En mémoire du presbytère assassiné
Beaucoup de Coyens se sont offusqués de cette vente. Elle s’est faite directement entre l’Evêché, propriétaire de cette maison cédée en 1933 par le Conseil Municipal à l’Association Diocésaine de Beauvais, et un membre du Conseil Municipal, Mme Barry. Seuls quelques membres du Conseil Municipal furent au courant de cette vente et pour cause… La transaction s’effectua en un temps record, en juillet 2008, au beau milieu de l’été, comme pour les augmentations de tarifs ou certaines réformes impopulaires… La Communauté Catholique de Coye-la-Forêt ne fut pas même informée de cette mise en vente. Il n’y eut aucune information officielle à ce propos, comme si un presbytère était une quelconque maison de particulier.
Nous savions que la vente de ce presbytère aurait lieu un jour ou l’autre, puisque l’étude urbaine faite en janvier 2008 le prévoyait, mais beaucoup de Coyens ont pensé que la Municipalité, qui envisageait de construire des logements dans le jardin, ferait jouer son droit de préemption pour récupérer cette maison située au centre du village et qui reste, pour beaucoup de Coyens, même non « pratiquants » ou loin de l’Eglise, un lieu symbolique dans le village.
Si j’écris aujourd’hui, c’est que des Coyens de longue date se sentent blessés par cette vente et me posent beaucoup de questions devant lesquelles je ne peux rester sans rien dire. Mais aux questions qu’ils me posent, je ne peux répondre que par d’autres questions et ce que je sens. Comment est-il possible qu’aucun membre catholique du Conseil Municipal n’ait pensé à tenir compte de notre communauté et même à ce qu’un presbytère peut représenter pour tout citoyen ?
Pourquoi n’avons nous été informés de cette vente que par un entrefilet dans la lettre de Coye-la-Forêt de novembre 2008 au moment où l’association « Le Vestiaire » cherchait un nouveau local?
Pourquoi le Conseil Municipal du 30 mai 2008 a-t-il réglé son compte de façon si lapidaire à notre presbytère ? (cf. compte-rendu du 30 mai 2008)
Quelle urgence y avait-il à se déposséder d’un bien pour nous si précieux alors que le géomètre n’était pas encore intervenu pour la division du terrain ? Mr Simar, responsable du conseil économique de l’Evêché, a reconnu lui même qu’il était allé trop vite…
Pourquoi le compte-rendu officiel du Conseil Municipal de septembre mentionne-t-il la vente du presbytère au futur, alors que la promesse de vente était déjà signée ?
Pourquoi le Conseil Municipal n’a-t-il pas pris le temps de réfléchir à d’autres options : faire de ce presbytère une maison des Associations, ou proposer cette maison au P.N.R. pour en faire un gîte d’étape, par exemple ? Bien sûr, la vidéosurveillance que l’on sait inutile est préférée à une maison commune, lieu de convivialité.
Beaucoup d’autres questions, plus terre à terre, se posent… En tout cas, la transparence n’est pas ce qui caractérise le Conseil Municipal actuel. Quel dommage !
Bien à vous.
Geneviève Durand-Carré
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5 commentaires
Commentaire de: yann Visiteur
Commentaire de: Marie Louise Membre
Certes, « le manque de communication au sein de la communauté catholique » est évident.
Qu’en est-il de la municipalité ? Le presbytère en question est une construction intéressante du XIX° siècle, assez vaste, entourée d’un jardin, située au centre du village et qui a appartenu à la commune avant 1933. C’est donc un peu un lieu d’histoire. On peut tout à fait ne pas être catholique et penser qu’il mérite, à titres divers, de rester dans le patrimoine communal. Il me semble donc que la moindre des choses eût été d’informer officiellement le conseil municipal de la mise en vente puis de débattre : était-il intéressant pour Coye-la-forêt d’acquérir cette maison ? Et en vue de quel projet ? Non pour faire plaisir aux catholiques bien sûr, mais pour mettre une propriété agréable et chargée d’histoire à la disposition de tous les habitants. Faire d’un lieu réservé à un petit nombre un lieu accessible à tous.
Commentaire de: Dominique Ternaux Membre
L’absence de préemption de la commune sur le presbytère me parait d’autant plus regrettable, que les propositions de l’étude urbaine l’envisageaient notamment pour se préserver des possibilités de réaménagement de la place et d’accès plus aisé à l’étang du Chardonneret.
Malheureusement, lorsque la question a été posée en commission (le 4 juillet 2008, c’était la première fois qu’il était envisagé de ne pas préempter cette partie), j’ai été la seule à ne pas être d’accord et le Maire a insisté sur le fait qu’un particulier était intéressé et qu’on ne pouvait le faire attendre indéfiniment.
Bien sûr, l’identité de ce particulier n’a pas été révélée à ce moment là, mais elle était connue d’au moins 2 des membres du conseil municipal.
En septembre cette option a été confirmée par la majorité et en novembre, Mme BARRY “pour faire taire les rumeurs” les a en fait confirmées. Je considère quant à moi que l’on a fait peu de cas de l’intérêt général (historique, urbain…) dans cette affaire et que la qualité d’élu de l’acquéreur potentiel aurait au contraire dû permettre que l’on prenne le temps d’une réflexion plus importante, et plus générale, même si en fin de compte, la majorité maintenait finalement sa décision.
Une fois de plus, tout s’est décidé de façon non transparente, au dernier moment, et en dépit du bon sens : Monsieur le Maire a dû donner a posteriori l’autorisation de diviser à l’encontre de l’avis de l’architecte des bâtiments de France.
Commentaire de: Isabelle S Membre
Fort dommage en effet que cette bâtisse ne soit pas redevenue communale. Elle aurait pu héberger une crèche, une maison des jeunes ou autre. Je ne vois pas en quoi cela aurait “favorisé une communauté en fonction de ses opinions", comme le souligne Yann.
Commentaire de: Serge V. Visiteur
Soit il y a hypocrisie, soit il y a peur de déplaire, soit il y a ignorance. Tout le monde savait que la conseillère en question était proche de l’adjoint aux finances. Enfin, il suffisait de marcher dans le village pour le voir!
Très surpris en tous cas de tomber sur airB quand on tape “presbytere coye la foret histoire”
je vais tenter avec château et j’espère avoir plus de chance
A la lecture de cette tribune, j’y vois plus un manque de communication au sein de la “communauté catholique” qu’un manque de transparence du conseil municipal.
Je serais inquiet qu’un membre du conseil municipal prenne des décisions ou favorise une communauté en fonction de ses convictions. Il me semble que nous vivons dans un état laïque. Le conseil municipal est une institution laïque.
Je trouve choquant de vouloir faire passer les intérêts d’une communauté religieuse avant d’autres considérations.
Peut-être devriez-vous apprendre à communiquer entre catholiques sur les affaires qui vous concernent au lieu de vouloir mélanger laîcité et intérêts communautaires.