Mes chères amies, mes doux compagnons, gens de qualité et de pondération, je vous aime, mais… vous commencez à m’agacer singulièrement. Je respecte vos prises de position réfléchies. Je bénis vos atermoiements savants qui ont permis de ravaler les colères et de contrôler les violences. Mais ça ne suffira pas ! Le monde se craquelle sous les coups de boutoir des économies ravageuses du capitalisme ultralibéral. La planète brûle et je commence à ne plus pouvoir supporter les colibris. Vous vous souvenez de la métaphore élégante du sage Pierre Rabhi qui raconte que, un incendie dévorant la savane, les animaux réunis contemplent le désastre et s’étonnent des incessants allers-retours d’un colibri .
Il y a bientôt un an j’ai alerté la municipalité (courrier à monsieur le maire et conversation avec deux élus) sur l’aberration écologique et financière qui perdure depuis des années quant au raccordement direct à l’égout de la source située en forêt non loin de l’accès rue du Bois Brandin. Outre la privation d’un apport naturel non négligeable à la nappe phréatique, ce détournement contribue à augmenter le volume de l’eau traitée par la station d’épuration d’Asnières /Oise qui est facturé à la commune.
Comme dans bien d’autres domaines, je constate qu’il y a loin du discours écologique à sa concrétisation.
Mariée, 1 enfant
54 ans
Coordinatrice de projets humanitaires à l’étranger
Coye29 : Marie-Hélène, je t’ai rencontrée à la création de Solidarité Coye et je me souviens de toi quand tu es venue aux Trois châteaux rencontrer les premiers réfugiés qui venaient d’arriver. Tu rentrais d’une mission en Tchétchénie et tu apportais aux enfants des petits jouets et de quoi faire des coloriages. Tu avais été surprise de voir que ces petites filles venaient justement de Tchétchénie…
M.H.J : Oui, mes dernières missions pour Médecins sans frontières ont été la Tchétchénie et, plus récemment, le Congo Kinshasa.
Et tu reviens à Coye ! Depuis quand y es-tu installée ?
Je vis à Coye-la-forêt depuis 2004. Venant de Clermont-Ferrand, j’ai eu un poste à Paris et nous cherchions un logement pour nous rapprocher de Paris. Il se trouve que ma grand-tante avait une maison à Coye-la-forêt, qu’elle n’occupait pas, nous nous y sommes installés. Je ne connaissais pas du tout Coye-la-forêt, et je dois dire que ce village nous a happés, alors que nous sommes plutôt des « sudistes » ! Nous y avons trouvé de quoi nous ressourcer en dehors de Paris, la notion d’espace et d’arbres à explorer pour mon fils quand il était petit, sa sécurité, surtout quand il était plus jeune. C’est un lieu idéal pour les jeunes enfants, sécurisant, amical. Les liens se font facilement, il y a de l’humanité ici.
Pour moi, c’est tout sauf un village-dortoir, car même ceux que j’appelle les Parisiens, qui travaillent à Paris, s’investissent dans ce qui se passe dans le village. La cohabitation est naturelle et facile entre les anciens, dont les familles sont de Coye, et les nouveaux arrivés. Ce village vit par lui-même, il a une vraie identité.
Pacsé, un enfant,
60 ans
Retraité, ancien directeur d’un établissement social.Coye29 : Claude, depuis quand la politique t’intéresse-t-elle ?
C.L. Depuis longtemps…Dans les années 80, j’ai collé des affiches pour le PSU, puis j’ai été conseiller municipal dans la Sarthe de 1995 à 2001.
Je suis arrivé en 2008 à Coye-la-forêt, juste après les élections, j’avais demandé ma mutation car la région m’intéressait. J’ai été directeur de l’internat scolaire et éducatif des Trois châteaux pendant dix ans, jusqu’à sa fermeture, qui m’a consterné, comme tous ceux qui y travaillaient. Ce fut une période difficile mais l’important est qu’aujourd’hui les salariés aient pour la plupart retrouvé du travail.
Je viens de terminer à Coye-la-forêt mon premier mandat de conseiller municipal, et je souhaite poursuivre car ce qui m’intéresse, c’est de faire des choses concrètes pour le village.
Mariée, deux enfants
45 ans
Professeur des écoles.
Coye29 : Cécile, c’est la deuxième fois que tu te présentes aux élections municipales.
C.M. : Effectivement, je trouve qu’il est important qu’il y ait une opposition de gauche à Coye-la-forêt et je souhaite apporter mon soutien à Alain Mariage et à toute son équipe.
Tu as de solides attaches dans le village, je crois.
Ah oui ! Je suis née à Coye, j’y ai toujours vécu. Mon grand-père maternel est né à Coye. Mes grands-parents paternels étaient ouvriers et habitaient Saint-Denis. Suite à une annonce vue dans le journal, ils sont venus s’installer à Coye-la-forêt, dans une de ces maisons en pierre de Saint-Maximin dans le quartier autour de l’allée des Chênes, du Layon de l’enclave et du jardin d’enfants, qui bénéficiaient à l’époque d’un programme d’aide au logement.
Voter pour une liste, c’est bien, mais c’est encore mieux si l’on peut avoir une approche des candidats, savoir qui ils sont, ce qu’ils font, ce qu’ils aiment. Coye29 les a rencontrés. Voici le portrait de celles et ceux qui se présenteront aux suffrages des électeurs dans la liste conduite par Alain Mariage, ENSEMBLE POUR COYE-LA-FORȆT DANS UNE DYNAMIQUE DE GAUCHEAlain MARIAGE
Marié, trois enfants
59 ans
Directeur de projet dans une entreprise commerciale Coye29 : Alain, comme tu es en tête de liste, il te revient de commenter le choix de son intitulé.
A.M. : D’abord nous formons une équipe et c’est ensemble que nous définissons notre projet pour Coye-la-forêt. Et ce projet doit être fait pour tous les habitants de la commune.
Et que dirais-tu de la « dynamique de gauche » ?
Les membres de la liste ont un point commun, ils se reconnaissent dans ce que l’on appelle les valeurs de gauche. Il n’est pas question d’appartenance à un parti ou à un autre, mais seulement d’une sensibilité et d’un objectif que l’on partage. Dans une commune cohabitent des classes sociales différentes, la municipalité se doit d’apporter une aide à celles qui ont des difficultés dans leur quotidien, proposer des services et un accompagnement, des transports, des logements accessibles. C’est un choix à faire, notamment budgétaire. La dynamique est dans ces actions à entreprendre.
Sur le marché ce samedi 18 janvier, Alain Mariage distribuait le premier tract de la campagne avec certains de ses colistiers, dont Cécile Malet et Claude Lebret. Il faisait beau, l’air était vif, et les premiers échanges sont allés bon train entre les conseillers municipaux sortants et les habitants. Les commerçants eux-mêmes étaient curieux de découvrir les projets du candidat en tête de la liste ENSEMBLE POUR COYE DANS UNE DYNAMIQUE DE GAUCHE. Coye29 vous en donne lecture.
Qui croit encore au Père Noël ? La période est aux récriminations rageuses. On nous trompe ! On nous ment ! Leurs explications fumeuses ou leurs véhémentes abjurations ne confirment que leur trahison. Après avoir installé l’injustice fiscale, avoir bafoué le droit du travail et renié la protection de l’emploi, après avoir ruiné une éducation nationale de qualité, après avoir appauvrit la santé publique, la police et la justice, après avoir fait tirer dans les yeux des gens pour mater la misère, après avoir loué publiquement les valeurs démocratiques pour, dans les faits, les mépriser, les pères Noël qui nous gouvernent ne passent plus dans nos cheminées.
de Jean-Pierre Siméon
Coproduction Atelier Acte II et Tous en scène
Mise en scène : Rémy Chevillard
Samedi 16 novembre
La soirée du samedi 16 novembre au Centre culturel, organisée par l’association Solidarité Coye, a été un vrai cadeau. Cadeau du théâtre à la solidarité, puisque la troupe Tous en scène offrait à l’association pour ses actions en faveur des réfugiés la représentation de « Stabat mater furiosa ». Et cadeau aux amateurs de théâtre, d’un spectacle qui venait de remporter le premier prix – La Tour d’or – au Festival national de théâtre amateur de Saint-Cyr-sur-Loire.
« Stabat mater furiosa » c'est d'abord un poème de Jean-Pierre Siméon, qu’il date lui-même du 19 août 1997, à Saïda, au Liban, un monologue en vers libres, sans ponctuation, comme une réponse au « Stabat mater dolorosa » – prière catholique du XIIIe siècle – source d’inspiration de tant d’œuvres artistiques qui figurent ou font entendre la souffrance d’une mère au pied de son fils crucifié.
En réponse aux pleurs de celle qui vit la mort du fils, blessée à jamais, voici le cri d’une femme, sa révolte, sa colère, son refus de comprendre que l'enfant qu'elle a nourri et bercé, le frère avec qui elle a partagé les jeux de l'enfance, le père protecteur qu'elle a aimé sont devenus des hommes porteurs de mort, des hommes de guerre, qu’ils ont été capables d’être des bourreaux et de jeter aux chiens l’amour qu’ils avaient reçu et donné.
Putain, ce n’est pas possible d’entendre ça ! Toujours « Putain ! », à chaque fois qu’on se tape sur le doigt, qu’on ouvre une facture des Impôts, ou que le train vous démarre sous le nez.
Ah non ! Putain : ça ne va pas. Il n’y a pas de raison qu’on clame sa colère ou son énervement en invoquant la femme prostituée ! Comment ça marche dans nos têtes pour que le besoin de parler de la prostitution arrive à ces moments-là. D’autant que de la prostitution d’habitude on n’en parle jamais. Sauf, sauf qu’en fait, avec « Putain », on en parle tout le temps.
« Putain ! Ah non, Putain ! Mais qu’est-ce que tu fais ?... Arrête, Putain ! Aurélie ! Y-a des bagnoles dans ce parking ! Putain ! Je t’ai dit de ne pas lâcher le caddy ! Putain ! Tu ne la vois pas, la voiture ! Tu cours partout, quand je te dis de rester tranquille. Mais, Aurélie, t’es qu’une... Putain ! Aurélie, t’obéis ! Aurélie ! Putain ! Viens ici ! »
Allez chercher pourquoi cette année, l’automne me fait plaisir. J’y trouve un parfum de rentrée des classes, un regain de rencontres nouvelles et de combats nouveaux. Cette année, la pluie ne me gêne pas. Et si les premiers froids s’attaquent au bout de mon nez, ils ont déjà su tapisser les sous-bois des feuilles dorées au chant métallique que soulèvent nos songeries bucoliques. Un vent nouveau se lève, ne sentez-vous pas ? Dans le monde, des révoltes grondent. Des gens prennent la rue par ici et déjà, par-là, certains prennent les armes. Ils meurent pour leurs droits. Les pouvoirs vacillent. Les grands de ce monde s’interrogent et même certains se fâchent, contraints qu’ils sont de démasquer leurs cruautés abominables au grand jour médiatique.
Elles reviennent victorieuses de Touraine les sept femmes qui ont ressenti, dit, craché et crié leur colère contre la violence des hommes et leurs barbares combats.
Elles reviennent victorieuses d’avoir joué, les sept comédiennes qui ont incarné le magnifique poème de Jean-Pierre Siméon, STABAT MATER FURIOSA, dirigées par Rémy Chevillard qui assura la mise en scène avec brio.
Sélectionnée au printemps pour représenter la Picardie au 35e Festival national de théâtre amateur qui s'est déroulé à Saint-Cyr-sur-Loire (agglomération de Tours) du 26 octobre au 2 novembre, la troupe Atelier Acte II rentre dans l’Oise nantie de la récompense suprême, La Tour d'or.