Je crois en la petite lumière qui s’allume au profond de la nuit la plus noire du désespoir. Je crois à la brave petite flamme de la bougie qui d’un coup s’allume, courageuse et ténue, tout émue d’avoir combattu l’angoisse de la mort du soleil. Dans son halo de chaleureuse bienveillance, la force lente du sang ranime nos veines. La vie réchauffe nos membres engourdis. Elle bat le rythme sourd du cœur de toutes les mamans, cette cadence universelle du vivant. Ce battement sacré repousse au fond des âges les ombres du passé. Pourtant les plus terribles sont celles de l’avenir. Elles seules sont vraiment capables d’éteindre de leur souffle glacé l’éclat d’espoir qui pétille dans les yeux des enfants. Ces scintillements de regard miroitent intensément quand la voix grave de grand-père raconte la vieille histoire des santons de Provence. Ces petits yeux de la nuit de Noël, ces petits miroirs des flammes du foyer nous parlent d’espoir. Les gens se blottissent autour de la douce sécurité de la cheminée. Et c’est derrière, dans l’ombre, que vit le père Noël. Il suffira de faire le voyage dans le monde merveilleux des enfances paisibles et il vous sera facile comme moi de le rencontrer, le Père Noël. Bien sûr, la terre tourne, mais elle grince. Sa belle robe bleue se déchire par grands pans sanglants de misère. Bien sûr, les chasseurs chassent, les tueurs tuent, les prédateurs prédatent, les dictateurs dictent, seuls quelques premiers ministres n’administrent pas et quelques présidents ne président plus. Mais toujours les droits des victimes se brisent sur les mêmes récifs dentelés du pied de l’éternelle falaise de la loi d’airain, l’immuable loi du plus fort. Le loup dévore l’agneau et le lion la gazelle. On tire à balles réelles sur des foules désarmées. On fonce sur les gens pour les écraser, les jours de marché. On lance des missiles à fragmentation et des bombes planantes sur des villes endormies. Depuis les Saturnales romaines de l’Antiquité jusqu’aux débauches consuméristes des fêtes de la nouvelle année, on célèbre la vie qui revit. Et le Père Noël à minuit va passer par la cheminée. Malgré leurs pogroms, leurs massacres de masse, leurs camps d’extermination, leurs viols de guerre et leurs enfants-soldats, malgré leurs lyncheurs, leurs trucideurs, leurs poignardeurs, leurs immoleurs, leurs zigouilleurs, leurs révolvériseurs, leurs empoisonneurs et leurs décapiteurs, ils n’ont pas encore tué le Père Noël.
Habit Inclusif
Dans la suite des articles sur la méthode de travail, le projet de pépinière d’entreprises, l’accueil pour femmes handicapées, victimes de violences sur le site des Trois châteaux, je présente le projet d’Habitat Inclusif pour le sud de l’Oise porté par l’Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés (APAJH) Oise.
Comme l’a indiqué Yves DULMET, Référent de la commission, lors de la réunion publique du 11 juin 2024, et après avoir fait l’historique du site des Trois châteaux qui, pendant presque quatre-vingts ans a accueilli des enfants, a abordé le projet d’Habitat Inclusif (HI) qui sera dénommé (sous réserve) « Blanche et Albin PEYRON ». Il parait intéressant de mettre en place ce type de bâti, car aujourd’hui, l’inclusion est un thème majeur, il faut dorénavant que ce concept devienne réalité. Ce projet doit donner envie, à tous, d’y habiter. Le lien social est notre fil conducteur. Il faut signaler que, depuis de nombreuses années, trop de personnes handicapées ou âgées vivent en marge de la société. En juin 2018, lors de son congrès national de Narbonne, l’APAJH avait voté, à l’unanimité, un texte en faveur de « l’accès à tout, pour tous, avec tous » revendiquant ainsi de véritables avancées dans le champ de la vie sociale en accélérant la diversité de réponses d’habitat en faveur de logements inclusifs y compris pour des personnes en grande restriction d’autonomie avec comme objectif à moyen terme : d’augmenter le nombre de logements accessibles, de créer des mesures incitatives pour les bailleurs privés et d’assouplir les règles d’attribution de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), notamment pour la prise en compte de la participation sociale.
La loi n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (dite loi ELAN) a donné un cadre juridique aux formes alternatives d’habitat sous la dénomination « Habitat inclusif ». L’habitat inclusif destiné aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap fait l’objet d’un titre VIII au livre II du code de l’action sociale et des familles, codifié aux articles L.-1 à L.281-4.
Afin de favoriser le développement des habitats inclusifs, la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) 2021 a créé une nouvelle prestation relevant de l’aide sociale départementale intitulée « l’Aide à la Vie Partagée » (AVP) ». Cette aide est versée, directement, à la personne morale chargée d’assurer le projet de vie sociale et partagée de l’habitant de l’habitat inclusif. Dans la phase « starter », elle est financée à hauteur de 80 % par la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) et 20 % par le Département. Dans la phase de consolidation, elle est financée à hauteur de 65 % par la CNSA et 35 % par le Département. L’AVP est attribuée aux habitants sous réserve qu’ils vivent dans un logement inclusif respectant le cahier des charges défini par l’arrêté du 24 juin 2019 et bénéficiant d’une convention avec le Département. Cette aide sera versée, directement, au porteur du projet en sa qualité de « tiers payeur » et devra être dédiée aux missions et actions arrêtées en accord avec les habitants et à leur intention, et ayant choisi de vivre dans cet habitat.
Ces actions, dont bénéficieront les habitants, seront mentionnées dans le projet de vie sociale et partagée signé entre chacun d’entre eux et le porteur de projet.
Fabrice DOMENECH, l’architecte a fait évoluer ses plans en fonction de la réflexion et des idées de la commission mais aussi des propositions de la municipalité. Celui-ci a su proposer une création architecturale qui respecte l’approche paysagère du site, tout en adaptant tous les logements aux besoins des habitants : volume d’entrée ou surface de chambre avec certains aménagements spécifiques. Ce projet consiste à construire un bâtiment de 2 000 m2 pour une prise au sol d’environ 800 m2 pour accueillir 8 personnes handicapées et 3 personnes âgées. Il comprendra neuf T2 de 47 m2, deux T3 de 63 m2, une chambre pour visiteurs de 18,50 m2, une salle commune de 45 m2, un atelier de 28 m2 et un jardin sera à disposition de tous les habitants.
Le Centre d’Information et de Conseil aux Aides Techniques (CICAT) de l’Oise a été sollicité et continuera à formuler ses recommandations.
La chambre d’accueil permettrait de servir de « sas » pour les nouveaux habitants de l’HI et d’accueillir les familles ou les amis en visite, de ces occupants. Si cette chambre n’était pas assez utilisée, il est envisagé de la mettre en location pour un(e) étudiant(e).
Cet immeuble jouxtera un bâtiment pour 12 ménages de valides avec ou sans enfant composé de 2 T2, 8 T3 et 2 T4.
Les habitants de l’HI participeront aux réflexions sur les règles de vie. Des rencontres régulières seront proposées pour échanger sur d’éventuelles difficultés et prendre des décisions pour le collectif.
La salle commune qui sera équipée d’une médiathèque permettra de faire des animations diverses comme un repas mensuel, des lotos, des ateliers de cuisine et autres jeux de société comme la belote ou les jeux d’échecs.
L’animation sera assurée par une professionnelle, des bénévoles de l’APAJH Oise et certaines associations locales.
Ainsi,
- La Sylve association pour la mise en valeur du patrimoine naturel et culturel, crée en 1992, entretiendra le jardin.
- Le théâtre de la Lucarne, association implantée depuis plus d’un demi-siècle à Coye la forêt, prévoit d’organiser des activités sur le site en programmant, d’une part, une à deux répétitions par saison auxquelles les habitants pourraient assister pour découvrir la construction d’une pièce et mesurer la progression du travail au fil du temps et d’autre part, une représentation « privée » avec, à l’issue, un échange avec le public.
- Le festival théâtral proposerait des ateliers et des représentations, car la culture permet, l’espace d’un moment, de se réunir, de s’interroger, de rêver, de partager des émotions communes.
- L’école de musique se propose d’organiser des répétitions des ensembles, orchestre, fanfare, guitare, jazz, band, percussions africaines, chœurs adultes et enfants.
Les habitants de l’immeuble jouxtant le bâtiment inclusif seront invités à participer à ces animations.
Des sorties sur l’extérieur comme la visite de musées seront également proposées par l’Éducatrice qui assumera l’animation de l’Habitat. L’objectif sera d’offrir un choix d’activités variées qui répondent aux besoins et aux intérêts de l’ensemble des locataires de l’habitat inclusif.
Certaines activités seraient menées avec la structure d’accueil pour femmes handicapées, victimes de violences qui devrait être située tout près de l’habitat inclusif.
Des évaluations régulières seront programmées pour que les habitants de l’HI donnent leur avis et fassent des suggestions pour améliorer les conditions de vie.
Ce projet, dont l’ouverture est programmée pour le 1er novembre 2028, devrait encourager une mixité sociale en favorisant le partage d’activités entre différents types de population.
Il faut signaler la localisation intéressante, car les habitants seront à quelques minutes de l’arrêt de, car Oise-mobilités, à 10 minutes en navette de la gare RER-SNCF permettant d’accéder en 20 minutes à la gare du Nord de Paris, mais également à 10 minutes, à pieds du bourg et de son centre culturel.
Il parait important de confirmer qu’en date du 15 novembre 2023, l’APAJH Oise a répondu à un appel à candidatures pour la création d’un Habitat Inclusif sur le Domaine des Trois châteaux. Ce projet a été analysé et soumis, le 29 novembre, à un comité de sélection. Le 16 janvier 2024, la conférence des financeurs, réunie en commission plénière, a validé notre candidature. La Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie a, également, donné un avis favorable. La commission permanente du Conseil Départemental de l’Oise du 26 février 2024 a décidé de retenir le projet qui est intégré à la programmation 2024-2031.
Accueil pour femmes handicapées, victimes de violences.
Dans la suite des articles sur la méthode de travail et le projet de pépinière d’entreprises sur le site des Trois châteaux, je propose un résumé du projet d’Accueil pour femmes dites handicapées, victimes de violences dans le département de l’Oise. Cet établissement serait le premier à ouvrir en France.
Comme l’ont indiqué Isabelle CROIZER-GARNUNG et Olivier MANCERON, Référents de la commission, lors de la réunion publique du 11 juin dernier et afin de recueillir les souhaits et besoins des parties intéressées, plusieurs outils ont été mobilisés :
- Enquête de besoin auprès de la gendarmerie et du SIAO ;
- Analyse des dernières évaluations de besoin auprès d’associations spécialisées dans l’accompagnement des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles.
- Estimations apportées par des associations de femmes en situation de handicap.
En Nouvelle-Aquitaine, l’étude de Johanna DAGORN est particulièrement pertinente sur le sujet : près de 10 % des répondantes victimes de violences sont en situation de handicap. 50 % d’entre elles relèvent de violences sexuelles graves (viols, prostitution forcée…) Un tiers révèlent des violences économiques et administratives (notamment la privation de l’allocation handicapée) Plus de la moitié d’entre elles parlent pour la première fois de ces violences.
Selon les statistiques recueillies dans le cadre de son activité d’écoute, FDFA relève que 77 % des 222 appels reçus en 2022 concernant des femmes ont été émis par 97,69 % de femmes victimes de violences. Ces dernières sont porteuses de différents handicaps dont des handicaps mentaux (10,90 %), moteurs (28,44 %), sensoriels (12,80 %), psychiques (41,23 %) ou autre (30,81 %) dont les origines diffèrent. Les auteurs des violences sont dans la majorité des cas des proches de victimes et en particulier les conjoint.es, partenaires ou ex-partenaires (49,76 %).
Un appui personnalisé
Il faut apporter une réponse souple, sur mesure, adaptée aux situations particulières des personnes. C’est pour cela que le centre sera ouvert 365 jours par an et proposera un accueil à la carte.
La capacité d’accueil sera de 20 places et un suivi post séjour pour 30 personnes.
À partir des nécessités particulières et des attentes des personnes, l’ambition du service est d’apporter un panel de réponses adaptées à chaque demande relevant de la mise en sécurité, de la vie sociale, des conséquences physiques et psychiques du psycho traumatisme dû aux violences subies, des risques de récidive des violences, de l’autonomie, de l’accès aux soins, à l’emploi, aux loisirs, au sport ou à la culture.
Un service ouvert sur son environnement
Des activités viseront à favoriser et à soutenir le développement du lien social et des acquis. Elles resteront strictement contingentées aux nécessités de protection et de sécurité indispensables. Elles seront animées par des personnels du service ou par des intervenants spécialisés. Elles s’appuieront, également, sur un réseau de partenaires bénévoles associatif.
Objectifs d’accompagnement
La structure accueillera les populations de l’ensemble du Département de l’Oise afin d’éloigner les victimes de leurs agresseurs. La situation de la structure, en limite de la région parisienne, à proximité de la gare d’Orry la Ville / Coye la Forêt favorise son accès. En effet, la commune se situe à 19 minutes de la gare du Nord.
En fonction d’accords de partenariat encore à préciser des personnes venant de Paris ou du département limitrophe du Val-d’Oise pourraient être hébergées. Madame BOISSEAU, Vice-Présidente du Département du Val-d’Oise, nous a confirmé son intérêt pour la création de cette structure.
Il est essentiel de rappeler les principales missions de cet établissement :
- Héberger et mettre en sécurité les femmes dites handicapées et victimes de violences principalement conjugales.
- Réaliser le bilan initial physique, psychique, familial, émotionnel et professionnel. La personne pourra mettre en place son projet de vie.
- Garantir à toute personne prise en charge l'exercice de ces droits et libertés.
- Accompagner et garantir un suivi après la sortie.
Modalités du projet d’accompagnement
Conformément au décret du 15 mai 2007, fixant le cahier des charges pour l’évaluation des activités et de la qualité des prestations des établissements et services médico-sociaux, chaque année, la structure évalue les effets positifs et négatifs des accompagnements réalisés pour les personnes. L’évaluation permet de vérifier :
- La pertinence du projet : les objectifs du projet sont-ils en adéquation avec les besoins des personnes accompagnées, les missions imparties ?
- La cohérence du projet : le projet est-il cohérent au regard des moyens humains et matériels ? Les moyens utilisés sont-ils cohérents avec les objectifs fixés ?
- L’efficacité du projet : les résultats sont-ils conformes aux objectifs fixés ?
- L’efficience du projet : les résultats obtenus sont-ils à la hauteur des moyens humains et financiers mobilisés ?
- L’impact du projet : au-delà des objectifs visés, quel est l’impact, positif ou négatif, voulu ou non voulu, du dispositif d’accompagnement auprès des personnes accompagnées ?
Avant tout, l’évaluation de l’efficacité du projet suppose de mesurer l’atteinte des objectifs et les effets produits, attendus ou non, pour la personne en situation de handicap et victimes de violences, et le cas échéant sur la famille ou les aidants. Cette évaluation, réalisée à l’aide d’un tableau de bord, passe nécessairement par une évaluation des projets personnalisés d’accompagnement : l’évaluation du projet d’Etablissement PE est en fait une agrégation des évaluations des PPA, Projet Personnalisé d’Accompagnement.
En complément, viennent les échanges portés en CVS (Conseil de Vie Sociale) et les résultats des enquêtes de satisfaction.
L’établissement s’inscrit dans un processus évaluatif règlementaire.
L’ensemble de ces éléments viennent nourrir tant le dialogue de gestion avec les autorités de tarification dans le cadre du suivi des actions CPOM (Contrat Pluriannuel d’Objectif et de Moyens) que le dialogue social avec les Instances Représentatives du Personnel. Les éléments seront présentés chaque année à travers le rapport annuel d’activité.
Accueil et admissionL’établissement hébergerait et accompagnerait des personnes présentant bénéficiant d’une notification d’orientation de la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
À l’arrivée, un courrier d’information et une plaquette de présentation seront systématiquement remis à la personne bénéficiaire. Toutes les personnes arrivant dans les locaux bénéficieront d’un entretien initial. Les missions et les prestations du service seront présentées et plusieurs documents seront remis lors de l’entretien : le livret d’accueil, la charte des droits et des libertés, une information relative à la personne de confiance.
Pour ce premier rendez-vous, un canevas est rédigé afin de systématiser l’entretien et recueillir tous les éléments nécessaires :
Les conditions d’hébergement,
La charte de vie,
La situation familiale et parentale
La situation juridique
La situation professionnelle
Les modalités d’accueil et d’admission sont détaillées dans le règlement de fonctionnement qui est remis à la personne lors de l’admission.
Personnalisation des parcours
À compter de l’admission de la personne, une référente (et une co-référente), membre de l’équipe éducative, est nommée. Sa mission est d’expliquer le fonctionnement, de co-construire, mettre en œuvre, suivre et évaluer le Projet Personnalisé d’Accompagnement (P.P.A.). Elle est l’interlocutrice privilégiée de la personne, du réseau et des partenaires.
Dans les premiers jours, un examen médico-psychologique est effectué.
L’équipe va recueillir, à partir de la nomenclature SERAFIN PH, ses souhaits, ses besoins, ses attentes et évaluer ses capacités et ses potentiels afin de rédiger son P.P.A. Si elle le souhaite, la personne accompagnée peut convier la ou les personne(s) de son choix (aidants familiaux, représentants légaux, la personne de confiance…). Le P.P.A. est présenté à la personne, il fera l’objet d’un échange sur les objectifs et moyens. Il est validé d’un commun accord, évalué et régulièrement réactualisé.
Fin de séjour « naturel » :
C’est l’évolution normale du séjour. En s’appuyant sur le PPA, la décision objective de sortie est prise par la personne et soutenue par l’équipe. Un bilan est réalisé à la fin de l’accompagnement où sont abordés les besoins, les souhaits et les attentes de la personne. Il est proposé sous forme d’échange et prend en compte l’évaluation faite par la personne, par son accompagnant et par l’équipe.
Un compte rendu validé par la Direction est transmis à la personne concernée (et à son représentant légal). En fonction des besoins, sera proposé un suivi par l’équipe tant que nécessaire, réévalué au bout de six mois.
Fin d’accompagnement à la demande de la personne accompagnée :
En opposition avec l’avis de l’équipe alors, la personne accompagnée rédige un courrier pour notifier sa décision. Un bilan de fin d’accompagnement est réalisé où est abordée la suite souhaitée par la personne. La personne accompagnée du coordinateur de projet et si elle le souhaite, en présence de la personne de son choix et/ou de son représentant légal, participe à l’évaluation de son parcours.
La fin d’accompagnement est prononcée à l’issue d’un entretien entre la personne accompagnée, le coordonnateur de projet et la Direction. Une information et le bilan sont envoyés à la Maison Départementale de l’Autonomie.
Fin d’accompagnement à la demande de l’établissement :
Si le comportement de la personne accompagnée met gravement en danger sa santé, sa sécurité, ou porte gravement atteinte aux biens voir aux personnes qui séjournent, et accompagnent, l’établissement fait une demande de fin d'accompagnement et prend si besoin les mesures conservatoires nécessaires.
Les locaux :
Dans un parc boisé de 27 hectares, aux arbres centenaires, situé à Coye la Forêt, l’ancien logement de fonction du directeur bénéficiait de locaux vastes et spacieux. En 2021, la commission avait donc pensé à utiliser ce local approprié. Malheureusement depuis le bâtiment s’est fortement dégradé et en 2023, la commission a fait le choix d’étudier la construction d’un nouvel immeuble qui serait situé proche de l’entrée principale sur une clairière du château des Tilles. Cette installation bénéficie d’une cour fermée et les salariés ou les visiteurs pourront utiliser le stationnement de la grande place.
La municipalité qui souhaite que le site reste à vocation sociale a commencé, en janvier 2024, une réflexion sur un nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU). Les travaux du PLU pourraient s’échelonner sur deux ; voire trois ans.
Le transport :
Le service disposera de véhicules entretenus, accessibles PMR et contrôlés régulièrement. Pour les personnes accompagnées, l’utilisation des transports en commun est favorisée dès que possible.
Développement durable :
La taille et la beauté du parc boisé qui entoure le site permettent la sensibilisation à la nature et au respect de l’environnement. Un verger et un potager seront mis à disposition. Dans le respect des engagements pris par la Fédération APAJH, l’établissement mettra en place le tri sélectif des déchets et utilisera autant que possible des procédés et des produits économes en matière et en énergie. L’établissement s’engage également à sensibiliser les salariés et les personnes qu’il accompagnera au respect de l’environnement afin de les responsabiliser dans leur quotidien.
Le déploiement de l’arborescence informatique et l’accès au dossier partagé limiteront l’envoi de courriel volumineux et de documents « papier ».
Le samedi 23 novembre 2024, la Sylve était présente au Salon des publications historiques et à la fête de l’Arbre sur Lamorlaye.
Annick COTTEL et Alain BARDEAU tenaient le stand de la Sylve au salon des publications historiques organisé par l’Association Lamorlaye Mémoire et Accueil (ALMA), le samedi 23 novembre dernier. Ce salon se tenait dans la grande salle du foyer culturel de Lamorlaye ou de nombreuses associations s’étaient données rendez-vous pour cette manifestation annuelle. L’ALMA a proposé une conférence sur les enfants des Lebensborn et en particulier sur la maternité Bois-Larris qui d’avril à juin 1944 a accueilli des bébés.
Lucienne JEAN, membre de l’ALMA a indiqué que son association organiserait, le samedi 7 décembre prochain à 20 h, une lecture théâtralisée sur cette histoire peu connue de la région (Bois-Larris a été la seule pouponnière nazie de France). Cette lecture, qui sera menée par la compagnie pARTage, sera suivie d’un débat avec des témoins.
Pendant ce temps, Pierrette CORRE et Claude LEBRET étaient sur un autre stand de la Sylve pour la fête de l’Arbre proposée par la municipalité de Lamorlaye dans une salle du château. Le Parc Naturel Régional (PNR) et la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) étaient, également, présents à cette manifestation.
L’association « De Coye Jouet », organisait une bourse aux jouets du 17 au 25 novembre.
Pendant une quinzaine d’années, Geneviève LEFEVRE, proposait une bourse aux jouets sur Coye la forêt. L’activité grandissante a favorisé la création d’une association en 2018. C’est ainsi qu’est née « De Coye Jouet ».Le succès a été, de nouveau, au rendez-vous pour cette nouvelle édition qui s’est déroulée dans les locaux du centre culturel du dimanche 17 au lundi 25 novembre. Le nombre d’exposants (78 contre 76 en 2023) comme le public, ont participé à la réussite de cet événement. Les jouets devaient être en état de marche et essayés le jour du dépôt par les bénévoles.
Ainsi, une trentaine de bénévoles comme Brigitte BERNADAC, Trésorière de l’association, Marie-Françoise BLOCH, Vice-Présidente, Monique BON, Secrétaire, ou encore Monique et Philippe VERNIER, Président, ont donné de leur temps pour que les jouets puissent partir vers de nouvelles mains.L’objectif est de recycler les objets, permettre d’acheter à petit prix en débarrassant les maisons. Les acheteurs viennent de Coye la Forêt et des alentours : Lamorlaye, Gouvieux, La Chapelle en Serval…
Il faut signaler que le quart de la recette est allée à l’association caritative partenaire qu’est le Secours Catholique qui permet aux plus démunis d’acheter des vêtements, trouver de l’aide pour le logement ou encore de faciliter le lien social en participant à un café solidaire organisé sur Chantilly.
J’ai déjà fouillé à plusieurs reprises. Mais où ai-je rangé l’espoir ? Ce n’est pas dans les informations télévisées, ni dans les actualités médiatiques, c’est sûr. Dans les revues de presses internationales ? Dans les promesses électorales ? Dans les dernières créations artistiques dystopiques et terrifiantes ? L’espoir n’est pas là. Pas plus que dans les exégèses journalistiques de haut vol ni dans les titres des tabloïds post-véridiques. Il y a longtemps qu’il est devenu introuvable dans le brouillard épais des réseaux sociaux, ces agitateurs émotionnels, faits pour dissoudre la vérité dans le mensonge. L’espoir n’est pas là. Dans notre monde conjecturel, il faut savoir s’accrocher à la moindre certitude, tel le piton sur la paroi glacée. Progressons. Soyons pragmatiques. Où trouve-t-on habituellement l’espoir ? Dans le temps, ma grand-mère le rangeait dans sa religion, douillettement, entre dentelles, encens et enluminures. Mon père lui, l’emballait dans le progrès scientifique, corne d’abondance ruisselante d’inépuisables denrées alimentaires et de jouets technologiques reluisants, fertilisant Trente Glorieuses et quelques générations futures. Dans mon enfance, le Dimanche, on allait à Orly. Dans ma jeunesse, l’espoir, nous en bourrions les porte-voix, nous en taguions les murs, en badigeonnions les pancartes. Mais surtout, nous hurlions des slogans, nous écrivions des pamphlets et nous beuglions dans les micros des messages ronflants dans un vocabulaire totalement abscons. Nous nous jetions au visage les uns aux autres les plus gros pavés d’espoir qu’on arrivait à balancer du haut de nos utopies délirantes. Nous réclamions le droit au bonheur et tant pis si le prix était le sacrifice de la moitié de l’humanité. Alors ? L’espoir ne serait-il que fantasmes fumeux d’idolâtres ? L’espoir ne serait-il que le carburant indispensable à la folie humaine, le combustible essentiel à la fureur des foules ? Je crois que c’est le contraire, cet espoir-là, c’est le faux. C’est la matière noire de l’espoir. Parce que lui, l’espoir, il est dans la petite pousse verte si tendre qui perce la cendre à la première pluie. Il est dans la langue râpeuse de la femelle qui débarbouille son petit tout humide. Il est dans l’instant retenu que l’abeille prend avant de se poser dans la chatoyance de la corolle. Il est dans le petit bruit satisfait de la bouche de bébé qui se détache d’un coup du téton de maman. Il est glissé au chaud, entre les mains lasses des amants. Il est dans les prunelles des gens qui s’aiment et dans les hirondelles qui chaque année font le printemps. Ouf ! Ça y est ! Je l’ai retrouvé. Je savais bien que je l’avais rangé quelque part.
Le vendredi 15 novembre dernier la Sylve proposait son pique-nique annuel, dans les locaux du centre culturel.
Après l’aménagement de la salle, assuré entre autres, par Marie Alice CUTIER, Pierrette et Benoit CORRE ainsi que Michel SCORZATO, la salle 3 du centre culturel pouvait recevoir les convives.
Prés d’une centaine de participants, dont Philippe VERNIER, l’ancien Maire et sa femme, avait fait le déplacement. Chacun était venu avec une variété de plats et de boissons, mis à disposition de tous.
Après l’apéritif offert par la Sylve et servi par Alain BARDEAU et Claude LEBRET, le diner a pu commencer. Les participants ont retrouvé des personnes ce qui leur a facilité les échanges dans une bonne humeur communicative.
En fin de soirée, l’animation musicale proposée par Cécile SCORZATO a permis à bon nombre de danseurs de passer une bonne soirée.
En partant, Dominique HEUGUES, ancienne présidente de l’association « Convivialité » a tenu à féliciter les organisateurs de cette soirée festive.
Les bénévoles de la Sylve ont ensuite nettoyé la salle car le lendemain celle-ci accueillait la bourse aux jouets qui se tiendra du 17 au 23 novembre.
Le samedi 16 novembre dernier, la Sylve proposait, une conférence sur les lamantins, dans la salle « Claude DOMENECH » du centre culturel.
Virginie BOYAVAL, Ethologue (scientifique étudiant le comportement des espèces animales dans leur milieu naturel), spécialiste des blaireaux et conférencière surtout auprès des enfants des écoles a insisté sur l’impérieux respect que l’homme doit avoir pour la nature et les animaux.
Elle a commencé son intervention en rappelant que le lamantin était présent dans notre région il y a plus de 50 millions d’années, car nous étions dans un milieu tropical. C’est pourquoi, dans la région de GAP dans le sud de la France, on retrouve encore des squelettes qui se sont transformés en fossiles.
Maintenant, le lamantin vit en Amérique, au Moyen-Orient et en Asie dans les mers peu profondes et chaudes supérieures à 21 °C.
De 30 kilos à la naissance, il pèse 1 tonne à l’âge adulte et ressemble au phoque alors même qu’il n’est pas de la même famille.
Virginie BOYAVAL, aidée de Lilou, sa fille, a également parlé du Rhytine de Steller (animal ressemblant au lamantin de 8 mètres de long et de 11 tonnes), découvert en 1741 par Georges Wilhelm STELLER et disparu en 1768 à cause de la chasse, soit une extinction en moins de 27 ans.
Au travers de courtes vidéos, la conférencière a évoqué la vie des crocodiles et autres alligators qui peuvent jeuner pendant plusieurs jours ainsi que les dauphins dont certains scientifiques ont observé, récemment, qu’ils pouvaient séparer les bébés lamantins de leurs mères…
La quarantaine de personnes participant à cette manifestation, toujours organisée par Muriel WILCOX, aidée de Michel GUIGNARD pour la sonorisation, s’est terminée par un pot de l’amitié pendant que les spectateurs pouvaient toucher des fossiles et autres vertèbres de lamantins.
Ce lundi 11 novembre dernier, la municipalité proposait la célébration de l’armistice de la première guerre mondiale de 1914-1918.
Plus de cent vingt personnes ont participé à cette manifestation du souvenir dont de nombreux enfants et leurs parents ou encore des membres des anciens combattants comme Serge TRYOEN ou Guy HEUGUES.
Comme tous les ans, l’école de musique associative « Les Très Riches Heures de la Thève », présidée par Jean-Jacques REYMOND, était également présente avec la fanfare qui a joué, entre autre, la Marseillaise, également chantée par le public.
Après les discours de François DESHAYES et de Michel ROBIDET, respectivement Maire de la commune et Président de l’association des anciens combattants, et pour la première fois un collégien a lu la lettre d’un poilu, moment émouvant.
Après un dépôt de gerbes effectué par des élèves de l’école primaire, la célébration s’est déplacée au centre culturel pour le verre de l’amitié.
Moïse LESUR, Président de la fanfare, mise en place en novembre 2018, a présenté les musiciens et en particulier, les enfants et les jeunes qui assureront l’avenir de notre fanfare.
Dans la continuité de l’article sur les Trois châteaux qui exposait notre méthode de travail, je vous présente, comme je l’ai fait lors de la réunion publique du 11 juin dernier, le dossier concernant la pépinière/hôtel d’entreprises.
Même si la réflexion sur ce projet est pour l’instant suspendue, il me paraissait intéressant d’informer, par écrit, sur les réflexions et le travail du monde associatif. D’autres articles suivront comme celui sur la maison des femmes ou l’Habitat Inclusif.
Je rappelle que depuis quelques années, un groupe de Coyens réfléchit sur le futur des Trois Châteaux en travaillant sur trois projets simultanément et en particulièrement sur deux : l’accueil pour femmes handicapées, victimes de violences et l’Habitat Inclusif (HI). Puis nous avons commencé, en janvier 2024, une réflexion sur la création d’une pépinière/Hôtel d’entreprises, gérée par du personnel handicapé.
Pour ce qui concerne la pépinière/hôtel d’entreprises, nous avions fait le constat que :
- même s’il est passé, en 10 ans, de 24 % à 12 % le taux de chômage des handicapés reste élevé.
- Il n’existe pas de pépinière/hôtel d’entreprises dans le sud de l’Oise
- Il est toujours difficile de créé son entreprise car c’est souvent un parcours du combattant. Le Chef d’entreprise a besoin d’aide et de soutien.
- ce projet serait Intéressant pour la commune qui aurait un argument supplémentaire pour avoir la caution de la Région pour l’achat du site
- le domaine des Trois Châteaux offre beaucoup opportunités d’occupation avec ses 5 bâtiments principaux et son grand parc boisé.
A l’exemple du pavillon des Jockeys qui est un lieu intéressant pour accueillir des entreprises tertiaires, artisanales, culturelles, voir des commerces car il dispose de bureaux, d’une salle de réunion, de 2 lieux de stockage, d’un atelier « fer », d’un atelier « bois », d’une blanchisserie et de 2 parkings.
L’emploi local et diversifié est intéressant car il créé de l’activité économique (au moment même au nous avons perdu notre bureau de Poste). Cela permet, également, de limiter les déplacements en voiture.
Les prestations que nous envisagions étaient :
- la domiciliation
- le soutien Administratif : Accueil, Secrétariat, Comptabilité, Documentation, Impression de documents
- un Bureau partagé, même si cela n’a pas rencontré un grand succès à Coye
- une Salle de réunion mutualisée, bureaux personnels équipés (bureau, sièges, armoire, internet…)
- le stockage
- un atelier pour permettre à certains de fabriquer leurs produits
- une animation :
Pour créer du lien, nous proposerons un pot d’accueil pour tout arrivée et départ ; il sera proposé des formations collectives (marketing, numérique, gestion, droit…), Réunion mensuelle ; voire repas mensuel, participation à un salon et/ou visite d’entreprise 1 fois par an.
Le dossier devait être terminé et présenté aux membres du Conseil Municipal pour le premier semestre 2025, Ainsi, l’activité aurait pu débuter dès 2025 si le Conseil Municipal avait décidé d’effectuer rapidement les travaux nécessaires pour l’exploitation des locaux.
Nous avions réfléchit aux financements possibles :
- Il faut savoir que les Conseils Régionaux et les Communautés de Communes ont la compétence en matière de développement économique nous attendions, donc, le soutien sans faille du Conseil Régional des Hauts de France et de la Communauté de Communes de l’Aire Cantilienne.
- L’AGEFIPH, organisme qui collecte les fonds pour l’insertion professionnelle des Handicapés (sachant que toute entreprise employant 20 salariés et plus doit employer 6 % des personnes en situation de handicap)
- Les revenus des locations car les créateurs d’entreprises pourraient rester entre 6 mois et 2 ans ; voire 3 avec un loyer modéré, au de-là avec un loyer au prix du marché
Pour trouver des locataires, nous désirions échanger avec les syndicats de salariés comme la CFE CGC de l’Oise : partenaire de l’APAJH de l’Oise sur les questions de l’insertion professionnelle des handicapées et de l’égalité hommes/femmes ou d’organisations patronales comme, le MEDEF ou la CPME ainsi qu’avec les centres de formation comme l’AFPA ou ceux de la Chambre des Métiers.
Pour le montage du dossier, nous avons travaillé avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Oise et avec la Communauté de Commune de l’Aire Cantilienne.
De plus, Il faut signaler que CRENEAU EMPLOI, basé à Lamorlaye, a besoin de plus d’espace, d’une salle de réunion, de bureaux et d’un lieu de stockage. Nous avions rencontré Aline LEJEUNE, Directrice, le 27 mai dernier, qui nous avait confirmé son intérêt pour notre projet.
Les Référents de la commission sont : Philippe NEVEU et Olivier SCHUESTER
Monsieur NEVEU, Trésorier de l’APAJH Oise est un ancien Chef d’entreprise en événementiel qui a bénéficié d’un accueil dans une pépinière il y a une trentaine d’années et qui est toujours membre de la CPME du Val d’Oise.
Depuis plus de 20 ans, la Sylve organise un échange de plantes.
Le samedi 9 novembre dernier, la Sylve proposait, sous la responsabilité de Pierre RICHARD, son rendez-vous annuel, devant le centre culturel.De nombreux habitants, comme Jean-Marie DELZENNE, ancien président de la Sylve ou François DESHAYES, maire de la commune, ont fait le déplacement pour cette matinée qui a commencée à 9h30 et s’est terminée à midi. L’occasion, pour les nouveaux Coyens, de discuter sur la nature et le jardinage, mais aussi de connaitre l’association créée en 1992. Certains, venant les mains vides, ont hésité a participé à cette manifestation alors même que l’objectif de cette matinée était bien le partage de plantes mais, également, d’expérience surtout pour les jeunes qui viennent d’acheter leur maison sur la commune.
...ça s’en va et ça revient comme le chantait Claude FRANCOIS
Il faut toujours s’interroger sur les actions de la municipalité pour maintenir et développer les commerces de proximité essentiels aux Coyens. L’attractivité commerciale est la synergie d’une offre adaptée aux besoins, habitudes de consommation et tendances, d’infrastructures permettant l’accessibilité, et de la prise des enjeux environnementaux et sociétaux.
Le samedi 13 septembre, la boulangerie « la Thève d’or » fermait ses portes suite à une décision du conseil municipal qui avait voté l’ouverture d’une autre boulangerie dans les locaux de l’ancienne Poste.
Nous apprenons que « la Thève d’or » allait ré-ouvrir, le 12 novembre prochain.
Cette décision de fermeture immédiate a surpris ; voire déçu bon nombre de Coyens. De nombreux commentaires ont été écrits sur les réseaux sociaux pour et contre le propriétaire de la boulangerie et le maire de Coye la forêt.
Une baisse d’activité commerciale du bourg a dû se faire ressentir car ce type de commerce est important pour le quotidien : on vient chercher son pain et l’on passe par la boucherie ou la supérette…
Le propriétaire qui possède d’autres boulangeries et les murs de « la Thève d’or » aurait pu y faire installer un autre commerce. Il a, certainement, tenu compte du manque à gagner et a fait le choix de maintenir son activité sur Coye.
L’autre boulangerie devrait ouvrir au printemps prochain. Ce serait un comble si elle n’ouvrait pas… Nous verrons si deux boulangeries peuvent vivre sur notre petite ville de 4 000 habitants sachant que comme il y a peu d’emploi sur la commune beaucoup de Coyens achètent sur leur lieu de travail ou sur le trajet de retour.
Dans mon précédent article sur la boulangerie, j’avais suggéré aux Conseiller municipaux qui avaient voté pour la création d’une deuxième boulangerie de donner leur argument, mais à ce jour personne n’a encore répondu. Il est pourtant essentiel de connaitre le mode de décision du conseil municipal car si d’autres commerçants désiraient venir sur la commune, ils seraient en droit de s’inquiéter que la municipalité puisse voter, ultérieurement, pour l’installation d’un commerce concurrent.
Différentes personnes souhaitent échanger ou proposer des pistes de travail, n’étant pas sur les réseaux sociaux, vous pouvez me contacter sur ma boite courriel : lebretclaude@hotmail.fr
Le mercredi 6 novembre prochain à 20h30, le maire de Coye la forêt organise une réunion publique sur l’avenir des Trois châteaux.
Après une pétition lancée par l’association « Coye en Transition » et des nombreux messages sur le blog COYE29 et sur le groupe créé par François DESHAYES pour les élections municipale en 2014 « tu sais que tu es de Coye la forêt quand… », il était temps de clarifier les choses.
Je comprends que le maire ne souhaite plus s’exprimer sur les réseaux sociaux car l’on ne peut pas vraiment donner tous ses arguments et c’est pourquoi, je ne suis pas, moi-même, sur ces réseaux sociaux mais que j’écris sur ce blog, ouvert à tous, qui donne de l’espace pour l’expression, surtout sur les sujets complexes.
Le maire a confirmé, à Coye en Transition, qu’il y aurait une quinzaine de projets, encore d’actualité. Le premier magistrat de la commune pourra présenter, précisément, ces projets ainsi que l’état d’avancement des recherches de subventions et s’engager sur quelques points essentiels comme, entre autres, la superficie d’emprise foncière maximale, les critères de choix pour les porteurs de projets et l’emplacement de ces structures.
Lors de la réunion du 11 juin, la salle était comble, preuve que le sujet des Trois châteaux intéresse un grand nombre de nos concitoyens, je pense qu’il en sera de même le 6 novembre.
L’important dans ce type de réunion publique, c’est d’avoir des informations fiables, mais également, d’avoir un échange d’arguments, car nous sommes trop souvent dans le biais de confirmation qui consiste à retenir dans les informations que ce qui vient confirmer nos opinions , tout en oubliant celles qui les remettent en doute. Il faut donc, que le plus grand nombre puisse s’exprimer sans entrave et dans le respect de chacun.
un projet solidaire
Beaucoup de choses erronées s’écrivent sur les réseaux sociaux sur les Trois châteaux et il me parait, donc, important de préciser beaucoup de points, même si cela pourrait être fait par la municipalité. Mon objectif est de faire cesser les polémiques en donnant une information constructive, même s’il est difficile de résumer le travail des 3 années en quelques lignes.
Il me parait important de confirmer que notre équipe ne défend pas d’intérêt personnel mais met la priorité sur la solidarité et la sauvegarde du patrimoine historique et naturel.
En effet, en 2021, un groupe de Coyens s’est interrogé sur le devenir des Trois Châteaux. Certains étaient adhérents des associations « Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir » (FDFA) et d’autres de l’Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés (APAJH) Oise. L’important était de constituer un groupe diversifié d’âge, de sexe, d’origine sociale, politique ou encore culturelle, différentes. Nous souhaitions une réflexion de groupe, c’est pourquoi un triumvirat (Yves DULMET, Olivier MANCERON et moi-même) a supervisé ce travail tout au long de ces années.
une méthode de travailComme nous l’avons indiqué lors de la réunion publique organisée par la municipalité le 11 juin 2024, nous avons commencé par l’élaboration de notre méthode de travail qui peut servir d’autres porteurs de projets.
Nous avions fait le choix de travailler sur des projets :
. solidaires car ils s’adressent à des publics souvent oubliés,
. innovants pour valoriser la commune, le département ou la Région,
. duplicables pour que ces expériences servent à d’autres,
. utiles aux habitants de Coye et des alentours,
. priorités des gouvernants pour trouver plus facilement les financements
. favorisant les partenariats avec les associations locales pour créer du lien social. D’ailleurs, toutes les associations auxquelles nous avons fait appel ont répondu favorablement.
. privilégiant la mutualisation du fonctionnement pour faire baisser les coûts.
La proposition de Coye en Transition de créer un Tiers Lieu sur l’ensemble du site a immédiatement séduit le groupe de réflexion.
Nous nous sommes limités à travailler sur 3 projets en même temps.
Pour chaque projet, nous avons :
- Nommé 1 binôme référent
- Auditionné de nombreuses personnes pour affiner nos dossiers
- Rédigé un compte-rendu pour chaque réunion envoyé à tous pour une totale transparence
Dans un premier temps, nous avons évoqué la création d’IME (Institut Médico-Educatif) rapidement abandonné car l’ARS (Agence Régionale de la Santé) ne voulait plus créer d’IME, mais développer ceux qui existent déjà ; c’est d’ailleurs pour cela que nous avons présenté « Langage et Intégration » à la mairie. Cette association gère un IME dans l’Oise à Agnetz. La commission était, également, en réflexion sur le projet d’accueil pour femmes handicapées, victimes de violences et d’un Habitat Inclusif (HI). Puis nous avons commencé, en janvier 2024, une réflexion sur la création d’une pépinière/Hôtel d’entreprises. Ce projet est, momentanément, suspendu car nous avons appris, par hasard, la création d’une pépinière à l’entrée de la ville sur la route de Lamorlaye.
un objectif à caractère socialComme la mairie, l’objectif est de créer une zone d’activités complémentaires qui doit rester à caractère social (le site a accueilli pendant près de 80 ans des enfants, victimes de la seconde guerre mondiale, atteints poliomyélite ou boursiers de la Ville de Paris). En 2022, une enquête diligentée, avec succès par la mairie (500 personnes avaient répondu) a confirmé que la grande majorité de la population désirait que le site garde son caractère social.
Le site des Trois Châteaux offre de nombreuses opportunités d’occupation avec ses 5 bâtiments principaux, ses 3 maisons de fonction, son terrain de football, son terrain de tennis et son parc boisé de 27 hectares.
Le projet d’HI consiste à construire un bâtiment pour accueillir huit personnes handicapées, 3 personnes âgées et 12 ménages valides avec ou sans enfant. Le Conseil Départemental de l’Oise financera le coût de l’animation et Clésence, bailleur social, assurera le coût de la construction ainsi que la gestion. Le bâtiment pour l’accueil pour femmes handicapées, victimes de violences (qui sera proche de l’HI, pour mutualiser du personnel) accueillera 20 personnes.
Dans un premier temps, pour éviter de construire, nous avions pensé utiliser la maison du directeur, mais le bâti s’est fortement détérioré et nous avons envisagé une construction à l’entrée route de Luzarches. Le maire nous a proposé de nous installer dans le château de l’Hermitage. Mais en début septembre de cette année, il nous a indiqué qu’une association souhaitait accueillir, en janvier 2025, une structure pour personnes obèses et/ou en burn out. En tant que gestionnaire, j’ai compris la priorité pour la mairie de trouver un organisme qui paiera, rapidement, des loyers, mais j’ai indiqué également à François DESHAYES que cela allait nous demander du travail supplémentaire pour étudier un autre lieu d’accueil sachant que le groupe n’est constitué que de bénévoles.
Ces projets, dont la surface de plancher pour l’ensemble des constructions serait de 3 500 m2 sur un terrain de 5 000 à 7 000 m2, permettraient de continuer le caractère social du site, de créer de l’emploi local en limitant les déplacements en automobile, de donner la possibilité d’augmenter, modérément, la population au moment ou le bureau de poste et la boulangerie ont fermé et que les associations ont des difficultés à trouver des bénévoles car les membres de leur Conseil d’Administration vieillissent et ne trouvent pas de successeurs. Il ne faudrait pas que notre ville devienne une « cité dortoir » à moyen terme.
le projet d’accueil pour femmes handicapées victimes de violences Après le vote du Conseil municipal de Coye en février de l’achat, puis du Conseil de Paris en juin, pour la vente du site, le projet d’accueil pour femmes handicapées victimes de violences devrait être finalisé prochainement quand nous aurons négocié le prix du droit à construire qui concernera également l’Habitat Inclusif (HI). Le Maire de Coye nous disait que l’EPFLO (organisme qui a acheté le site pour le compte de la commune) était décideur sur la négociation du prix et avons donc, demandé une réunion avec l’EPFLO, le Maire et Clésence. François DESHAYES a accédé à notre requête et cette rencontre se déroulera le 6 novembre prochain.
Puis, nous devrons attendre les travaux sur le Plan Local d’Urbanisme (PLU) dont la révision aurait dû, pour moi, être commencée depuis trois ans. Ce PLU devrait être, facilement, accepté s’il est bien rédigé malgré des recours car tout projet, même intéressant, a des opposants : Il est plus facile de critiquer que de construire. En tant qu’ancien directeur d’établissement dont celui des Trois châteaux, j’ai été favorable à l’achat du site. D’ailleurs certains auraient reproché au Maire de Coye de ne pas l’avoir fait si s’y installaient des squatters. J’ose espérer que si le conseil municipal de Coye a voté à l’unanimité l’achat des Trois châteaux c’est bien qu’il y avait des projets déjà bien élaborés. Il est dommage que la municipalité n’ai pas communiqué sur ces projets.
Inquiétudes autour du financement Le dossier des Trois Châteaux, c’est le projet de Coye car peu de communes ont la possibilité d’acquérir un tel site. J’invite, donc, les détracteurs à faire des propositions que nous pourrons étudier tous ensemble. Ainsi, les doutes seront levés.
Je comprends que certains s’inquiètent du financement qui est toujours un point crucial. J’estime que si le Maire est apprécié par ses pairs, il doit aisément pouvoir trouver des subventions de la Communauté de Communes de l’Aire Cantilienne dont il est Président, du Conseil Régional des Hauts de France dont il est Président, de la commission finance et du Département de l’Oise qui est favorable à notre projet d’HI. L’Europe pourrait financer une partie de ces dispositifs. Je rappelle que la commune qui a un délai de 10 ans, a obtenu des financements pour la révision du plan de circulation qui n’était pas une priorité ainsi que pour l’étude, par le cabinet de l’Hermitage (rien à voir avec le château de Coye) sur l’avenir des Trois châteaux. De plus, même si le site devrait rester, dans l’idéal, totalement à caractère social, je pense qu’il faut faire des concessions en acceptant de vendre le château de Forest Lodge et en dernier recours de vendre 6 parcelles de 500 m2 pour la construction de maisons. Il faut maintenant que la municipalité s’engage sur la surface maximale d’emprise foncière et sur les zones à protéger.
La participation des Coyens à la conception, puis au développement d’activités me parait indispensable sachant que le temps joue contre nous car le bâti se dégrade et c’est pourquoi je pense qu’il faut rapidement acheter le site.
Si vous avez des idées ou si vous êtes intéressés par la réflexion et l’action, n’hésitez pas à rejoindre ces Coyens. Plus nous serons nombreux, plus vite seront élaborés des projets correspondant aux besoins de la commune en ayant à l’esprit une vision à moyen et long terme.
Pour conclure, je suis pour l’achat rapide du site, une présentation des nouveaux projets élaborés par la municipalité, une meilleure communication de la municipalité auprès des porteurs de projets et de la population car le flou crée le doute et la discorde, ce dont notre petite ville aurait pu se passer.
Claude LEBRET, Président d'Ensemble pour Coye-la-Forêt et de l’APAJH Oise
Mes coordonnées : lebretclaude@hotmail.fr
Le dimanche 20 octobre dernier, la Sylve proposait, sa Grande randonnée annuelle.
Comme d’habitude, l’ambiance était au rendez-vous.
150 personnes venant de Coye la forêt et des alentours comme Creil et La Chapelle en Serval ou de plus loin comme Villers Saint Paul dont certaines personnes connues comme le Maire de la commune François DESHAYES, accompagné de sa femme ou encore Dominique DELAHAIGUE, Conseillère municipale de Chantilly, Chargée du handicap.
Malgré la pluie incessante de ces derniers jours, la trentième édition de cette randonnée a été maintenue. Roger BETHUME et Michel SCORZATO qui avaient fait la signalisation des parcours la veille ont été contraints de la refaire car la pluie avait effacé partiellement le fléchage.
Gérard LAFITTE et Michel GUIGNARD prenaient des photographies.
De 13h à 14h30, le bureau des inscriptions était tenu par un dizaine de bénévoles.
La Sylve proposait deux nouveaux parcours l’un de 8,5 Km et un autre de 12 Km.
En partant du poteau des Ecouteurs et en passant par le carrefour du Puits aux Chiens et celui de la Ménagerie, les participants ont pu voir les dégâts de la pluie en découvrant des crevasses importantes mais aussi apprécié les couleurs mouvantes des arbres de nos forêts ainsi que les champs de culture proche du château d’Hérivaux.
Cette manifestation s’est terminée par un gouter ou chacun a pu échanger sur l’état de notre forêt se créant de nouvelles relations. Guitte BARDEAU, adhérente de la Sylve de longue date avait fait le déplacement au centre culturel retrouvant des membres de sa famille et certains de ses amis.
Une belle journée due, comme à l’accoutumée, a une organisation exemplaire.
APAJH Oise : Table ronde sur Handicap : Sport et insertion professionnelle
Même si le taux de chômage des personnes en situation de handicap est passé, en dix ans, de 24% à 12%, celui-ci reste encore trop élevé.
Le sport peut, également, participer à cette insertion sociale mais aussi professionnelle ; vous pourrez le découvrir et échanger lors de cette manifestation du mercredi 20 novembre prochain sur Lamorlaye.
Coye la forêt a perdu beaucoup de commerces depuis une trentaine d’années.
Le samedi 14 septembre, suite aux rumeurs de fermeture de la boulangerie, je me suis déplacé pour connaitre les tenants et aboutissants de cette décision de fermeture et remercier les salariés pour leur disponibilité.
En tant que Conseiller du salarié pour un syndicat, j’ai tout d’abord eu une pensée pour les professionnels qui vont être mutés, puis aux personnes fragiles (âgées, modestes ou encore handicapées) qui n’ont pas de véhicule, car le nouveau commerce ouvrirait que dans quelques mois.
Une salariée m’a annoncé que cette décision avait été prise par le propriétaire du fonds de commerce, car la municipalité avait voté l’ouverture d’une autre boulangerie dans les locaux de la Poste fermée depuis fin aout dernier.
Cette décision du conseil municipal parait étonnante et l’on est en droit de se poser des questions : il y avait-il une urgence à attribuer cet espace rapidement ou y a-t-il eu une difficulté entre le maire et le propriétaire de ce commerce ?
Il faut préciser qu’auparavant, il était de coutume, dans les appels à candidatures, de ne pas mettre en concurrence des commerces déjà présents sur la commune. D’ailleurs, dans ce dernier appel à candidatures, il était précisé qu’un restaurant ne pouvait postuler.
Après avoir lu beaucoup de commentaires sur les réseaux sociaux qui remettent en question le propriétaire ou le maire de Coye, il me parait essentiel de donner la parole aux conseillers municipaux qui ont voté pour cette décision d’attribution (dix-sept élus auraient voté cette décision). Pour une meilleure information, je pense que ceux-ci doivent pouvoir donner les arguments de leur vote qui peuvent paraitre contraires à une bonne gestion de la commune. Sachant que la politique qu’elle soit nationale ou locale est, souvent, compliquée, car il faut tenir compte d’éléments contradictoires. Leurs arguments ou leur silence nous informeront sur les prises de décisions du conseil municipal de Coye la Forêt. Comme je l’avais déjà dit quand j’étais élu, toute situation floue amène la suspicion et il faut, dans la gestion des affaires publiques, de la transparence.
Comme les élus, chacun d’entre nous peut, également, écrire son ressenti et ses réflexions sur ce blog COYE29 qui est à la disposition de tous et ceci dans le respect de chacun.
Le samedi 12 octobre dernier, la Sylve proposait, dans la salle « Claude DOMENECH » du centre culturel, une conférence sur COLETTE et Anna de NOAILLES.
La conférencière, Isabelle JOZ-ROLAND, qui venait pour sa sixième prestation, a fait le parallèle entre la vie des deux écrivaines qui ont œuvré, par leur comportement et leurs écrits, à l’amélioration de la condition féminine, particulièrement difficile à l’époque.
Le public a pu apprendre que Anna de NOAILLES, princesse, de tendance socialiste et femme de lettres ayant écrit « le cœur innombrable » et « l’honneur de souffrir » avait eu pour amant Maurice BARRES, l’auteur d’extrême droite et que COLETTE dont, dans l’œuvre narrative souvent autobiographique, la sensualité féminine s’étend à la description charnelle des choses, ce qui, à l’époque, était révolutionnaire, n’a pu que tardivement vivre de ses écrits.
Ces deux femmes également écologistes avant l’heure aimaient autant l’écriture que la nature.
Une cinquantaine de personnes ont participé à cette manifestation, organisée par Muriel WILCOX, aidée de Michel GUIGNARD pour la sonorisation, s’est terminée, comme à l’accoutumée, par un verre de l’amitié pendant qu’Isabelle JOZ-ROLAND dédicaçait ses ouvrages.
Vous, handicapées et en situation de femme, vous êtes nos seules expertes ! Vous avez appris à vos dépens que votre situation était la plus déclassée, la plus ignorée, la plus profondément enfoncée dans la petite boue du fond du réservoir de la condition humaine. Dans la société, une femme est moins qu’un homme, une pauvre est moins qu’une riche, une chômeuse moins qu’une professionnelle et une noire moins qu’une blanche. Même dans le solfège, une croche est une chose bizarre qui vaut moins qu’une noire. On ne vous voit pas, on ne vous entend pas, on ne vous parle pas. Dès l’enfance vous savez que, si elle date de Confucius, l’histoire des trois petits singes n’est pas de la rigolade. « Il ne faut pas faire attention à ce qui va mal ». Les grands savants et les grands puissants de ce monde ont fait de cet adage la sagesse des nations. Au fond de votre abime de mépris, ce gouffre d’indifférence, vous, femmes non-valides, femmes croches, vous avez survécu. De cette force, de cette puissance, vous êtes les expertes. Qui mieux que vous saura comment vaincre les souffrances, les abandons, les harcèlements de l’égoïsme triomphant ? Qui mieux que vous saura trouver la force de ravauder les cœurs, de laver les corps englués de sexualité baveuse prédatrice et de soigner les âmes grises du désespoir des jours sans vie ? Vous vous croyez ignorantes et faibles. Vous pensez que toutes les personnes qui vous entourent sont plus fortes, plus belles et plus intelligentes ? Mais dans votre situation, auraient-elles su comme vous se battre et survivre ? Elles sont riches de tous les dons de la nature, de tous les cadeaux des bonnes fées autour de leur berceau. Mais regardez-les, écoutez-les, parlez leur : elles sont malheureuses. Elles sont figées de peur de perdre ces dons du ciel, de tomber malade, ou enceinte, ou amoureuse, ou dans un piège tellement secret qu’il précipiterait leur chute dans la même petite boue du fond du monde dans laquelle vous vivez. Vous seules avez le mérite, la science, l’expérience d’en sortir, de voir la nature si belle, d’entendre les musiques du monde, de parler aux gens, aux poissons et aux oiseaux. Il y a même des arbres qui vous répondent. Ce sont vos vulnérabilités qui seules peuvent résoudre l’énigme qui permettra de sauver le monde. Ils voient l’univers se détruire, ils entendent la planète hurler, ils n’ont rien à faire que la guerre. Vous, vous savez voir, vous savez écouter, vous savez dire les mots qu’il faut. Le symbole de votre sagesse sont trois petites guenons, une qui regarde, une qui écoute et une qui parle.
Ça y est ! La réalité est dépassée par la fiction. Pour y arriver, elle est devenue de plus en plus « augmentée ». Toute nue, comme la vérité, elle n’est que faiblesse. Elle ne devient belle et puissante grâce au progrès d’hypertechnologies fascinantes. Elles vous glissent dans l’œil ce que vous devez voir ou vous apprennent à conduire sans voiture ou à piloter sans avion. Toujours plus fortes, elles vous permettent de soigner sans malade et de voyager aux antipodes depuis votre canapé. Toute seule, la réalité est bête, maigre comme une terre qui serait plate, vide comme une mémoire de bébé à naître. La réalité est comme l’eau vive : froide, insipide et sans couleur. Par les temps qui courent, l’actualité inquiétante, les discours journalistiques, les harangues politiques, les magazines d’info continue, le déroulement infini de moulin à prière de nos écrans tactiles arrivent seulement à rendre nos vies supportables. Les alcools forts, les drogues hallucinogènes, la pornographie, la multitude des écrans géants, feux d’artifices permanents jusque sur les gratte-ciels illuminés de nos mégalopoles, séduisent nos cerveaux et sidèrent nos rétines. Enfin le mensonge s’en donne à cœur joie. Au grand air de la calomnie, se mêlent le chant des fausses nouvelles, l’hymne des fake news et les oratorios modernes des contrevérités. La réalité est devenue « augmentée » par le mensonge. Alors tout est bon ! Il existe des races juive et arabe. Il faut croire les promesses des hommes politiques. Les pyramides sont des centrales électriques. Les extra-terrestres votent Macron. Les réfugiés américains mangent les chats et les chiens. Le sexe différencie les hommes et les femmes (chromosomes, biologie, etc.), mais peut changer si on a la foi et qu’on a pas le bon corps, parce que la cigogne s’est trompée. Le réchauffement climatique, ça n’existe pas : on est seulement devenu moins frileux. Marie est tombée enceinte toujours vierge et a fait un enfant en le restant. La richesse va toujours des riches vers les pauvres. Les publicités mensongères du marketing remplacent l’honnêteté des anciens commerçants. Ce sont les vaccins qui rendent malade : sans eux on serait tous bien portant. Ce ne sont pas les hommes qui font les guerres, qui tuent, qui violent et qui torturent, parce qu’il y a des femmes aussi ! Plus c’est gros, plus ça passe. Plus c’est faux, moins ça lasse. Rien n’est plus trompeur que la vérité. Chacun en a une n’est-ce pas ? La réalité n’est qu’une question de point de vue ou de ressenti. Et le délicieux mensonge n’a-t-il pas toujours un fond de vrai ?
Réjouissons-nous et que le cœur y soit ! La vie est là. Elle nous prend à pleins bras. Sous la voûte fraîche du pont de pierre, elle coule, lisse et transparente, laissant juste deviner la coquetterie de ses poissons. Des grappes de fleurs retombent des rives médiévales. L’été dore les toits du village endormi. Le peuple s’est réjoui, panem et circenses ! Les cris des foules des jeux du grand cirque olympique ont gravé les noms des nouvelles gloires en lettre d’or dans le marbre des podiums historiques. Et le peuple finit son pain. Les vacances suspendent encore le temps, un instant. Un papillon blanc se pose en vacillant sur une fleur blanche en habit de dimanche qui, charmée, lui offre son pistil envoûtant. Dans l’ombre bleue de midi, le vieux beffroi a arrêté les aiguilles de son cadran. Les vagues de rescapés de la sieste méridienne déambulent sous les ombrages. Ne mettons pas de frein au plaisir de l’été quand la chaleur est douce et les cigales, un peu soûles, chantent invisibles là-haut sur l’écorce blanchie des platanes de la promenade. Le monde mérite notre émerveillement : depuis le temps qu’il fait des efforts pour soigner son apparence, pour parfaire les ors et les drapés de sa nature généreuse ; depuis le temps qu’il étend au soleil, accrochées d’un sommet à l’autre, ses immensités de neige éclatante ; depuis le temps qu’il nous tend cette voûte de ciel, si bleue qu’elle fait planer dans les courants ascendants de l’espoir ; depuis le temps qu’il peint la mer d’un outre-mer si intense que l’éclat des vagues éblouit les goélands. Le monde se fait beau encore pour nous, comme un amoureux pour sa promise. La belle sape, la coiffure travaillée et l’œil en accroche-cœur, il vient vers nous pour nos offrir son amour. Le monde mérite notre affection. Réjouissons-nous qu’il veuille toujours de nous. Il sait notre mépris. Il sent notre haine. Sa peau brûle et se craquelle. On a creusé des mines, foré des puits de pétrole et de gaz enflammé. On a arraché ses manteaux de forêts, les velours de ses prés et le soyeux bigarré de ses champs. Le monde souffre dans le vent de nos tempêtes et plie sous nos ouragans. Il crame dans nos incendies et nos déserts brûlants. Il se noie dans les montées des flots qui engloutissent les campagnes, les animaux des champs et nos villes, jusqu’aux derniers habitants. Le monde souffre en serrant les dents, mais nous sourit quand même. Il a cette pudeur de ne pas nous parler de nos guerres et de nos bombardements. Alors réjouissons-nous et goûtons la moindre de ses beautés.
Y a du débat chez les choucas ! Des oiseaux noirs se disputent les perchoirs. Ça jacasse dans les hémicycles comme ça déblatère au comptoir. Que d’énergie dépensée pour savoir qui saura le mieux coasser! Ça claque du bec, ça grince de dépit, ça s’ébouriffe le jabot. Que d’espoirs trompés dans l’enthousiasme des fausses promesses ! Les discours frelatés sont lancés à la volée tels des corbeaux criards. Modernes moulins à prières, les chaînes d’infos en continu enroulent à l’infini leur dénuement d’idées. Les pages des médias virtuels s’effeuillent au vent des fausses nouvelles. Que se passe-t-il ? Pourtant les morts meurent, les survivants pleurent, les enfants tremblent de peur. Mais ça va. Ça va passer. La flamme olympique a fait étape dans le village. Les habitants goguenards ont applaudi ce non-évènement de la journée. Ça va ! Pourtant les Sud-Soudanais périssent en masse. Les homosexuels sont pourchassés comme des punaises de lit à travers toute l’Afrique. Le 55ème féminicide français de l’année a gagné une médaille au journal télé ! Mais ça va. Nous sommes prêts à recevoir dans notre capitale les sémillants athlètes aux couleurs chatoyantes de toutes les nations pour leur permettre d’assouvir leur soif d’exploits et de victoires. Le maillot jaune de Pogačar est phosphorescent de soleil à l’arrivée du Tour de France. Ça va ! On y croit ! Y’a pas à se faire de mauvais sang. Ce ne sont pas quelques oiseaux noirs qui vont troubler notre sommeil de bien-pensant. Mais ça croît pourtant, ça prolifère ! L’oreille de Trump nous est offerte comme un trophée de fin de corrida. Après sa réélection, il nous promet la paix dans le monde. Les chenilles des chars de Poutine et de Xi Jinping grondent dans ses discours. Ça va, les corbeaux ! Vilains fouilleurs de poubelles, charognards des sombres ruelles et autres vautours de mauvaises nouvelles ! Ça va ! Vos criailleries de Cassandre mal embouchée ne gâcheront pas nos vacances. C’est sacré, les vacances, celles du bord de mer comme celle du pouvoir. Il faut se détendre après toutes ces émotions électorales, ces peurs de tout, ces urnes sans fond ni fondement, qui ont dispersé nos réflexions telles un vol de corneilles au-dessus d’un champs de blé. Après les fêtes nationales, après l’été, après les Jeux Olympiques, il restera le chant des corbeaux sur la plaine. La pluie effacera les larmes, comme elle dilue le sang impur et le glyphosate qui abreuvent nos sillons.
Je me réjouis qu’un député RN ne soit pas élu dans notre 4ème circonscription, mais il ne faut pas oublier que le RN est le premier parti politique de France (Il a raflé toutes les autres circonscriptions de l’Oise). Il faudra, donc, tenir compte des critiques de ses électeurs comme pour le pouvoir d’achat ou de la sécurité.
Cela m’amène à quelques réflexions. A savoir, il faut souligner qu’il n’y pas eu de vote d’adhésion : les gens ont voté « contre » le centre et la gauche au premier tour et contre le RN au second. Il y a, désormais, trois blocs sans majorité absolue. Même si je pense que cela peut être intéressant pour la social-démocratie (le PS arrive presque au niveau de LFI) pour l’élection présidentielle, les affaires publiques, au niveau national, seront difficiles avant le prochain rendez-vous crucial qu’est 2027.
Je pense que la gauche doit se donner quelques projets à réaliser à court et moyen terme comme :
- L’augmentation du SMIC (sans pénaliser les industries françaises et donc l’emploi, sans entraver la baisse de l’inflation et sans accentuer le déficit commercial),
- Le rétablissement de l’ISF, maintenant que l’on sait, désormais, que le pari d’Emmanuel MACRON d’orienter l’argent des français vers la bourse, a échoué,
- Le retrait du dernier projet de retraite et reprendre celui présenté en 2019 que seule la CGT désapprouvait,
- La priorité à l’écologie en privilégiant les économies d’énergie et en développant les énergies renouvelables ; voire le nucléaire,
- Le logement qui est, depuis de nombreuses années, un souci pour une majorité de nos concitoyens (toutes les communes devraient avoir le quota de 25 % de logements sociaux, même si cela doit être progressif pour que les nouveaux habitants s’intègrent facilement dans la commune). D’ailleurs, Il faut se rappeler que lors de l’achat du terrain « Savouret » avec Isabelle DOMENECH, nous avions soutenu la création d’habitats à loyer modéré, sans succès. Sur ce sujet, nous pouvons constater que la municipalité a évolué en soutenant le projet d’Habitat inclusif.
La gauche devrait faire des accords avec Ensemble et avec les Ecologistes ; voire avec les LR et qu’elle ne se donne pas trop d’objectifs car si l’un d’entre eux n’est pas atteint, ce sera un argument pour le RN lors de l’élection présidentielle. Nous savons qu’en démocratie, on ne peut pas plaire à tout le monde et que tout dossier comporte des éléments contradictoires et c’est pour cela qu’il faut que ces évolutions soient portées par des gens qui ont eu des responsabilités associatives, d’entreprises ou la gestion de collectivités territoriales et qui donc, ont l’expérience de ces dossiers complexes. Puis, il faudra beaucoup communiquer sur ces réalisations car depuis une vingtaine d’années de nombreux progrès ont été réalisés mais sans que la population s’en aperçoive.
Sans oublier le local en travaillant des dossiers intéressants, au niveau communal et départemental, utiles aux plus défavorisés. L’achat de Trois châteaux est l’occasion pour nous de montrer de quoi nous sommes capables collectivement. Même si, c’est avant tout à la municipalité de monter des projets, car les Elus en ont la légitimité et la mairie les moyens humains, la société civile peut ou doit proposer des projets.
Ce dossier des Trois châteaux devrait permettre de réunir des personnes de toutes orientations politiques et de niveau social divers comme nous le faisons, déjà, depuis 2021.
Ce soir du 30 juin, c'est la consternation... Sauf chez les RN. On les comprend, ils attendent ce jour depuis 2002, et peut-être depuis 1986 (scrutin à la proportionnelle à un tour). Cela leur a semblé long...
Chez les autres, choc de voir que les trois départements de Picardie ont préféré un candidat RN, et que l'ensemble des Français a suivi le mouvement.
Les macronistes se lamentent d'avoir élu un président qui les précipite dans la débâcle.
Les LR n'ont pas su détourner des militants de la tentation lepéniste, après avoir perdu du poids depuis l'affaire Fillon.
Le Nouveau Front Populaire avait de quoi rassembler ceux qui demandent la justice et de quoi vivre. Mais ils se sont divisés et n'ont pas eu le temps indispensable pour édifier un vrai front, assez solide pour convaincre, une union de la gauche, quoi.
A la suite de ces résultats, ce soir c'était l'hystérie, la haine, l'arrogance. Les chants de la victoire ou les cris du vaincu déchiraient les plateaux de télévision, ça se coupait la parole, ça criait... On en serait presque venus aux mains.
Et soudain une voix calme qui donne un peu d'espoir, celle de François Ruffin. Il parle de la réconciliation nécessaire entre les opposants d'aujourd'hui et a ces mots étonnants qu'il ose à peine prononcer, presque incongrus dans la cacophonie ambiante, tant ils tranchent avec ce qui se crie autour de lui : "pour réconcilier les Français il faudra gouverner avec tendresse", dit-il tranquillement.
Je ne sais pas si sa voisine de plateau a compris. Mais moi, je me suis sentie mieux.