Flânerie entre les toiles
45° Salon des Beaux Arts,
Du dimanche 28 novembre au dimanche 5 décembre
Du dimanche 28 novembre au dimanche 5 décembre
Les sentiers y sont nombreux, bifurquent, vous surprennent, parfois vous égarent… même si le centre culturel vous est bien connu.
La promenade commence par les œuvres d’Hervé Loilier, invité d’honneur. Immersion dans la couleur, celle de Venise, du couchant sur Notre-Dame, les jaunes, les orangés et tous les bleus. La couleur vous happe, elle s’est glissée dans les formes amples des tuniques, dans les turbans des femmes, sur le dôme de la Salute et le Campanile de San Giorggio Maggiore. Un même visage de femme traverse les toiles, bleu d’ombre parfois, ourlé de rouge, ou teint de l’or d’un palais. Le relief est là, accentué par les touches épaisses de la matière, des traits larges et vigoureux, au contraire du dessin qui se veut invisible, juste esquissé. Le public est nombreux le soir du vernissage, et le peintre dit sa satisfaction de savoir, à l’occasion d’une exposition comme celle-ci, quel écho l’œuvre réalisée dans la solitude de l’atelier recevra du public.
La promenade commence par les œuvres d’Hervé Loilier, invité d’honneur. Immersion dans la couleur, celle de Venise, du couchant sur Notre-Dame, les jaunes, les orangés et tous les bleus. La couleur vous happe, elle s’est glissée dans les formes amples des tuniques, dans les turbans des femmes, sur le dôme de la Salute et le Campanile de San Giorggio Maggiore. Un même visage de femme traverse les toiles, bleu d’ombre parfois, ourlé de rouge, ou teint de l’or d’un palais. Le relief est là, accentué par les touches épaisses de la matière, des traits larges et vigoureux, au contraire du dessin qui se veut invisible, juste esquissé. Le public est nombreux le soir du vernissage, et le peintre dit sa satisfaction de savoir, à l’occasion d’une exposition comme celle-ci, quel écho l’œuvre réalisée dans la solitude de l’atelier recevra du public.
Dans votre parcours, honneur aux œuvres primées
Jean Prévost a obtenu le Prix de peinture. Force de la couleur qui joue les contrastes, ambiance fauve, des traits larges qui se chevauchent pour le mouvement de la barque au port.
Le prix du Jury a reconnu l’œuvre d’Alain Morel. Dans l’abstraction, les couleurs, comme délavées, se mêlent, débordent pour faire éclater des bruns et des rouges.
La municipalité de Coye-la-forêt honore les portraits d’André Simon, celui de La Petite Afghanne comme celui du berger. Perfection des traits des enfants, où le regard prend toute son intensité dans un visage entouré d’étoffes colorées. Rouge d’un châle, dentelle délicate de la coiffe.
Le Prix de pastel est remis à Isabelle Boccalini pour la Danseuse masaï qui fait se répondre les rouges et jaillir l’or du sable.
Enfin, Antonio Berrocal a reçu le Prix du salon pour les quatre œuvres qu’il expose, créatures fantastiques aux contours imprécis qui tirent leur existence de la force des couleurs. Le peintre anime pour les patients de l’hôpital de Clermont depuis plusieurs années un atelier d’art-thérapie.
A la rencontre des peintres
Denis Seignez, peintre amateur - un peu professionnel car il expose à Paris et vend quelques toiles - vient de Taverny en région parisienne. Il a repris la peinture après un long temps de « disette » probablement pris par des occupations plus « sérieuses » après un passage par la fameuse Ecole Boulle et les Beaux Arts dans sa jeunesse. Mais ce n’est pas la seule raison. Le peintre nous explique qu’au temps de ses études il était trop jeune pour peindre. Quand il reprend la peinture, beaucoup plus tard, c’est l’expérience de la vie qui lui permet de peindre et de créer ses toiles. J’ai aimé « Lune de miel à Dubaï » qui associe clins d’œil, charme et qualité de la réalisation, un peu dans le style du « Douanier Rousseau ». Difficile de regarder cette toile sans esquisser un sourire et sentir son baromètre de bonne humeur remonter d’un cran.
C’est vrai également pour la seconde toile exposée par le peintre au salon de Coye-la-Forêt : « Autoportrait ». Probablement retraité, le peintre nous expose quelques secrets d’une heureuse avancée en âge : un cadre bucolique, un charmant papillon, un champignon protecteur … et l’art de prendre son temps que nous enseigne l’escargot, sans oublier de goûter au plaisir de mordiller une pâquerette.
Wildine Charlemagne est Haïtienne. Ses toiles aux couleurs fortes allient vitalité et tristesse alliées à un sentiment de mystère et, peut-être d’envoûtement.
Michel Formentin, Président d’honneur de l’association des Beaux Arts de Coye-la-Forêt (il exposa des toiles dès le 3ème salon et nous en sommes au 45ème !), présente cette année quatre toiles originales, bien différentes des paysages de Provence et des marines bretonnes des années précédentes. C’est en écoutant des opéras que lui vient l’inspiration… et qu’il peint ces portraits oniriques où des femmes, non dénuées de caractère, évoluent dans un univers féérique.
Jean-Marie Delzenne, membre du comité du salon et également un fidèle de longue date, présente trois toiles où l’on retrouve ses couleurs chatoyantes et lumineuses, ainsi que sa « patte » très particulière (voir notre article du 20 novembre 2008). L’originalité de ces toiles vient de leur inspiration que Jean-Marie est allé chercher en Inde, pays de couleurs et de contrastes.
Enfin, une loterie est ouverte au Salon. Pour le gagnant, une aquarelle bucolique et charmante, don de Marcel Lecluse - Prix du public l’année dernière - qui expose quatre aquarelles, dont un très beau « Grand Canal à Venise ».
Faire ses propres découvertes
Les marines ont la faveur des créateurs : Pierre Vallod aime jouer avec les forces du vent, Laurence Salingue est sensible à la quiétude du port d’Oléron. Les corps féminins s’exposent : Michèle Taupin en souligne l’allégresse et le mouvement ; Régine Bertin-Bisson en comble les lignes de larges plans de couleurs. Les scènes du quotidien attendrissent, suscitent un souvenir - brocante de Pierre-Jean Delpeuc’h , procession de Dominique Baclin. On retrouve des paysages familiers, comme le lavoir d’Etienne Niederlender ou un bord de fleuve de Martine Clenet…. On s’attarde sur un paysage réinventé, comme la Seine de Claudine Lours où les lignes noires des ponts découpent le bleu du fleuve. On entre dans l’imaginaire du peintre – les plissés de Jean-Bernard Hirgair -, ou dans l’univers des contes - enfants de Martine Clenet réfugiés dans le tronc du cèdre -, voire dans celui de la mythologie avec la toile de Claude Andral où sont à l’œuvre les forces de vie et de mort.
A chacun de chercher un écho, comme le dit Hervé Loilier, ou une réponse à ses propres pensées ou ses désirs, ses tourments, ses rêves… C’est aussi pour cela que nous aimons la peinture.
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