pour préférer les petites écoles.
Il pourrait être utile de se renseigner auprès de nos voisins et de tirer les leçons de l'expérience vécue à Lamorlaye il y a quelques années.
Nous avons interrogé Catherine D., ancienne institutrice, qui après son départ de l'enseignement, a gardé un contact avec le milieu de l'éducation nationale puisqu'elle a continué à surveiller des études. Elle est formelle. Les conditions de travail n'ont rien à voir, selon qu'on est dans une petite école ou dans une "usine à élèves" (c'est son expression pour désigner les établissements qui comprennent dix classes et plus).
Catherine explique qu'à Lamorlaye il existe encore une petite école au sud, l'école Saint-Exupéry qui est calme et tranquille, et un très grand regroupement scolaire, au nord, où l'on rencontre de nombreuses tensions.
Certes l'école unique de Coye-la-Forêt n'aurait pas les mêmes proportions. Il n'empêche que le doublement de capacité de l'établissement créerait des problèmes analogues à ceux rencontrés à Lamorlaye, même si c'est dans une moindre mesure. Dès le matin, les difficultés commencent. Tous les enfants arrivent massivement à la même heure. Les abords sont saturés de voiture. Deux fois plus d'élèves, c'est à peu de chose près deux fois plus de voitures sur le même créneau horaire extrêmement limité. Bruit, énervement, pollution. On commence mal la journée ! Les enfants sont déposés, ou même "jetés" et ils se retrouvent tous dans la même cour, petits de CP et grands de CM mélangés.
Plus le nombre d'enfants est important, plus il est difficile de surveiller la cour.
Il y a un certain nombre de lieux dans l'école qui sont communs à toutes les classes et qui doivent donc être partagés, à commencer par la cour de récréation, le préau quand il pleut et les toilettes. Plus l'établissement est important plus ces parties communes sont difficiles à gérer.
Catherine D. :
"Un autre endroit commun à partager par les élèves : les toilettes ! Le nombre de fois où j'ai entendu se plaindre les enfants de l'état de saleté et du mauvais entretien des toilettes, des portes cassées, du manque de papier. Plus il y a de passages, plus les toilettes deviennent insalubres rapidement. Ce n'est pas un détail, car nombre d'élèves préfèrent se retenir toute la journée plutôt que de fréquenter ces lieux dégoûtants. Résultat : des problèmes de santé, ce n'est pas un détail !"
Si la cour est très grande pour recevoir tous les enfants, la cohabitation des grands et des petits demande une extrême vigilance : les risques de violence et d'accident sont accrus ; il faut donc diviser la cour en deux.
Si la cour est trop petite il faudra dans la journée établir des rotations pour les récréations : les classes se succèdent et ceux qui sont en salle travaillent dans le bruit de ceux qui sont dehors, leur attention est plus difficile à capter.
Ainsi, l'équilibre est rompu entre les périodes calmes réservées à l'étude et les périodes bruyantes consacrées aux récréations et aux déplacements. Dans les gros établissements, il faut organiser des tours. Chaque fois qu'une classe est amenée à sortir, pour aller à la bibliothèque ou sur le terrain de sport par exemple, c'est de l'agitation et du bruit qui distraient, qu'on le veuille ou non, les autres élèves. De même pour aller à la cantine, il faut décaler les horaires.
On s'aperçoit que dans une grande école, à tour de rôle, il y a constamment du mouvement. Il y a peu de plages où toute l'école est au calme. Quand elles sont simultanés, au moment des entrées et sorties, toutes les allées-venues, dans les couloirs et dans les escaliers, prennent plus de temps, avec des goulets d'étranglement. En cinq minutes, un couloir redevient silencieux dans une petite école, c'est beaucoup plus long dans une école plus grande (proportionnellement le temps nécessaire augmente plus que le nombre d'enfants : phénomène du bouchon).
Catherine D.:
"En prévision des risques d'incendie ou d'attentat, une ou deux fois par an les enseignants doivent pratiquer en temps réel et grandeur nature un entraînement à l'évacuation de tous les élèves avec pour consigne d'aller dans la cour le plus vite possible, sauf que c'est souvent la cohue et cette épreuve est chronométrée ! Il va de soi que plus l'école est importante et plus le temps d'évacuation est long et les risques d'accidents probables."
Globalement les retours au calme pour la totalité de l'école sont plus difficiles et c'est beaucoup de temps et d'énergie perdus ; il y a pour les élèves une déperdition sur le temps de travail et en matière de concentration.
À la sortie, il y a également plus de bousculade et plus de bruit, plus de voitures aussi. Tous ces éléments s'additionnent et se payent en matière de fatigue, aussi bien pour les enfants que pour les adultes.
Dans une petite unité, tout le monde se connaît ; de façon précise, les maîtres savent qui sont les parents, les nourrices, les frères et sœurs. Pour les petits, c'est beaucoup plus rassurant et protecteur. Dans une grande structure, c'est plus anonyme, les problèmes particuliers ne seront pas pris en considération avec la même attention et la même proximité. Plus l'école est importante, plus les problèmes de harcèlement ou de racket peuvent passer inaperçus.
On pourrait penser que la gestion est plus facile, mais ce n'est pas forcément vrai. L'équipe d'enseignants étant plus nombreuse, ils se connaissent moins bien, ils se croisent plus qu'ils ne se rencontrent véritablement ; ils ont moins souvent l'occasion de se concerter et il est plus difficile de se réunir et de mettre tout le monde d'accord sur des projets communs.
Plus on est de fous, plus on rit, dit le proverbe. Eh, bien non, plus on est de fous, plus on se tape sur les nerfs. On se connaît moins bien, on devient un élément parmi d'autres, un pion pour le coup ! Aussi bien chez les adultes que chez les enfants, l'agressivité se développe. Il est moins évident d'adapter un traitement individualisé des problèmes. Catherine souligne qu'on parvient plus aisément à maîtriser et neutraliser les élèves "difficiles" dans une petite structure que dans une grande où ils risquent d'en entraîner d'autres sur la mauvaise pente. On peut ajouter que l'existence de deux écoles permet parfois la résolution de conflits interpersonnels qui, s'ils sont rares, semblent cependant ne pas pouvoir se résoudre, parfois, autrement que par la séparation des éléments "incompatibles".
Catherine D., ancienne institutrice, associe ainsi :
Petites structures = calme, détente, sérénité, concentration, attention, intimité, propreté, socialisation, sécurité, rencontre, écoute, conciliation, entente, proximité, discipline, disponibilité, personnalisation...
Grandes structures = bruit, horaires décalés, déconcentration, inattention, anonymat, complexité, bousculades, agressivité, violence, promiscuité, saturation, tension, fatigue, accidents…
Enfin, il y a un autre avantage en matière de qualité de vie : l'existence de deux établissements dans deux quartiers différents permet à un plus grand nombre d'enfants de se rendre à pied à l'école.
On pourrait à Coye-la-Forêt interroger des enseignantes aujourd'hui à la retraite qui ont fait, au cours de leur carrière, l'expérience de grands établissements scolaires : elles tiennent toutes le même discours. Encore faut-il avoir envie de les entendre.
Agnès Riffaud, la nouvelle directrice de l'école du Centre, est défavorable au regroupement, mais c'est comme si sa voix ne comptait pas. Celle de Véronique Uzan, l'ancienne directrice, ne compte pas non plus : elle est appréciée et rapportée aussi longtemps qu'elle est conforme à ce qu'on attend d'elle, aussi longtemps qu'elle est favorable au projet de la municipalité. Dès lors qu'elle émet une idée un peu différente, qu'elle propose une solution alternative, elle n'existe plus. Pourtant sur le blogcoye29 (en date du 11 février 2016), elle a suggéré, discrètement certes, juste en deux lignes dans un commentaire, qu'on maintienne les deux écoles, en regroupant les petits (premier cycle : maternelles, préparatoires, élémentaires 1) à l'école des Bruyères et les plus grands (deuxième cycle : élémentaires 2 et moyens 1 et 2) au Centre.
Le regroupement par cycle nous paraît être une bonne idée qui, à tout le moins, mérite d'être discutée : il permet de limiter le nombre des classes doubles (celles qui comportent deux niveaux, par exemple CE1 et CE2, ce qui pour les enseignants est toujours un peu acrobatique), tout en marquant bien l'évolution et le passage progressif de la maternelle au collège. Tous les enfants de Coye seraient à même enseigne et feraient le même parcours : petits, ils passeraient de la maternelle à l'école des Bruyères et ensuite, ils viendraient à l'école du Centre où, parce qu'ils sont plus grands, ils pourraient majoritairement se rendre à pied. Tous auraient ainsi le privilège de vivre et apprendre dans une petite école à taille humaine, où l’équipe pédagogique pourrait les suivre et les connaître de mieux en mieux tout au long de chacune de ces étapes.
Mais pour la municipalité, cette idée ne vaut rien, elle n'est nulle part publiquement énoncée, discutée, commentée, réfutée. Elle est tout simplement ignorée. La SAO n'a pas été invitée à réfléchir sur un tel scénario alternatif, ni sur celui-là ni sur aucun autre. Sitôt évoqué (lors du débat budgétaire du 26 février), le scénario zéro a été enterré (lors de la réunion publique du 8 juin).
Parce qu'il faut fermer l'école du Centre. Ce qui a été posé d'emblée comme un préalable n'a pas à être discuté.
"Votre avis nous intéresse" . C'est la formule qu'on trouve sur Eklablog, le blog mis en place sur le site de la mairie. Mais c'est sur le mode : Cause toujours !
Rien n'est décidé mais l'école du Centre sera fermée.
Mais pourquoi donc ? On a beau chercher, on ne voit pas de vraies et bonnes raisons.
Prétendument, des ateliers ont été organisés au cours desquels "les" Coyens (une poignée, et pourquoi ceux-là ? vu qu'ils n'étaient ni nos représentants – ils n'ont pas été élus, ni un échantillon représentatif – ils n'ont pas été tirés au sort), donc disons plutôt "des" Coyens ont pu donner leur sentiment. Il serait plus juste de dire qu'ils ont été manipulés parce qu'il faut quand même le rappeler, il y a deux ans de ça, l'école du Centre n'était pas un problème. En tout cas, on aurait aimé les entendre en réunion publique exposer leur point de vue, on aurait surtout aimé entendre les chauds partisans du projet s'exprimer avec enthousiasme sur le sujet. Même quand il s'est agi de sauver les peupliers, il s'est trouvé des personnes osant dire qu'ils n'aimaient pas ces arbres et qu'ils étaient enchantés qu'on les abatte. Mais concernant la fermeture de l'école du Centre, il n'y a pas foule pour approuver ardemment et défendre avec ferveur un projet qui tiendrait à cœur. Personne ne dit mot en réunion publique. Que des voix discordantes… et… quelques maigres applaudissements timides et polis en fin de séance. C'est cela qu'on appelle discuter, réfléchir, débattre, délibérer !
Ah ! C'est faux : nous avons rencontré une personne qui trouvait l'école du Centre très moche et qui rêvait qu'on rase tous ces vieux bâtiments pour dessiner une place toute neuve, toute ronde, propre et moderne, avec des commerces tout autour. Question de goût personnel. Il existe des villes nouvelles pour ceux qui aiment.
Mais à part ça, pour essayer de comprendre, nous en sommes réduits à quelques propos rapportés.
Le seul argument qui revient un peu régulièrement, c'est la gêne qu'il y a pour certains parents d'être obligés de courir d''une école à l'autre lorsqu'ils ont un enfant en maternelle aux Bruyères et un autre en primaire au Centre. Outre que ce désagrément ne concerne pas la majorité des parents, on pourrait peut-être y remédier autrement ; par exemple en demandant une dérogation au découpage scolaire et une scolarisation de l'aîné des enfants à l'école des Bruyères le temps que le benjamin quitte la maternelle et entre au cours préparatoire ; ou en organisant, comme il existe en certains endroits, un accompagnement collectif des enfants à pied jusqu'à l'école.
Il faut quand même souligner qu'il y a aussi des parents qui trouvent au contraire que la fréquentation des deux écoles est une occasion d'ouverture qui permet de multiplier les rencontres et de faire des connaissances plus nombreuses.
L'autre argument un peu récurrent, essentiellement défendu par des gens dits "de gauche", est celui de la mixité sociale. C'est l'argument développé par Dominique sur Coye29 dans un commentaire qui suit l'article du 6 octobre 2014. On voit que la proposition de madame Uzan permettrait d'envisager d'autres solutions au problème, moins brutales que la dénaturation du cœur de ville et le regroupement scolaire. On peut réfléchir sur le papier, et non par des constructions en béton, au rééquilibrage des effectifs entre les deux écoles. Ça paraît quand même plus facilement modulable, ajustable et réversible.
Bref ! On ne comprend pas pourquoi il faudrait fermer l'école du Centre. La présence de deux écoles est une richesse pour le village (que les agents immobiliers savent faire valoir au besoin). C'est une chance pour les enfants et leurs enseignants qui travaillent dans une ambiance plus calme et plus chaleureuse. Cela permet une gestion plus souple de la répartition des effectifs.
Mais non, il faut fermer l'école du Centre ! Et voilà même que maintenant il y a urgence à le faire. Cet hiver, lors du conseil municipal du 26 février (cf. compte-rendu du 10 mars) on nous avait dit qu'aucune décision de transférer l'école du Centre ne serait prise avant 2019, qu'on attendrait un retour d'expérience, qu'on verrait comment s'implante la supérette prévue dans la Grande rue et l'épicerie fine à côté. Rien ne serait décidé avant les prochaines élections municipales. On étudierait un "scénario zéro" avec maintien des deux écoles.
Pourquoi est-ce que tout d'un coup, quand arrive l'été, on précipite le mouvement et on décide sans attendre de commencer les travaux aux Bruyères ? On nous dit que c'est pour économiser la somme correspondant à la location de préfabriqués. Mais cet argument est dérisoire quand, par ailleurs, on vend le patrimoine communal historique et on s'engage dans la construction inutile et coûteuse d'un nouveau bâtiment qu'aucune nécessité ne justifie.
Si on démarre les travaux tout de suite, n'est-ce pas pour affirmer que ce sera fait, que le transfert de l'école du Centre aura bien lieu, qu'il n'y a pas à en douter. Or qui a besoin de cette certitude ? Qui, hormis le futur acquéreur de la supérette ? Il ne se contente pas de promesse, il a besoin d'un début de réalisation, sinon il ne se lance pas dans l'affaire. Il faut donc donner la preuve au commerçant qui achètera la supérette, pour qu'il l'achète, il faut lui donner la preuve qu'il disposera bien des parkings qu'on lui a promis.
L'unique vraie et bonne raison de fermer l'école du Centre et de le faire vite, c'est qu'on a besoin de la cour de récréation. Tout le reste est secondaire, accessoire. Dans cette affaire la fermeture de l'école du Centre, doit être considérée comme un dommage collatéral.
Le pire, c'est qu'initialement on nous avait dit que la supérette répondait à un besoin pour les habitants de Coye-la-Forêt qui ne disposent pas de voitures !
Que pour un avantage aléatoire (installer et faire vivre des commerces en centre ville) on sacrifie de façon à peu près certaine le confort de toutes les générations d'enfants à venir, voilà une curieuse façon de s'intéresser à l'intérêt général et de gérer les affaires publiques.
Quand, dans deux ou trois ans, le centre ville sera désert, que l'ancienne école sera devenue silencieuse, que le vestiaire de Sofie, autre lieu vivant, aura lui aussi été envoyé en périphérie, quand les nouveaux commerces végèteront, que les anciens auront fermé, que le cœur de la ville aura cessé de battre et qu'il sera définitivement mort parce qu'il aura été tué, on saura qui doit en répondre.
PARTAGER |
8 commentaires
Commentaire de: caillou Visiteur
Voici un exposé clair et convaincant.
Je ne pense pas non plus qu’on puisse dynamiser une ville avec des commerces, d’autant que leur succès n’est en rien assuré. En revanche, les rencontres entre les parents, leurs discussions sur leur progéniture me semble plus propice à de vrais échanges que l’achat d’un paquet de petits-beurre. Je suis bien d’accord pour dire qu’entendre les cris des enfants, voir toute cette agitation matin et soir crée une animation bien sympathique qu’aucun commerce ne saurait concurrencer.
J’hésitais sur les propositions de la mairie. Effectivement, il aurait été intéressant d’avoir de nouvelles habitations pour personnes âgées ou jeunes qui ne souhaitent pas quitter la ville mais n’ont pas les moyens d’acheter une maison, apparemment, ce n’est pas la formule retenue. Et de toute façon, elle n’aurait pas non plus été génératrice d’une animation de “cœur de ville".
Bien sûr, j’ai été sensible à l’aspect financier mais là aussi, il y aurait peut-être quelques interrogations à lever.
Et c’est une des solutions proposées ci-dessus qui a soulevé mon intérêt: scinder les classes de primaire en 2 : en haut, maternelles, CP,CE1 et en bas CE2,CM1,CM2.Je suis aussi très sensible au plaidoyer de la directrice de l’école du Centre : pour conserver l’ambiance particulière de petit village qui est encore la nôtre, des classes moins nombreuses permettent de garder cet esprit où chacun se connaît, où le professeur a les moyens d’être plus à l’écoute et où les enfants seront encore préservés de l’anonymat et de l’indifférence qui règne souvent dans le second cycle.
Attendons déjà de voir ce qui advient de la supérette qui était le projet d’origine.
Commentaire de: Marie Louise Membre
Je trouve aussi excellente cette idée de nouvelle répartition des enfants entre les écoles. En fonction non du domicile des parents, mais du niveau scolaire des enfants. Voilà ce qui serait une véritable nouveauté, une véritable renovation, un changement complet des habitudes qui favoriserait les échanges et les liens entre tous les quartiers : faire en sorte que tous les enfants, et donc leurs familles, aient à venir au centre du village. Que tous les enfants, et donc leurs familles, viennent à la périphérie.
Mais le coeur du projet municipal est le commerce et le stationnement… Pas l’ école. Pas les enfants.
Commentaire de: NMC Visiteur
bonjour
avant d’acheter place de la mairie, ayant lu votre blog et celui de la mairie, je m’étais inquiétée du devenir de la Place.
A aucun moment il n’avait alors été question de “parking” et le projet (vers mi avril) préservait le calme de la Place mais n’était pas aussi avancé - l’est-il? en lisant votre tribune dans le bulletin municipal, ça laisse cette impression
Je me sentirais flouée qu’il n’en soit pas ainsi et cela me surprendrait de mr Deshaye qui m’avait répondu sans louvoyer.
Le projet de superette devait en effet permettre de faire des emplettes à pied (ou en utilisant le parking déjà existant), si j ai bien compris ce que j ai lu
quant aux commerces à la place de l’école, quels seraient-ils? des agences immo? des banques? des commerces impliquant des camions de livraison (bruit…) ? quel impact pour les riverains direct de la Place?
Commentaire de: Yann Visiteur
Il va devenir sensé d’envisager de quitter Coye-la-Forêt avec tous les “beaux projets” en cours…
Personnellement, j’aurais plutôt vu un centre de village avec le moins de circulation possible, réservé à la culture et aux loisirs et les commerces plus excentrés pour permettre le stationnement et la circulation.
La grande rue est déjà impraticable aux heures de pointe.
Qui aura envie d’aller faire des courses dans un endroit où il est difficile de circuler et de stationner ?
La pseudo étude présentée avant les vacances était largement irréaliste, s’engager sur ses bases s’est courir à l’échec.
Le court terme et la rapidité priment sur la réflexion et l’action à long terme depuis quelques décennies dans les sphères politiques.
Commentaire de: Jacqueline Chevallier Visiteur
Je comprends l’inquiétude de NMC.
Vers la mi-avril nous avions l’espoir que le projet de suppression de l’école du Centre soit mis en sommeil, en attendant d’avoir un retour d’expérience sur l’implantation (déjà hasardeuse) de la supérette dans la Grande rue. Il nous avait été affirmé que rien ne se ferait avant les prochaines élections et que tout dépendrait de la dynamique impulsée par les deux premiers commerces mis en place dans la Grande rue (la supérette et l’épicerie fine). Ce serait à la prochaine municipalité de prendre des décisions.
Il a même été question d’étudier un “scénario zéro” qui envisageait le maintien de l’école du Centre ; mais à peine évoqué, il était déjà rejeté. Lors de la réunion publique du 28 juin 2016, il n’a même pas été présenté : on nous a clairement annoncé lors de cette réunion et M. Deshayes l’a répété cet été (interview à Oise Hebdo du 10 août) qu’il demanderait, dès le mois de novembre, le vote des travaux d’extension aux Bruyères, de sorte que l’opération sera engagée sans attendre et rendue irréversible.
Il faut regarder de près ce qu’on nous concocte (cf. l’étude de la SAO sur le site de la mairie), il y aurait des parkings dans les actuelles cours de récréations, 7 places dans l’une, 7 places dans l’autre, et 26 places sur le côté de l’église. Circulation, bruit, pollution, c’est ainsi qu’on envisage le cœur de ville à Coye-la-Forêt, quand ailleurs on crée au contraire des espaces piétonniers.
Tout ça pour “implanter” des commerces dont on n’a strictement aucune garantie qu’ils auront envie de s’installer là et encore moins qu’ils pourront s’y maintenir.
Commentaire de: cantournet Visiteur
En voici donc une autre querelle, entre anciens et modernes!
N’étant ni Boileau, ni Perrault, je ne sais à quel saint me vouer… J’avoue n’avoir plus l’age d’avoir des enfants fréquentant de tels établissements et observe donc avec un œil attendri cette passe d’arme…!
Si les arguments de rationalisation trouvent un certain échos à mon entendement, j’en crains tout de même les effets pervers d’une centralisation ayant pour conséquence l’augmentation des effectifs par classe. Mais j’avoue que le noir dessein tracé dans certains commentaires quand aux effets pervers liés à la taille me semblent pour le moins peu réaliste et relèvent plus du fantasme “Pagnolesque” que la réalité de notre village. Si rassembler et assurer la mixité sociale du village ne peut m’être tout à fait égal, il est vrai que l’histoire du village et l’éparpillement choisi des divers sites prend ici toute la démesure imaginable (2 écoles primaires, un site différents pour l’accueil garderie, quid la cantine et les salles de sport… Autant de projets qui ont marqués les 20 dernières années du village sans aucune réflexion globale, ni raison autre que la félicitée des vainqueurs à l’élection suivante!
Une école primaire unique, soit, mais alors inscrivons là dans une vraie démarche d’aménagement de la commune, avec un plan d’accès et de circulation revu, amélioré visant à protéger nos chers têtes blondes au moins pendant les trajets obligatoires vers la cantine et les activités sportives.
un plan qui ne soit pas simplement celui d’un magicien se remettant à un quelconque consultant en développement rural, qui vivant dans une grande ville, n’en connait ni les lois, ni les habitudes et nous proposerai de faire comme ailleurs, ou chacun sait l’herbe est plus verte… En quelque sorte, faisons preuve de bon sens, et offrons nous la chance de préserver l’identité de notre village tout en modernisant ces services… Avec un peu d’ambition et quelques ajustements, je reste convaincu que nous avons en notre sein, dans notre village, assez de compétences pour parvenir à une fin raisonnable qui satisfasse le plus grand nombre!
Commentaire de: NMC Visiteur
bonsoir
je trouve cette position très sensée : “Il nous avait été affirmé que rien ne se ferait avant les prochaines élections et que tout dépendrait de la dynamique impulsée par les deux premiers commerces mis en place dans la Grande rue (la supérette et l’épicerie fine). “
et je suis d’accord avec ceci : ” 7 places dans l’une, 7 places dans l’autre, et 26 places sur le côté de l’église. Circulation, bruit, pollution, “
mais sauf erreur de ma part, il n y a pas de réunion prévue sur ce sujet pour le moment…
Commentaire de: COYEN Visiteur
La suppression de l ecole du centre serait apparemment effectuée dans le but de créer un ensemble parking et supérette pour re dynamiser le centre de Coye la foret. J ai eu écho de ce projet par une pétition reçue dans ma boîte au lettre aujourd hui et je vous avoue être horrifié à l idée qu on implante une grande surface, même si celle ci s’appelle magasin de proximité, et qu on augmente le trafic dans le centre de Coye la foret. Notre région est dotée d un très grand nombre de grandes surfaces, il y en a bien plus qu il n en faut. Quant aux voitures, il y en a partout, la traversée de Coye devient un calvaire donc STOP!!
Je ne vois objectivement aucun argument en faveur de ce projet, À moins que Monsieur le maire n ait ses propres interets avec Casino ou carrefour…a t il au moins lance une consultation pour savoir ce qu en pensent les habitants ??
La cerise sur le gâteau- Nous sommes à proximité du château en zone PROTEGEE. C est en tout cas l argument qui est systématiquement opposé par la mairie pour justifier son opposition aux permis de construire des habitants (je sais de quoi je parle) même lorsqu il s agit de modifications complètement anodines sur une maison. Donc allez trouver la logique de tout ça. J oubliais que les magasins CARREFOUR City et G20 ont en général des devantures très esthétiques et en parfaite harmonie avec l’architecture traditionnelle de la région!